vendredi 24 mars 2023, 18:00

L’héritage, une priorité à l’approche d’Australie & Nouvelle-Zélande 2023

  • Premier Groupe de Travail sur l’Héritage dans le cadre d’une Coupe du Monde Féminine de la FIFA™

  • Un séminaire à Auckland / Tāmaki Makaurau a permis d’aborder les initiatives et objectif en la matière pour l’édition 2023

  • Des représentants de la Fédération Néo-Zélandaise de Football, la Fédération Australienne de Football, l’OFC, l’AFC et la FIFA ont assisté à la réunion présidée par Johanna Wood, membre du Conseil de la FIFA

Organiser une Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ offre l’occasion unique de développer le football à l’échelle locale, régionale et internationale. Dans cette optique, la FIFA a créé un groupe de travail chargé d’amplifier et mesurer l’héritage de la neuvième édition de la compétition, qui aura lieu en Australie et en Aotearoa Nouvelle-Zélande.

Des eeprésentants de la Fédération Néo-Zélandaise de Football, la Fédération Australienne de Football, l’OFC, l’AFC et la FIFA se sont réunis à Auckland / Tāmaki Makaurau le mois dernier après la conclusion du premier Tournoi de barrage de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. À cette occasion, ils ont échangé au sujet de leurs plans et initiatives en matière d’héritage, mais aussi fait en sorte que les résultats du travail entrepris ces dernières années par les associations membres et les confédérations en question soient regroupés de manière efficace sous l’égide de la FIFA.

"Il s’agira d’une compétition marquée par les premières", explique Sara Booth, Cheffe du Département Compétitions Féminines de la FIFA. "C’est la première fois que la Coupe du Monde Féminine sera coorganisée par deux pays, la première fois qu’elle aura lieu dans deux confédérations différentes et la première fois que nous mettons en place un programme d’héritage qui lui est directement lié. Nous en sommes très fiers."

"Nous savons que les Coupes du Monde sont un vecteur de développement, mais jusqu’à maintenant, nous ne l’avons montré que de manière anecdotique", ajoute-t-elle. "Maintenant, pour la première fois, nous allons récolter des données et prouver qu’il existe un lien direct entre les compétitions, en particulier la Coupe du Monde Féminine, et la croissance du football."

Naturellement, l’héritage peut se matérialiser dans différents domaines, qu’il s’agisse du sport, des communautés, du lien social, des finances, des infrastructures ou autre. En Aotearoa Nouvelle-Zélande, le plan Aotearoa United: Legacy Starts Now dévoilé par la Fédération Néo-Zélandaise de Football englobe de nombreux aspects. Il prévoit notamment la conclusion de partenariats avec les communautés māori et du Pacifique, la promotion de la place des femmes à des postes de direction, ou encore la création de la première équipe féminine professionnelle du pays. Ce dernier objectif a d’ailleurs déjà été atteint avec le Wellington Phoenix FC.

"Nous devons absolument tirer profit de la Coupe du Monde Féminine", précise Paula Hansen, Responsable Générale pour l’Héritage et l’Inclusion de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA au sein de la Fédération Néo-Zélandaise de Football. "Nous devons faire en sorte que toute personne qui souhaite taper dans un ballon, entraîner une équipe, prendre le sifflet ou s’impliquer dans l’administration du football ait la possibilité de le faire. En définitive, notre objectif est d’offrir des opportunités pour les femmes et les jeunes filles de nos communautés."

De l’autre côté de la mer de Tasman, l’Australie a élaboré un plan intitulé Legacy ‘23, qui repose sur cinq piliers, depuis la participation dans le football de base jusqu’à l’instauration d’un environnement de pointe pour les équipes nationales. Depuis que ce plan a été dévoilé en 2020, les chiffres de la participation en Australie ont explosé et les Matildas bénéficient d’un soutien sans précédent. Elles battent des records d’affluence et d’audience, surfant sur la vague d’un intérêt accru pour le football féminin.

"Quand nous avons obtenu les droits d’organisation avec la Nouvelle-Zélande, ce qui a été un grand moment pour nos pays, nous avons commencé à réfléchir à la manière de laisser un véritable héritage économique et social pour le football", raconte Sarah Walsh, Cheffe du Football Féminin, de l’Héritage et de l’Inclusion pour la Fédération Australienne de Football.

"Nous obtenons de très bons résultats en matière d’investissements, mais aussi en ce qui concerne les répercussions de notre plan à cinq piliers. Il comprend des éléments liés à la haute performance et aux infrastructures communautaires, mais il repose principalement sur le principe de la parité, que nous ambitionnons d’atteindre."

Pour les fédérations australienne et néo-zélandaise, la communication avec leur confédération est également essentielle. Leurs plans respectifs complètent les initiatives et stratégies actuellement déployées en Asie et en Océanie, où le football féminin est en pleine croissance.

Le Groupe de Travail sur l’Héritage de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ s’est de nouveau réuni cette semaine, en ligne. Au cours de leurs discussions, les participants se sont inspirés du proverbe māori et du discours prononcés lors de la première séance par Johanna Wood, la présidente du groupe du travail.

FIFA Women's World Cup Legacy Meeting

"He waka eke noa : Nous sommes tous ensemble dans cette aventure. Nous pouvons nous aider, nous pouvons travailler de concert, nous pouvons nous mettre au défi et nous pouvons repousser nos limites. Quand vous collaborez, vous pouvez vous soutenir mutuellement, vous pouvez partager vos idées, vous pouvez vous remettre en question et affiner votre réflexion."

Après la compétition, un rapport sur l’héritage et les répercussions sera publié, puis régulièrement mis à jour dans les cinq ans suivant le coup de sifflet final.