jeudi 10 mai 2007, 11:03

A comme Apartheid

Littéralement, apartheid désigne "le fait de tenir à part" en afrikaans. Ce régime de ségrégation institutionnalisée est entré en vigueur en 1948, quand le parti nationaliste afrikaner était au pouvoir. Les lois appliquées étaient clairement défavorables à la population noire.

Le gouvernement de l'apartheid avait classé les Sud-africains en plusieurs catégories raciales, en fonction desquelles les gens se voyaient accorder ou refuser des droits. Les personnes blanches recevaient le maximum de droits et de privilèges tandis que chez les personnes noires, les droits de l'homme élémentaires étaient éliminés et les droits civils souvent bafoués.

Les personnes noires ne jouissaient pas de la liberté de mouvement. Jusqu'à l'abrogation de la loi en 1986, elles devaient porter des "passes", équivalent à des passeports intérieurs.

Les personnes "noires", "indiennes" ou "de couleur" (métissées) n'avaient pas le droit de vote et devaient vivre dans des zones résidentielles séparées. Les personnes noires n'avaient pas le droit de posséder des terres et devaient vivre dans des "homelands", des zones délimitées par le gouvernement de l'apartheid et considérées comme extérieures à l'Afrique du Sud.

Cette ségrégation imposée a conduit à la formation du mouvement anti-apartheid, qui luttait contre cette politique. Après plus d'un demi-siècle de combat, l'apartheid a été aboli. En 1994, une nouvelle constitution a été ratifiée et le pays a organisé ses premières élections démocratiques.

Ce mouvement a révélé de grands hommes, qui ont consacré leur vie à la lutte contre l'oppression. Nelson Mandela, Desmond Tutu, Oliver Thambo et Steve Biko ont tous accédé à la reconnaissance grâce à leur rôle central dans la constitution de la démocratie sud-africaine.