jeudi 09 juin 2016, 06:22

Dowie reprend le flambeau

Avec un tel nom de famille, l'attaquante anglaise aux 14 sélections Natasha Dowie était destinée à faire carrière dans le football. Ancien directeur sportif de Crystal Palace, son père Bob est entraîneur. Mais c'est surtout son oncle qui a rendu son patronyme célèbre. Iain Dowie a écumé les surfaces de réparation de l'élite anglaise dans les années 90 sous les couleurs de Southampton et West Ham, entre autres.

Considérée comme l'une des buteuses les plus efficaces de sa génération, Natasha est devenue la deuxième Dowie à marquer en équipe nationale. En 2013, elle a fait un pas de plus sur les traces de son oncle, qui compte parmi les meilleurs réalisateurs de l'histoire de la sélection nord-irlandaise. Naturellement, la double lauréate de la Women's Super League a bénéficié des conseils et des encouragements de ses proches.

"Depuis que j'ai mis mon premier coup de pied dans un ballon, mon père est devenu mon entraîneur. C'est toujours le cas aujourd'hui", confie Natasha Dowie au micro de FIFA.com. "Il a eu une grande influence sur ma carrière. Sans lui, je ne serais pas là aujourd'hui. Et puis, tout le monde connaît mon oncle. Il m'a aidée à passer mes diplômes d'entraîneur. Il était toujours derrière moi. Comme il est très occupé, il n'a pas l'occasion de me voir jouer aussi souvent que mon père, mais nous sommes tout de même très proches."

Et de poursuivre : "Je sais qu'il me soutiendra toujours, mais comme je marque plus souvent que lui, il dit tout le temps que je n'ai pas besoin de ses conseils ! C'est formidable que nous ayons tous les deux marqué en équipe nationale. C'est un exploit tellement difficile à accomplir."

Née à Abou Dhabi, Dowie a récemment rejoint les Doncaster Belles pour participer à la saison 2016 de WSL 1, après un passage remarqué en W-League sous les couleurs de Melbourne Victory. L'Australie est devenue une terre d'accueil fertile pour les expatriées britanniques, comme l'ont démontré les expériences réussies vécues par Jess Fishlock et Kim Little.

"J'ai toujours voulu jouer à l'étranger. Quand l'occasion s'est présentée de disputer sept matches en tant qu'invitée, je n'ai pas pu dire non. En Angleterre, la saison s'arrête en novembre tandis qu'en Australie, elle se prolonge en novembre, décembre et janvier. Le calendrier est complémentaire de ceux de la WSL et de la NWSL. Je pense qu'à l'avenir, on verra d'autres pensionnaires de ces championnats sur les pelouses australiennes."

En Angleterre, Dowie a joué un rôle essentiel en WSL depuis le lancement de la compétition en 2011. Elle a notamment remporté deux titres consécutifs avec Liverpool (2013 et 2014) et s'est en outre adjugé un titre de meilleure buteuse en 2013. Malgré son efficacité incontestable sur la scène nationale, Dowie n'a pas encore réussi à s'imposer complètement en sélection. Elle reste pourtant sur un titre de meilleure buteuse en 2015 avec 14 réalisations toutes compétitions nationales confondues, à égalité avec Beth Mead (Sunderland).

Ambitions internationales Beaucoup se sont étonnés de ne pas la voir figurer parmi les Three Lionesses durant la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™. De fait, ses statistiques parlaient a priori en sa faveur. Absente en sélection depuis le mois de septembre 2014, Dowie s'est fixé pour objectif de se refaire une place dans les plans de Mark Sampson.

"Ce sera dur pour moi", reconnaît la Joueuse de l'année 2013, élue par ses pairs. "J'ai connu des hauts et des bas en club. Avec plus de régularité, j'aurais pu atteindre un tout autre niveau. C'est d'autant plus compliqué qu'il y a beaucoup d'excellentes attaquantes en ce moment. Le sélectionneur pourrait choisir n'importe quelle titulaire sans risquer de son tromper.  Mais si Mark Sampson cherche une buteuse efficace, il sait où me trouver. Je crois que ça me correspond bien. Partout où j'ai joué, j'ai fini meilleure buteuse. Mais peut-être qu'il recherche autre chose, un autre type de joueuse. Je n'ai pas forcément un profil qui l'intéresse."

Et de conclure : "Comme toutes les filles, j'ai envie de jouer pour mon pays, d'autant que l'Euro se profile à l'horizon. J'aimerais vraiment revenir en sélection. Je crois que j'ai encore beaucoup de choses à prouver au niveau international et je pense que je peux aider l'équipe à aller encore plus loin."