vendredi 19 mai 2017, 04:02

Cisneros, un phénomène prénommé Ronaldo

  • Cisneros a été le meilleur buteur du Campeonato U-20 de la CONCACAF

  • Il a été nommé "Ronaldo" d'après le fameux attaquant brésilien

  • Il est le dernier petit bijou à sortir du prestigieux centre de formation de Santos Laguna

Il doit son nom à Ronaldo, alias O Fenômeno et admire profondément l'autre Ronaldo, Cristiano. Un livre sur la vie de Lionel Messi est posé sur la table de nuit de sa chambre d'hôtel à Daejeon. Ronaldo Cisneros ne fait pas de discrimination entre ses héros. Né pour le but, il vit pour le but et meurt pour le but. Et s'il en marque plusieurs au cours de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, République de Corée 2017, où son équipe, le Mexique, débutera face au Vanuatu ce 20 mai, ce sera encore mieux.

"Ce qui rend le rôle de buteur si particulier, c'est qu'il concrétise tout le travail de l'équipe pour essayer de marquer. Le buteur aide son équipe à gagner et rend beaucoup de gens heureux", explique-t-il à FIFA.com. Ces trois choses-là, Cisneros les a réalisées à plusieurs reprises lors du Campeonato U-20 de la CONCACAF. Six fois précisément, ce qui lui a permis de terminer meilleur réalisateur de la compétition et de contribuer ainsi largement à la qualification du Mexique pour la Coupe du Monde de la catégorie.

Et marquer en République de Corée ? Ce n'est pas la foi qui lui manque. Il y a quelques semaines, il expliquait que le Mexique allait en Asie pour soulever le trophée, le 11 juin à Suwon."Je l'ai dit et je le répète : le Mexique a l'ambition de devenir champion du monde dans ce tournoi car nous sommes une grande équipe, nous avons de grands joueurs. Il y a beaucoup d'unité et de dévouement dans cette sélection, je le vois à chaque entraînement. Avec l'envie énorme que nous avons de nous transcender, nous pouvons rivaliser avec n'importe quelle équipe."

Le dernier petit bijou du centre de formation de Santos Laguna semblait destiné à ce rôle de buteur dès sa naissance il y a 20 ans. Son père était un fanatique du Brésilien Ronaldo, qui à l'époque brillait avec le FC Barcelone. "Le nom lui a plu et il a décidé de me prénommer ainsi. J'ai découvert Ronaldo grâce aux vidéos que me montrait mon papa, surtout quand il jouait à l'Inter Milan. Je continue d'ailleurs à regarder des vidéos pour apprendre de lui."

Ces images, il les a tellement regardées qu'elles n'ont pas été sans effet : "Je crois que j'ai le même flair que lui devant le but et j'ai aussi un peu de la puissance qui le caractérisait". Ce n'est pas le seul atout qui fait de Cisneros un attaquant à craindre. "Ma plus grande qualité, c'est le déplacement et ma capacité à me démarquer. Savoir évoluer sans ballon est un aspect fondamental du football. L'efficacité aussi. Il faut savoir profiter de chaque opportunité qui se présente." Et ses points faibles ? "Je dois continuer à m'améliorer dans mon jeu de tête", réplique Cisneros.

Les U20 comme tremplin S'il ne parvient pas à ses fins, ce ne sera pas faute de travail. Ce qu'il aime le plus chez l'un de ses autres modèles, Cristiano Ronaldo, au sujet de qui il ne tarit pas d'éloges et le fait savoir sur les réseaux sociaux, c'est "son professionnalisme. Il est la preuve vivante que lorsqu'on consacre du temps et des efforts à ce qu'on aime, les bons résultats finissent toujours par venir. Le talent seul n'est jamais suffisant".

La culture de l'effort est en lui depuis ses plus jeunes années, qu'il a passées à Torreón, choyé par des parents modestes, qui ont fait tout leur possible pour donner le meilleur au jeune attaquant et à ses frères. "J'en garde de très bons souvenirs, qui me rappellent d'où je viens et le chemin que j'ai parcouru."

Avide lecteur, "pour me relaxer et apprendre des choses nouvelles", Cisneros a débuté en première division mexicaine il y a trois ans mais ne compte à ce jour que 127 minutes de jeu dans le championnat d'élite de son pays. Mais il compte bien se servir du Mondial U-20 en République de Corée comme d'un tremplin : "Je sais que des opportunités vont se présenter après cette Coupe du Monde", conclut le petit phénomène.

("Le rêve devient parfois réalité. Voilà une bonne raison de se lever tous les matins. On est qualifié pour la Coupe du Monde")

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