En reconnaissance du rôle joué par les médias dans la popularité du football à travers le monde, la FIFA a rendu hommage mardi à la longévité et à la constance des journalistes ayant couvert au moins huit éditions de l’épreuve suprême.

Une cérémonie spéciale a donc été organisée en collaboration avec l'AIPS [Association internationale de la presse sportive] pour les quelque 80 reporters concernés. Ces grands professionnels ont été remerciés du sérieux, de l’expertise et de l’expérience dont ils sont les garants, tant au sein de leur profession que vis-à-vis du football. Tous ont su retranscrire avec brio les émotions d'un tournoi qui fait rêver les supporters du monde entier.

La Coupe du Monde de la FIFA 2022™ se déroulant dans une seule ville, Doha, l’occasion était belle de réunir ces personnalités. Toutes ont ainsi pu assister à l’événement et recevoir leur prix (une réplique miniature du trophée de la Coupe du Monde) des mains du double champion du monde Ronaldo, l’un des plus grands attaquants de tous les temps. Finaliste malheureux en 1998, le Brésilien est le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec 15 réalisations en 19 matches, répartis sur trois éditions.

Parmi les journalistes distingués, l’Argentin Enrique Macaya Marquez présente un profil atypique : en effet, il a couvert toutes les Coupes du Monde depuis 1958. Il vit actuellement sa 17ème édition, en tant que commentateur pour la radio – une performance jugée "incroyable" par le Président de la FIFA Gianni Infantino.

Son dauphin, l’Allemand Hartmut Scherzer, est présent pour la 16ème fois ; il devance l’Uruguayen Jorge Da Silveira et ses 15 éditions.

"En tant que Président de la FIFA, je vous suis éternellement reconnaissant. Je tenais absolument à vous féliciter", a déclaré le Président Infantino dans un message vidéo. "C’est un jour spécial : aujourd’hui, nous vous saluons et nous récompensons ceux d’entre vous qui présentent un parcours très, très particulier."

Hartmut Scherzer se souvient qu’en 1966, il n’était pas rare d’interviewer les joueurs directement dans les vestiaires, après les matches. "De nos jours, ça semble inimaginable. À l’issue de la finale, je me suis glissé dans le vestiaire pour parler à Franz Beckenbauer. Il avait à peine 20 ans et il était très timide. Je lui ai demandé comment s’était passé sa finale et il m’a répondu : ‘Je devais surveiller Bobby Charlton et je pense que je m’en suis bien sorti. Ça n’était pas évident car Charlton est vraiment un très grand joueur’. C’était la première fois que nous échangions quelques mots."

Jorge Da Silveira est lui aussi revenu sur les profonds changements qu’a connus le métier de journaliste en l’espace de 60 ans. "D’un côté, la technologie nous facilite bien les choses mais, d’un autre côté, la profession est devenue tellement attractive que nous sommes de plus en plus nombreux. De ce fait, la façon de couvrir un tel événement a beaucoup changé. Avant, on posait directement nos questions aux entraîneurs et aux joueurs. Maintenant, tout se passe dans les conférences de presse."

Si l’AIPS a salué le travail des médias lors des Jeux Olympiques, il s’agit d'une première en Coupe du Monde. Le terme "journaliste" couvre les rédacteurs de presse écrite, les photographes et les commentateurs de la télévision et de la radio.