Le transfert de Tin Jedvaj de l'AS Rome au Bayer Leverkusen en 2014 a fait couler beaucoup d'encre. On le considérait alors comme un grand défenseur en devenir. Le Croate a tenu ses promesses : malgré une longue blessure, il a déjà disputé plus de 70 matches en Bundesliga, une expérience à laquelle il convient d'ajouter plusieurs sorties sur la scène européenne. Tout ça à 21 ans seulement.

Très tôt, Jedvaj s'est habitué à honorer les grands rendez-vous. Quelques semaines après son arrivée au Bayer, il faisait, à 18 ans, ses débuts avec la Croatie en match amical contre Chypre. "C'était incroyable. Tous les enfants rêvent de jouer pour leur pays, mais je ne m'attendais pas à réaliser le mien si vite", confie-t-il au micro de FIFA.com. "À chaque fois que je suis convoqué, je ressens toujours la même joie. Notre pays est encore jeune ; il existe donc une relation particulière entre l'équipe et les supporters. Nous sommes tous prêts à nous battre pour nos couleurs, vraiment."

Après un UEFA EURO 2016 en demi-teinte avec une élimination en huitième de finale, après prolongation contre le Portugal, futur lauréat, les Vatreni sont en course pour une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™.

Versés dans le Groupe I, ils font la course en tête avec 13 points en cinq matches et une différence de buts largement positive (11:1). "Nous avons la chance de posséder un effectif de qualité. Il y a quelques grands noms chez nous, comme Luka Modric, Ivan Rakitic ou encore Mario Mandzukic. Mais quand nous sommes ensemble, nous sommes tous égaux", poursuit Jedvaj. "Nous prenons plaisir à jouer et à nous entraîner ensemble. Les résultats le prouvent."

De précieux conseils Initialement recruté par Leverkusen pour jouer en défense centrale, il a fini par s'imposer sur le côté droit. Aujourd'hui, il maîtrise les deux postes. "Je me sens un peu mieux dans l'axe que dans le couloir, mais j'ai disputé beaucoup de matches à ce poste et je pense avoir progressé. Franchement, ça ne fait pas de différence pour moi."

Pour le moment, Jedvaj n'a pas encore réussi à s'imposer totalement en sélection. Pour autant, la situation ne l'inquiète pas outre mesure. "Je suis l'un des internationaux les plus jeunes. Je ne peux pas encore prétendre à une place de titulaire", admet-il. "Pour le moment, je suis encore en phase d'apprentissage. J'attends ma chance. Je vis sans pression."

Zdenko, le père de Jedvaj, a été professionnel en Yougoslavie et en Autriche. il exerce évidemment une influence majeure sur la carrière de son fils. "C'est lui qui m'a tout appris. Chaque jour, il m'apporte de précieux conseils. Je l'écoute attentivement. Il reste mon supporter numéro un. J'ai eu beaucoup d'entraîneurs, mais je n'ai qu'un père", explique le Croate.

Depuis 1998, toutes les équipes croates souffrent de la comparaison avec la sélection légendaire qui était montée sur la troisième marche du podium mondial en France. "Nous ne sommes pas là pour copier nos aînés. Nous voulons écrire notre propre histoire et, si possible, faire encore mieux", lance-t-il pour conclure.