vendredi 16 juillet 2021, 19:42

Gharib s'appuie sur un riche passé pour un futur doré

  • Shawky Gharib a réalisé des prouesses dans le football égyptien

  • Il a mené les U-20 à la troisième place mondiale en 2001

  • À Tokyo, il espère mener les Pharaons vers les sommets

L’Égypte éprouvera un sentiment de déjà-vu en disputant le Tournoi Olympique de Football Masculin, Tokyo 2020. Dans la même ville en 1964, elle avait réalisé son meilleur parcours dans l’épreuve en terminant à la quatrième place. Cinquante-sept ans plus tard, les Pharaons sont de retour sur la scène olympique sous la direction de Chawki Gharib, qui a grandement participé au dernier âge d’or du football égyptien de 2006 à 2010. "Nous avons une équipe solide, qu’on a bien préparée pour les JO, et qui a bénéficié de tous les moyens, aussi bien de la part de l’État que de la Fédération", explique le sélectionneur au micro de FIFA.com. "Nous sommes tombés dans un groupe difficile où il est très difficile d’avancer le moindre pronostic, mais notre objectif est de passer la phase de groupes", annonce-t-il.

Dans un Groupe C qui comprend également l'Espagne, l'Argentine et l'Australie, l'entraîneur égyptien est conscient de la difficulté de la tâche, même s’il avoue s’attendre à une part d’inconnu. "Il faut tenir compte du fait que les effectifs de toutes ces sélections ont beaucoup changé, surtout après le report pour une année supplémentaire du tournoi", estime-t-il.

De l'expérience sur le terrain et sur le banc

L’Égypte elle-même a dû revoir ses plans au moment de composer son effectif, notamment dans le choix des trois joueurs de plus de 23 ans. "Nous avions opté pour Mohamed Salah, Mohamed El Shenawy et Ahmed Hegazy, mais Salah n’a pas pu être libéré par son club, Liverpool. Alors nous avons fait appel à Mahmoud Hamdi Al-Wench", précise Gharib, qui estime ce trio capable d'apporter l’expérience nécessaire à son équipe. "Nous aurons des joueurs expérimentés en défense qui ont participé à la Coupe du Monde et à la Coupe d'Afrique des Nations. Tous les trois sont des cadres de la sélection première, et nous attendons d’eux qu'ils donnent le plus escompté", détaille-t-il.

De l’expérience, les Pharaons en auront surtout sur le banc. Le nom de Gharib est en effet associé à plusieurs prouesses du football égyptien. Il était notamment à la tête de l'équipe qui s'est classée troisième lors de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Argentine 2001. "La réussite de 2001 est due à une génération qui a été préparée de manière merveilleuse et scientifique, où nous avons joué de grands matches." A l’époque, l’Égypte s’était inclinée contre le Ghana en demi-finale. "Nous sommes passés à côté d’un exploit en ratant la chance de disputer une finale. Cette génération était considérée comme la meilleure de l'histoire du football égyptien", regrette Gharib.

S'inspirer du passé

Par la suite, Gharib était l’entraîneur adjoint de Hassan Shehata, qui a remporté trois Coupes d’Afrique des Nations de la CAF consécutives, entre 2006 et 2010. "J’ai beaucoup appris de Shehata, nous formions une famille. Nous avons travaillé de 2005 à 2011 avec un staff technique qui n'a pas changé", se souvient-il. "Nous savions ce que nous faisions, et nous avons contribué à l’émergence de plusieurs joueurs. Nous avons réussi un exploit inédit en remportant trois CAN sans aucune défaite dans les trois phases finales. Il sera très difficile à toute sélection de le rééditer."

Le rééditer, peut-être. Mais Shawky Gharib compte bien s’en inspirer pour réaliser un bon parcours à Tokyo 2020. "J'espère revivre les mêmes émotions qu’en 2001 lorsque nous étions monté sur le podium en Argentine. Ce serait formidable de reproduire le même scénario 20 ans plus tard", conclut-il.