mercredi 06 juillet 2022, 01:00

Une scène à la hauteur des plus grands talents

  • Le récent séminaire sur la gestion des terrains s'est concentré sur Australie & Nouvelle-Zélande 2023

  • L’entretien du terrain, l’évaluation de la qualité, les procédures de contrôle au cœur des débats

  • Des formations et des équipements pour les sites locaux

En 2023, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ sera, le temps d’une compétition, la plus grande scène du monde. À ce titre, l’instance dirigeante du football mondial se tient aux côtés des autorités locales pour mettre des terrains d’exception à la disposition des 32 équipes qualifiées.

Cette semaine à Sydney, la FIFA a organisé un séminaire de deux jours consacré à la gestion des terrains. Parmi les participants, on trouve 80 représentants de six stades australiens et le personnel des infrastructures d’entraînement. Une manifestation similaire avait déjà eu lieu en Nouvelle-Zélande, en marge du tournoi de barrage pour la Coupe du Monde Féminine.

"Sans s’en rendre compte, les supporters ont les yeux rivés sur le terrain 95 % du temps", note Alan Ferguson, Directeur de la Gestion des Terrains de la FIFA. Selon lui, le rôle essentiel joué par le terrain est trop souvent ignoré.

Pour l’occasion, Ferguson était accompagné de Kris Puzio, Responsable de la Gestion des Terrains de la FIFA, et de plusieurs experts. Les débats ont notamment porté sur l’entretien du terrain, l’évaluation de la qualité et les procédures de contrôle, ainsi que sur les directives de préparation de match de la FIFA.

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Au service des fans

Au cours de la semaine, les participants ont partagé leur temps entre des ateliers pratiques et des cours magistraux dispensés sur un seul site : le Stadium Australia de Sydney, qui accueillera notamment la finale.

"L’un de nos principaux objectifs est de nous assurer que les participants soient conscients des besoins du terrain. Ils faut qu’ils comprennent pourquoi nous leur demandons des choses très précises", poursuit Ferguson.

"En consultant les directives de la FIFA, les jardiniers les plus expérimentés pourraient être tentés de se dire que nous en faisons un peu trop. Ces séminaires sont donc l'occasion pour nous de partager nos expériences. À travers ces anecdotes, nous voulons surtout éviter de voir les mêmes petites erreurs se reproduire. De nos jours, les supporters s’intéressent davantage aux terrains. Il arrive même que l’on aborde ce sujet dans les médias. À raison : on ne peut pas proposer du beau jeu sur un terrain en mauvais état."

Toujours plus haut

Pour Ferguson et son équipe, les pelouses utilisées durant l’édition 2019 en France doivent constituer un point de départ. "France 2019 marque un progrès considérable. Nous avons utilisé des pelouses hybrides dans tous les stades. C’était une première, mais les retours des joueuses et des entraîneurs ont été positifs."

"Le football féminin est toujours un peu plus généreux sur le terrain. Les joueuses sont plus légères, ce qui change la physionomie du jeu. En France, nous avons pu nous rendre compte que le football féminin avait franchi un palier. L’édition 2023 doit être l’occasion de poursuivre sur cette lancée. La France a donné le ton ; l’Australie et la Nouvelle-Zélande doivent reprendre la balle au bond."

Laisser un héritage

L’héritage constitue l'un des principaux aspects d’Australie & Nouvelle-Zélande 2023 et la qualité des terrains s’annonce comme l’un des facteurs importants de cette équation. En plus de bénéficier de formations professionnelles, le personnel en charge des pelouses recevra de nouvelles tondeuses, des marqueurs de ligne et d’autres appareils indispensables à l’accomplissement de leurs tâches.

L’objectif à long terme est d’élever sensiblement le niveau des terrains partout dans le monde, comme l’explique Ferguson. De fait, l’équipe de la FIFA a déjà prévu cinq séminaires supplémentaires pour la seule année 2022. "Tout le monde ne joue pas dans la même catégorie, lorsqu'il s’agit des terrains", souligne-t-il. "Nous essayons donc de contribuer à l’amélioration de la qualité des terrains dans les six confédérations." "C’est un défi de taille. Ça ne se fera pas du jour au lendemain, mais nous sommes convaincus que ces séminaires sur la gestion des terrains représentent un bon moyen de s’attaquer au sujet pour les différentes confédérations. C’est une façon d’initier l’échange d’informations." "On nous a demandé d’aider les organisateurs de la Gold Cup de la CONCACAF en 2023. C’est une façon d’ouvrir la voie vers la Coupe du Monde 2026. La CAF nous a également contactés. J’ai donc de bonnes raisons de penser que ces séminaires vont revenir assez régulièrement dans les mois et les années à venir."

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Défis locaux

Contrairement à ce qui se fait ailleurs, les stades australiens accueillent quatre types de matches différents, sans compter les autres événements sportifs ou culturels. Toutefois, les sites de la Coupe du Monde Féminine bénéficieront de quatre semaines d’exclusivité avant le coup d’envoi de la compétition.

"C’est toujours très compliqué de gérer un stade polyvalent", confirme Mal Caddies, Responsable des Terrains du Brisbane Stadium (50 000 places) depuis deux décennies. Certaines années, le stade sert de cadre à une centaine d’événements. "Passer du rugby à XV à un match de football n’est pas chose aisée car le terrain est mis à rude épreuve. Cette période d’exclusivité va considérablement nous simplifier les choses."

Ferguson est le premier à reconnaître que les Australiens doivent faire face à une situation unique. "Les personnels doivent jongler entre le rugby à XIII, le rugby à XV, le football australien et le football. Ce dernier est souvent le parent pauvre et, de ce fait, les terrains sont mieux adaptés au ballon ovale. Nous allons donc travailler avec les équipes sur place afin que les terrains soient préparés au mieux."

"La compétition aura lieu en hiver, à une période où, généralement, l’herbe pousse moins vite. C’est une donnée à prendre en compte. Mais si tout se passe comme prévu, je suis certain que nous aurons d’excellents terrains pendant cette Coupe du Monde."

Pour obtenir des informations sur la billetterie de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ , cliquez ICI