Les deux prochains rendez-vous dans les qualifications pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ s’annoncent compliqués pour le Japon. Battus à deux reprises en quatre journées, les Samouraïs Bleus sont au pied du mur. Les joueurs d’Hajime Moriyatsu étaient donnés favoris dans le Groupe B ; ils doivent pourtant se contenter aujourd'hui d'une peu glorieuse quatrième place, derrière l’Arabie Saoudite, l’Australie et Oman, qui les devance à la différence de buts.

S’il veut décrocher une septième participation à l’épreuve mondiale, le Japon se trouve dans l’obligation se reprendre lors de ses prochains déplacements au Viêt-Nam et à Oman. "La situation est claire : nous ne pouvons plus nous permettre de perdre", prévient Yuya Osako, l’attaquant du Japon et de Vissel Kobe, au micro de FIFA.com. "Nous portons les espoirs de toute une nation. Notre seule préoccupation doit être d’enchaîner les performances sur le terrain." À 31 ans, Osako est actuellement le meilleur buteur de son équipe, à égalité avec Takumi Minamino (neuf réalisations). il s’est récemment illustré en signant l’unique but du match contre la RP Chine, un succès qui a permis au Japon de rebondir après son surprenant revers à domicile contre Oman (1-0). "Cette campagne s’avère particulièrement difficile. Au moment d’affronter la Chine, nous avions une pression énorme sur les épaules, à cause de cette défaite face à Oman. Il fallait absolument marquer et prendre les trois points. Nous y sommes arrivés, mais il nous reste encore beaucoup de travail", reconnaît-il. "J’ai eu plusieurs occasions dans ce match. Si le sélectionneur me fait à nouveau confiance à l’avenir, j’espère jouer pleinement mon rôle et contribuer à la réussite de mon équipe."

Lors de l'édition 2018 en Russie, Osako avait inscrit le but victorieux contre la Colombie (2-1), pour les débuts des Samouraïs Bleus au premier tour. "Nos adversaires avaient égalisé, mais nous avons repris le dessus. Au bout du compte, c’est ce but qui a fait la différence", se souvient-il. 'J’étais fou de joie. Mais sur le moment, je savais que le match était loin d’être terminé. Collectivement, nous avons encore dû nous battre pour conserver cet avantage." "Tout le monde aimerait marquer un but en Coupe du Monde. J’en rêvais depuis mon enfance. J’ai eu de la chance de faire de ce rêve une réalité", savoure-t-il. "J’ai l’occasion d’aller encore plus loin aujourd’hui. Mais si je veux être du voyage au Qatar, je dois commencer par me montrer efficace avec mon club." Longtemps été considéré comme une référence parmi les expatriés japonais, grâce à ses sept saisons sous les couleurs de Munich 1860, du FC Cologne et du Werder Brême, le Japonais s'est engagé en août dernier avec Vissel Kobe, pensionnaire de J-League. "Je suis venu ici car je voulais évoluer de nouveau au poste d’attaquant. Je souhaitais jouer plus en pointe", se justifie-t-il. "La proposition de Vissel est arrivée au bon moment. Dans un transfert, tout est une question de timing. En l’occurrence, c’était le bon moment, pour le club comme pour moi."

À nouveau battu, cette fois par l’Arabie Saoudite (1-0), le Japon a su trouver les ressources nécessaires pour s’imposer (2-1) à domicile contre l’Australie. Il y a quatre ans, les Samouraïs Bleus avaient également connu des débuts laborieux, avant de valider leur billet pour la phase finale. "Nous avons tous envie de considérer le match contre l’Australie comme un tournant", confie Osako. "Ce jour-là, nous avons fait le nécessaire. Nos transitions entre défense et attaque étaient particulièrement rapides. Nous avons lutté avec acharnement et chacun a tout donné pour le groupe. Quand tous ces éléments sont réunis, il faut encore de la technique pour franchir un palier supplémentaire." "Nous pouvons nous qualifier pour la Coupe du Monde. Chaque joueur doit se préparer à sa façon pour qu’ensemble, nous obtenions les résultats nécessaires. Il n’y aura pas de match facile, ce qui signifie qu’il faudra aborder chaque affiche avec le bon état d’esprit. Mais si nous nous donnons à fond, nous pouvons y arriver", conclut-il.