samedi 19 avril 2008, 17:51

Marta : "Allemagne 2011 pourrait être une superbe revanche"

Le rêve de Marta de remporter un premier grand titre international avec la sélection brésilienne s'est brisé le soir de la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2007. En repoussant le penalty de la Brésilienne, Nadine Angerer, la gardienne allemande, a permis à son équipe de s'envoler vers un succès historique (2:0). Brisée par l'émotion, Marta avait dû se contenter du Soulier d'or et du Ballon d'or, qui lui avaient été remis au terme de ce match inoubliable.

"Ce penalty aurait pu tout changer. Si j'avais marqué, nous aurions peut-être fini par perdre, mais peut-être aussi que ce but aurait pu nous permettre de repartir de l'avant", constate Marta.

FIFA.com est allé rencontrer la Joueuse mondiale de la FIFA 2006 et 2007 dans son club d'Umea IK pour évoquer en sa compagnie la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 et ses espoirs de revanche.

Marta, Allemagne 2011 représente peut-être la dernière chance pour toute une génération de footballeuses brésiliennes de remporter une grande compétition internationale ? La Coupe du Monde 2011 constitue une superbe opportunité pour le Brésil. Il faut espérer que nous ne connaîtrons pas de blessures importantes et que nous arriverons là-bas en grande forme. Allemagne 2011 pourrait être une superbe revanche pour nous.

Le Brésil et son fameux "jogo bonito" a été l'une des attractions de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2007. Pourtant, c'est l'Allemagne qui s'est imposée au final. Alors, qu'est-ce qui compte le plus : la technique ou la tactique ? Vous me posez une question difficile. L'Allemagne et le Brésil sont deux très bonnes équipes, dans des styles très différents. On pourrait penser que l'Allemagne est la meilleure, car elle a gagné la finale. Mais il ne faut pas oublier que tout s'est joué sur des détails.

L'Allemagne et le Brésil sont-ils les grands favoris de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 ? Je le pense, mais il ne faut surtout pas écarter des équipes comme la Suède, les Etats-Unis ou la Norvège.

Quel genre d'hôte sera l'Allemagne en 2011 ? Je crois que l'Allemagne nous offrira une Coupe du Monde très bien organisée, avec de nombreux événements autour de la compétition. La Coupe du Monde 2011 sera certainement une grande fête, pour les équipes comme pour les fans. L'Allemagne compte parmi les grandes nations de football féminin et bénéficie d'excellentes infrastructures. Je pense qu'il était important pour le football féminin d'organiser une Coupe du Monde dans un pays comme l'Allemagne.

Et que pensez-vous des supporters allemands ? Jouer en 2011 contre l'Allemagne sera certainement un grand moment. Je me réjouis à l'idée d'affronter l'Allemagne devant son public en match d'ouverture. Une grande rivalité est née entre nos deux pays au cours des dernières années, ce qui donnera encore plus de piment à la rencontre.

Y a-t-il une ville dans laquelle vous aimeriez particulièrement jouer ? Je n'y ai pas encore réfléchi. Disons que j'aimerais avoir l'occasion de découvrir le stade de la finale, au soir du dernier jour de la compétition !

En quoi la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011 peut-elle contribuer au développement du football féminin dans le monde ? La Coupe du Monde est avant tout une magnifique vitrine. En assistant à cette grande fête, les pays où ce sport ne s'est pas encore développé devraient avoir envie de progresser.

Rejoindrez-vous un jour la Bundesliga féminine ? C'est une possibilité. Je sais que le championnat d'Allemagne est d'un très bon niveau. Je serais très intéressée à l'idée de jouer de grands matches dans des clubs prestigieux. Mais cela n'est pas pour tout de suite.

On vous compare souvent à Ronaldinho. Est-il votre modèle ? On dit beaucoup de choses. Cette comparaison me flatte beaucoup. Ronaldinho est une icône du football mondial mais, quand je suis sur le terrain, je me concentre avant tout sur le jeu.

La plage de Copacabana vous manque-t-elle, maintenant que vous vous êtes établie dans le cercle polaire ? Quand je suis à Umea, je me concentre avant tout sur mon travail. Mais cela fait maintenant cinq ans que je suis là et je dois dire que je m'y sens comme chez moi. Les gens ici sont très accueillants.