mercredi 21 septembre 2016, 05:14

Lozano n'a pas dit son dernier mot

Certes, l'Espagne n'a pas affiché sa fluidité et son assurance habituelles dans le dernier match de groupe de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Colombie 2016. Il faudrait cependant bien plus qu'une pâle prestation pour ébranler sa confiance. "Notre équipe est excellente, tant sur le plan du collectif que des individualités", assure l'ailier Sergio Lozano au micro de FIFA.com après la victoire des siens 4:3 sur le Maroc. "Mais nous devons nous affûter pour passer les étapes suivantes. Si on nous laisse un peu de temps, nous atteindrons nos objectifs."

Ces vingt dernières années, l'Espagne a disputé toutes les finales mondiales et continentales, sauf en deux occasions, où elle a fini troisième. Avec de tels antécédents, la culture de la gagne coule dans les veines de la nouvelle génération. "J'adore le futsal. Je n'ai jamais été tenté par le football", explique Lozano, pur produit de la salle. Le Madrilène de 27 ans a grandi au rythme des succès du futsal espagnol, dont l'apogée a été les deux sacres mondiaux successifs décrochés à Guatemala 2000 et Chinese Taipei 2004. "Je me souviens de ces tournois. J'ai passé beaucoup de temps devant les matches quand j'étais petit. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être l'ami de Javi Rodriguez. Chaque fois que je repense à ses buts dans la finale de 2000, j'ai la chair de poule."

Il s'est trouvé dans la même situation que son ami et ancien coéquipier à Thaïlande 2012. De nouveau confrontée au Brésil en finale, la Roja a cette fois perdu en prolongation. "Ce tournoi m'a laissé d'excellents souvenirs, du moins jusqu'à la finale. Nous avons fait très bonne figure, mais nous n'avons pas su faire tomber le Brésil", regrette Lozano, qui ne cache pas ses ambitions pour la promotion 2016. "Notre équipe est de taille à devenir championne du monde. Nous avons encore du travail, mais j'espère sincèrement que le moment venu, nous montrerons de quoi nous sommes capables. Si nous restons fidèles aux principes du jeu espagnol en déployant un football intense et attractif, nous avons les moyens de gagner."

Vainqueurs de l'EURO de Futsal 2016, les Espagnols ont toutes les raisons d'être optimistes, d'autant qu'ils sont en meilleure posture aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en février en Serbie. À la veille du Championnat d'Europe, Lozano, Aicardo et Fernandao ont dû déclarer forfait sur blessure. Les deux premiers ont inscrit trois des quatre buts contre le Maroc en terres colombiennes.

Opposée au Kazakhstan dans le dernier carré du tournoi européen, la Roja s'est imposée 5:3 au terme d'un rude combat. Le même adversaire l'attend en huitième de finale de l'épreuve mondiale. Compte tenu de la présence des trois joueurs-clés ibères et du retour du gardien Kazakh Higuita, la victoire remportée il y a sept mois peut difficilement servir de référence. "C'était un beau match. Nous nous sommes montrés combatifs et nous avons bien pressé. Les conditions seront différentes cette fois, mais nous avons l'intention d'utiliser la même tactique", annonce Lozano.