Les poids lourds du football féminin mondial, dont les huit quart-de-finalistes de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019™, ont participé à différents tournois amicaux au cours de la semaine écoulée,

Cette mise en bouche parfaite avant la reprise des qualifications pour Australie & Nouvelle-Zélande 2023 a été l'occasion de procéder à des derniers réglages.

La Belgique, l’Angleterre, la France, la Suède et les États-Unis se sont rassurés et ont étoffé leur palmarès. Ces rencontres de haut niveau ont également été l’occasion de découvrir de nouveaux visages et de retrouver quelques noms bien connus. Retour sur une semaine riche en enseignements.  

Le sélectionneur des États-Unis, Vlatko Andonovski, a fait le pari de renouveler largement son effectif pour l’occasion. Seules Alex Morgan, Megan Rapinoe, Christen Press et Tobin Heath faisaient figure d’habituées au sein de l'effectif américain. De nouvelles appelées ont su saisir leur chance. Après un nul vierge contre la République tchèque en ouverture, les Stars and Stripes ont largement la Nouvelle-Zélande et l’Islande sur le même score (5-0).

Au-delà des résultats et de la victoire dans le tournoi, c’est surtout la richesse de l’effectif des quadruples championnes du monde qui incite à l’optimisme. De leur côté, les Islandaises ont battu les Tchèques et les Néo-Zélandaises pour s’adjuger la deuxième place. À l’inverse, les Football Ferns repartent avec davantage de questions que de réponses. Muettes à chacune de leurs trois sorties, elles restent en quête d’une solution efficace en attaque.

La star : Catarina Macario Grands espoir à son poste, Macario (22 ans) a signé une performance remarquable contre l’Islande dans le troisième et dernier match, décisif, du tournoi. La milieu de terrain d’origine brésilienne prétend désormais à une place de titulaire en sélection. En plus de deux magnifiques réalisations face aux Nordiques, Macario a également offert une passe décisive à Mallory Pugh, une autre joueuse en vue durant ce tournoi.

Pour sa première édition, cette nouvelle compétition réunissait quatre équipes figurant dans le Top 10 du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, offrant des rencontres aussi disputées qu’intenses. Au bout du compte, un petit but seulement sépare l’Angleterre de l’Espagne en tête du classement (5 points chacun). La somptueuse action individuelle de Fran Kirby dans les derniers instants du match remporté par les Anglaises face à l’Allemagne (3-1) a fait la différence.

De son côté, la Roja a confirmé ses ambitions pour le prochain UEFA EURO Féminin en arrachant le nul aux Lionesses et à l’Allemagne, avant de battre le Canada, champion olympique en titre. En revanche, la Nationalmannschaft n’a pas vraiment convaincu en terminant dernière, avec un point sur neuf.

La star : Lauren Hemp Si Alexia Putellas a justifié son récent titre de The Best – Joueuse de la FIFA avec deux buts cruciaux, c'est le nom de Hemp qui était sur toutes les lèvres à l’issue du tournoi. À 21 ans, l’attaquante de Manchester City semble s’être imposée comme titulaire dans l’esprit de Sarina Wiegman au terme d'une compétition où sa technique et son énergie ont souvent fait des merveilles face à des adversaires de haut niveau.

La France boucle cette semaine avec un nouveau trophée et, surtout, un optimisme renouvelé après avoir dominé trois adversaires de qualité à Caen et au Havre. La Finlande (5-0), le Brésil (2-1) et les Pays-Bas (3-1) n’ont rien pu faire face aux protégées de Corinne Diacre. Les Néerlandaises, qui vivaient leur premier tournoi sous les ordres de Mark Parsons, s’adjugent néanmoins la deuxième place. La Seleçao termine, quant à elle, sans la moindre victoire et avec deux buts inscrits seulement, consécutifs à des penalties transformés par Marta. 

La star : Marie-Antoinette Katoto Son absence lors de la Coupe du Monde Féminine 2019 avait fait couler beaucoup d’encre. Depuis, la prolifique attaquante du Paris Saint-Germain s’applique à rattraper le temps perdu. Après ses doublés décisifs contre le Brésil et les Pays-Bas, Katoto espère jouer les premiers rôles avec les Bleues à la reprise des qualifications pour Australie & Nouvelle-Zélande 2023.

Ce tournoi espagnol a couronné un nouveau champion. La Belgique est montée sur la première marche après avoir battu la Russie aux tirs au but suite à un nul vierge. La victoire des Red Flames doit beaucoup à une défense qui n’a jamais été prise en défaut en trois sorties face à la Slovaquie, au Pays de Galles et à la Russie. La République d'Irlande repart avec la médaille de bronze, grâce à une frappe victorieuse de Denise O’Sullivan dans le match pour la troisième place face aux Galloises. Lauréate de l’épreuve en 2020, l’Écosse termine, quant à elle, cinquième.

La star : Janice Cayman Si la défense belge a brillé par sa solidité, la milieu de terrain de Lyon s’est distinguée par son sang-froid et la justesse de ses interventions. Buteuse face à la Slovaquie, elle a converti ses tentatives lors des séances de tirs au but contre le Pays de Galles et la Russie.

Au Portugal, la Suède et l’Italie ont également dû en passer par cette épreuve pour se départager. Les Scandinaves sont sorties victorieuses de cet exercice, qui leur avait coûté la médaille d’or olympique face au Canada quelques mois plus tôt. Les deux équipes ont livré des prestations convaincantes tout au long d'un tournoi marqué par le retrait du Danemark, suite à des cas de Covid-19. Battue de justesse par l’Italie en demi-finale, la Norvège s’est consolée en prenant la troisième place au Portugal (2-0). 

La star : Caroline Seger Menées 1-0 à 19 minutes du coup de sifflet final, les Suédoises ont obtenu un penalty. Caroline Seger s’est avancée pour le tirer malgré le souvenir de sa détresse après son échec en finale du Tournoi Olympique de Football Féminin, à Yokohama. Mais Seger n’est pas la plus capée des joueuses européennes pour rien : après avoir égalisé, elle s’est offert le luxe de convertir la première des six frappes suédoises pendant la séance de tirs au but.