Avec deux participations à la Coupe du Monde de la FIFA™ et sept titres en Coupe d’Afrique des Nations de la CAF à leur compteur, les Pharaons d’Égypte ont toujours occupé les sommets de la pyramide footballistique du pays. Mais la sélection féminine est, elle aussi, en route vers la gloire. Elle vient de battre la Côte d’Ivoire, décrochant par la même occasion son deuxième sésame pour la CAN, après 18 ans d’absence.
Pensionnaire de Wadi Degla, Neivin Gamal a grandement contribué à cette performance en inscrivant un but décisif au match retour à Abidjan le mois dernier. Le nul (2:2) sur l'ensemble des deux manches a permis à l’Égypte de se qualifier grâce aux buts inscrits à l’extérieur. "Je ne m'attendais pas à marquer ce but mais je suis très heureuse qu’il nous ait permis de nous qualifier pour la CAN", raconte l'auteure de la frappe lointaine victorieuse au micro de FIFA.com. "Cette performance vient après plusieurs années d’efforts intenses. Depuis 1998, nous ne sommes pas parvenues à nous qualifier mais tout a changé grâce aux nombreux stages de préparation que nous avons effectués".
Les belles performances de ses collègues de club - Engy Atteya la capitaine de l’équipe, Olya El Zenouki la buteuse, et Yasmin Samir, qui évolue au milieu de terrain - ont joué un grand rôle dans la qualification. Samir a marqué le but de la victoire lors du match aller au Caire. "L'osmose est parfaite dans l'équipe. Mais je m'entends particulièrement bien avec Yasmin, sur le terrain et en dehors. Nous sommes de vraies amies. C’est formidable que nous ayons inscrit les deux buts qui nous ont qualifiées pour la phase finale," confie Gamal.
Un pas en avant En termes de notoriété, on ne peut pas encore comparer la sélection féminine égyptienne avec son équivalent masculin mais cette qualification pour la CAN, qui aura lieu du 19 novembre au 3 décembre prochains, a contribué à réduire l’écart. "Honnêtement, il n’y a que peu d'intérêt médiatique pour le football féminin dans mon pays. Les responsables y accordent moins d'attention qu'au football masculin", souligne avec dépit la joueuse de 28 ans.
Mais cette diplômée en droit, fan de Marta, considère que cette performance "a permis de braquer les projecteurs sur le football féminin en Égypte. L’intérêt n’a pas encore atteint le niveau du football masculin mais c’est un pas en avant", estime-t-elle. Cette participation à la CAN féminine sera la deuxième pour l'Egypte et Neivin Gamal espère que son équipe parviendra à décrocher son premier sésame pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Elle souhaite aussi évoluer un jour à l’étranger.
"Notre objectif est d’atteindre la Coupe du Monde et cette qualification pour la CAN s'inscrit dans cette ambition", annonce-t-elle avant de conclure : "La plupart des joueuses sont actuellement professionnelles en Égypte et je pense que notre qualification pour la CAN est l’occasion de nous faire remarquer."