Le développement du football féminin compte parmi les principales missions de la FIFA et l'Analyse physique de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™ a été publiée à cet effet, ce 19 juillet. Malgré la participation et l'implication grandissantes des femmes dans le football, alliées à la popularité sans précédent de la discipline, la science peine à suivre le même rythme. En effet, la majorité des études disponibles sur les exigences physiologiques du football se concentre sur les joueurs de haut niveau de sexe masculin.

Les conclusions de cette Analyse physique fournissent un compte rendu détaillé des exigences d'un match de football féminin au plus haut niveau de compétition. Ces informations ont pour but de permettre aux entraîneurs et aux préparateurs physiques d'élaborer des programmes et des sessions d'entraînement reflétant les besoins des joueuses le jour d'un match.L'Analyse physique de Canada 2015 contient également diverses recommandations pratiques en lien avec le sujet, ainsi qu'une section proposant des exemples de séances d'entraînement.

"Ce rapport contribuera au développement futur du football féminin à travers le monde, amenant les pays de tous les niveaux à créer des programmes d'entraînement physique dédiés à leur élite, sur la base des besoins des joueuses en match, des spécificités de chaque poste ainsi que des standards actuels au sein des meilleures sélections et parmi les meilleures footballeuses de la planète", explique Vanessa Martínez Lagunas, instructrice pour la FIFA et entraîneuse en chef à l'Université du Manitoba.

Et de poursuivre : "Cela permettra non seulement d'améliorer les performances physiques de celles qui pratiquent ce sport à haut niveau, mais aussi de travailler sur le niveau général en augmentant la durabilité des joueuses ainsi que l'intensité et la qualité des matches." Les analyses et résultats de ce rapport ont été répartis en trois grandes catégories : analyses par équipe, analyses par poste et par joueuse, et analyse de la finale.

Holiday la marathonienne L'Analyse physique regorge de statistiques intéressantes, qui permettent par exemple de constater que les États-Unis ont compté parmi les équipes capables de parcourir la plus grande distance moyenne à une vitesse supérieure à 16 kilomètres par heure. En outre, les championnes du monde se sont classées dans le top cinq des formations ayant parcouru le plus de mètres dans la catégorie "sprint", c'est-à-dire à plus de 20 kilomètres par heure. Lors de la finale, l'Américaine Lauren Holiday est également la joueuse qui a couvert le plus de terrain avec 12,718 kilomètres à son compteur personnel.

"La préparation physique est essentielle dans l'objectif de faire suivre aux joueuses des programmes de conditionnement adéquats, qui incluent un entraînement adapté et efficace en fonction de l'âge afin d'en retirer le plus de bénéfices possibles", déclare Dawn Scott, lui aussi instructeur pour la FIFA, mais aussi préparateur physique de l'équipe nationale féminine et directeur de la performance sportive auprès de la Fédération américaine de football.

Et de conclure : "L'Analyse physique de la Coupe du Monde Féminine représente une opportunité unique de déterminer les exigences physiques d'un match de football féminin de très haut niveau. En ayant accès à ces informations, les joueuses et les entraîneurs de tous les niveaux comprendront mieux les besoins inhérents à l'élite, ce qui les aidera à se préparer de manière optimale pour atteindre le degré de performance requis."