mercredi 08 août 2018, 11:48

L'intraitable Sandoval

  • Le Paraguay dispute sa deuxième Coupe du Monde Féminine U-20

  • Après son entame manquée, l'Albirroja affronte les États-Unis

  • Entretien avec l'une des cadres de l'équipe, Fabiola Sandoval

Le Paraguay ne baisse jamais les bras, pas plus que son attaquante. "Je ne me m'avoue jamais vaincue", confirme Fabiola Sandoval. Ce ne sont pas des paroles en l'air. C'est ainsi qu'elle conçoit le football et la vie.

C'est pourquoi quand les choses se gâtent, comme lors de l'entrée en lice de l'Albirroja dans la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA 2018, elle se bat bec et ongles. "Nous tentons toujours le tout pour le tout, même quand nous n'avons plus de jambes". Les Paraguayennes ont perdu 1-4, mais non sans avoir écrasé deux tirs sur la transversale, dont l'un dû à Fabiola. "Je n'en fais pas un drame quand cela arrive", confie-t-elle à FIFA.com, certaine que le football donne toujours l'occasion de prendre sa revanche.

Âge : 19 ans • Poste : Milieu • Palmarès : Championne de la Copa Libertadores avec le Sportivo Limpeño, vice-championne du Championnat d'Amérique du Sud U-20 2018, médaille d'or aux Jeux sud-américains de Cochabamba 2018. • Parcours en sélection : Elle est entrée dans les rangs des U-17 en 2015 et elle a pris part à la Coupe du Monde de la catégorie, Jordanie 2016. Aujourd'hui membre de l'équipe U-20, elle a également fait ses débuts en avril en sélection senior, avec laquelle elle a disputé quatre matches.

Comme beaucoup de joueuses paraguayennes, Sandoval est un exemple de dépassement de soi. Elle s'est entraînée avec les garçons jusqu'à 14 ans, âge auquel elle a convaincu sa mère de la laisser quitter l'intérieur du pays pour aller vivre seule à la capitale, Asunción, et faire ses preuves de footballeuse. "J'ai vraiment senti que j'allais pouvoir faire carrière dans le football quand on m'a convoqué pour des essais en sélection. Sur les 90 ou 95 candidates, il n'est resté que moi. Même moi, je n'y croyais pas".

Football, étude et beaucoup de travail

Depuis, l'Albirroja dispose d'une milieu polyvalente, qui conjugue des qualités de puissance, de frappe, de leadership sur et hors du terrain, à une volonté insatiable de progresser. "Je m'améliore de jour en jour. Je travaille dur. Je ne veux pas stagner. Je veux sortir du pays pour aller jouer à l'étranger et aider ma famille". Dans l'intervalle, elle combine sa passion avec des études de physiothérapie.

Sandoval sait que le Groupe C du tournoi est particulièrement relevé. Après sa défaite aux mains de l'Espagne, l'Albirroja devra en découdre avec deux autres gros morceaux : les États-Unis et le Japon. "Nous savons que c'est difficile, mais notre objectif est de franchir le premier tour pour la première fois de l'histoire du Paraguay. C'est dur, mais il reste deux matches. Jeudi, nous tenterons de vaincre les États-Unis. Je crois qu'on fera un bon match", conclut-elle, confirmant une certitude : le Paraguay et Sandoval se battront jusqu'au bout.