David Beckham a hâte d'assister à la première Coupe du Monde de la FIFA™ organisée au Moyen-Orient et dans le monde arabe. L'Anglais, 46 ans, qui a joué et marqué dans trois éditions de la Coupe du Monde, s'est rendu régulièrement au Qatar au cours des dix dernières années. Il a donc suivi les préparatifs pour accueillir la 22ème édition de la compétition.
À quelques jours du tirage au sort final qui se tiendra à Doha le 1er avril, il livre son évaluation des chances de l'Angleterre dans le tournoi et explique ce que le Qatar offrira aux fans en novembre et décembre.
David, comment vit-on les derniers jours avant un tirage au sort final de Coupe du Monde ?
C'est une étape toujours très attendue par les joueurs et les supporters. Elle est le signe que la Coupe du Monde approche et l'effervescence commence à monter. Les joueurs sont curieux de savoir qui ils vont affronter et à quoi ils doivent se préparer.
La première Coupe du Monde de la FIFA™ organisée au Moyen-Orient et dans le monde arabe revêt-elle une importance particulière ?
C'est un moment crucial et mobilisateur pour tout le Qatar. J'ai toujours insisté sur l'héritage de la Coupe du Monde non seulement pour le Qatar, mais aussi pour la planète entière. C'est une source d'inspiration pour une nation. Elle donnera aux Qataris l'occasion de faire découvrir leur pays, leur histoire, leur culture et leur amour du ballon rond. Accueillir certains des plus grands joueurs du monde est un événement exceptionnel pour le pays et la région.
Quel est l'intérêt pour les joueurs d'une Coupe du Monde dont tous les stades sont proches les uns des autres ?
C'est un atout énorme. La plus grande distance à parcourir pour une équipe prend 40-45 minutes en bus. Dans les Coupes du Monde auxquelles j'ai participé, il fallait parfois deux à trois jours pour se remettre d'un match et du déplacement. Le Qatar offre un cadre idéal aux joueurs.
Le tournoi se déroulera en novembre et décembre, autrement dit au cœur de la saison de nombreux championnats. Quels avantages cela présente-t-il ?
À mon époque, nous entamions les Coupes du Monde après une campagne éreintante en Premier League, l'un des championnats les plus durs du monde. On en sort épuisé et quelques semaines ne suffisent pas pour récupérer. Cette fois, la compétition aura lieu au milieu de la saison. C'est parfait pour les joueurs, qui pourront aborder le tournoi en pleine possession de leurs moyens.
Cela rehaussera-t-il le niveau de jeu ?
Sans aucun doute. On s'attend toujours à un football de grande qualité en Coupe du Monde. À la mi-saison, le niveau sera encore meilleur. Le climat est idéal, les stades et les installations sont magnifiques. Les fans vont se régaler.
Qu'attendez-vous de l'Angleterre ?
J'espère toujours beaucoup de l'Angleterre. Nos supporters auront des attentes élevées à juste titre. Gareth Southgate a fait un travail remarquable. Le groupe évolue ensemble depuis quelques années. Beaucoup d'éléments sont jeunes, mais ils bénéficient de l'expérience de joueurs chevronnés tels Harry Kane. C'est une opportunité pour nous. Nous entamerons le tournoi en pleine forme. Il nous faudra juste maintenir le rythme.
Qui est le joueur-clé de l'Angleterre ?
Harry Kane à son meilleur niveau. C'est un leader. C'est notre capitaine et notre meilleur buteur. Il est la clé de voûte de notre équipe.
L'Angleterre fera partie des favoris au titre. Qui seront ses principaux adversaires ?
Le Brésil, l'Argentine et la France. Ce sont de grandes nations qui ont gagné de nombreux tournois. Je suis également curieux de voir jouer les Danois, qui pourraient créer la surprise. Ils se sont bien préparés et ils font toujours bonne figure dans les grandes compétitions. J'ai aussi hâte d'assister aux matches de l'équipe hôte qatarie. C'est une jeune formation, dont les joueurs se côtoient depuis longtemps et se connaissent bien. Ils seront stimulés par l'ambiance des stades.
Quel conseil donneriez-vous aux joueurs disputant leur première Coupe du Monde ?
De vivre ce moment pleinement. Il n'y a rien de plus grand que la Coupe du Monde. C'est le plus haut niveau qu'un joueur puisse atteindre. Ils doivent en profiter au maximum, parce que ce sera peut-être la seule à laquelle ils participeront.
Quand vous entrez sur un terrain, êtes-vous tenté de reprendre du service ?
J'ai beau avoir 46 ans, je me sens toujours capable de chausser mes crampons et de disputer une Coupe du Monde. Même à mon âge, et je ne suis pas vieux, j'ai encore l'impression de pouvoir jouer en Premier League, en Liga ou en sélection. Quand j'entre dans un stade, j'ai toujours envie d'enfiler mon maillot.
Quel message souhaitez-vous adresser aux fans qui viendront assister à la Coupe du Monde au Qatar ?
Ils vont vivre une expérience fabuleuse. Auparavant, les supporters devaient voyager pour aller d'un match à l'autre, alors qu'au Qatar, ils pourront assister à plus d'une rencontre par jour. Ils vont aimer ce que ce pays a à leur offrir : une cuisine délicieuse, un accueil chaleureux et de nombreuses attractions autres que le football.