mardi 08 février 2022, 08:00

Jorginho : "Mes titres, personne ne peut les contester"

  • Jorginho a remporté deux titres majeurs avec Chelsea et l’Italie en 2021

  • Le Joueur de l’année de l’UEFA veut ajouter une nouvelle ligne à son palmarès

  • Il nous parle de ses idoles, de ses titres et d’Al Hilal

Jorginho s’est imposé comme l’un des grands artisans de la victoire de Chelsea en finale de la Ligue des champions de l’UEFA, en mai à Porto. En juillet, le milieu de terrain d'origine brésilienne a battu plusieurs records pour mener l’Italie à la victoire dans l’UEFA EURO 2021, 52 ans après son dernier sacre. Le mois suivant, à Belfast, il a ajouté une Supercoupe de l’UEFA à son tableau de chasse. Quelques jours plus tard, il apprenait qu’il avait été élu Joueur de l’année de l’UEFA lors d’une cérémonie organisée à Istanbul. En fin d’année, il s’est adjugé la cinquième place de l’élection The Best – Joueur de la FIFA, avant d’intégrer le FIFA FIFPro World11.

Mais Jorginho n’entend pas en rester là et espère revenir d’Abou Dabi avec le trophée de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, EAU  2021™ dans ses bagages. À quelques heures de son entrée en lice dans cette compétition, il répond aux questions de FIFA.com.

Jorginho, qui admiriez-vous lorsque vous étiez enfant ? Ronaldo, O Fenômeno, était mon premier héros, pendant la Coupe du Monde 1998. Ensuite, il y a eu Ronaldinho Gaucho, Kaka... À 13 ans, j’occupais un poste un peu plus offensif. En ce temps-là, il existait un projet qui envoyait les joueurs les plus prometteurs en Europe pour faciliter leur acclimatation future. Mauro Bertachini, l’entraîneur italien qui se trouvait au Brésil à ce moment-là, m’a dit : "Ton vrai poste se trouve un peu plus en retrait. C’est là que tu peux faire carrière". Par la suite, j’ai commencé à m’intéresser de plus près à d’autres joueurs comme Andrea Pirlo et Xavi. Ils sont devenus mes modèles car je voulais apprendre tout ce qu’ils savaient. Vous êtes parti seul en Italie, à 15 ans, pour faire carrière. Comment s’est passée votre adaptation ? Ce n’était pas évident. À mon arrivée, j’occupais une chambre dans une maison, avec cinq autres adolescents. Heureusement, nous n’étions pas livrés à nous-mêmes. Il y avait beaucoup de gens pour s’occuper de nous : les cuisinières et la dame qui faisait le ménage étaient très présentes. Elles géraient beaucoup de choses pour nous. En revanche, nous n’avions pas beaucoup d’argent. Il fallait se débrouiller avec 20 euros par semaine. Ça ne laissait pas beaucoup de place pour les loisirs.

Que ressent-on lorsqu’on aborde une Coupe du Monde des Clubs dans le rôle de favori ? À titre personnel, c’est très important, mais c’est vrai aussi pour le club. Nous n’avons encore jamais remporté ce titre. Cependant, il faut rester humble. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer nos adversaires. Si nous voulons être en mesure de l’emporter, il va falloir se préparer sérieusement : bien s’entraîner, bien dormir, bien manger et, plus généralement, se comporter avec sérieux et professionnalisme. Nous n’aimons pas perdre et nous allons tout faire pour ramener ce trophée à Londres.

Que savez-vous d'Al Hilal, votre adversaire en demi-finale ? Cette équipe compte de bons joueurs dans ses rangs. J’ai vu aussi deux Brésiliens très talentueux. Si nous ne faisons pas attention, ils risquent de nous poser des problèmes. Nous essaierons d'imposer notre jeu, en veillant à ne pas les laisser exploiter leurs points forts. Il sera nécessaire de préparer soigneusement ce match. Si nous versons dans la facilité, nous ne sommes pas à l’abri d’une surprise. Il n’y a pas de matches faciles. En tant que Brésilien d'origine, quels sont les joueurs de Palmeiras qui vous ont marqué ?Roberto Carlos, Edmundo, Rivaldo, Cafu, Djalminha, Alex ? Il y en a beaucoup. J’aimais bien Marcos, le gardien de but. Dans l’ensemble, je suis avant tout amateur de beau jeu. Je serais bien incapable de choisir un nom en particulier car ce sont tous des joueurs hors du commun. Ils sont tous entrés dans la légende. Palmeiras a pratiquement toujours eu de grands joueurs dans ses rangs.

Vous avez terminé cinquième (ex aequo) de l’élection The Best - Joueur de la FIFA 2021. Compte tenu de vos performances et des trophées que vous avez remportés avec Chelsea et l’Italie, vous attendiez-vous à mieux ? Mes titres, personne ne peut les contester. Je suis content de ce que j’ai réalisé dans ma carrière, mais je n’y serais jamais arrivé tout seul. Je me souviens de tous ceux qui m’ont aidé et de tous ceux qui ont fait un bout de chemin avec moi. J’ai remporté quelques prix. Je n’ai pas gagné celui-là, mais j’étais content de voir mon nom dans le FIFA FIFPro World11.