lundi 22 novembre 2021, 12:00

Gomis : "J'ai le caractère d'un lion"

  • Al Hilal affronte Pohang Steelers en finale de la Ligue des champions de l'AFC

  • Bafétimbi Gomis est l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du club saoudien

  • Il évoque la finale et la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™

Brillant dans les surfaces adverses en Ligue des champions de l'AFC, Bafétimbi Gomis a mené presque à lui seul Al Hilal aux portes du trône continental. Auteur de 112 buts en 143 matches depuis son arrivée au club saoudien en 2018, l'attaquant français de 36 ans évoque au micro de FIFA.com son expérience en équipe de France, la finale du 23 novembre prochain contre Pohang Steelers, ses exploits dans la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2019™ et la capacité des siens à battre Chelsea lors de la prochaine édition du tournoi.

Bafétimbi, vous avez côtoyé Lilian Thuram, Patrick Vieira, Claude Makélélé, Franck Ribéry, Thierry Henry, Nicolas Anelka et Karim Benzema en équipe de France. Lequel vous a le plus impressionné ? Ils m'ont tous beaucoup impressionné, mais Lilian Thuram peut-être plus encore que les autres. Thuram, Vieira et Henry ont gagné la Coupe du Monde avec les Bleus en 1998. J'étais très jeune à l'époque. Je rêvais de devenir footballeur et cette victoire m'a marqué. À mes débuts en sélection, je n'en revenais pas d'être là et de côtoyer des champions du monde. Ça a été une expérience fantastique d'évoluer aux côtés de tous ces grands noms. Ils m'ont beaucoup appris, surtout Henry, Benzema et Anelka qui officiaient au même poste que moi. Mais je dirais Thuram, parce qu'il a joué un rôle exceptionnel dans le titre remporté par la France en 1998. C'était un grand joueur et un grand professionnel. Auriez-vous imaginé à l'époque être toujours aussi en verve à 36 ans ? Les supporters d'Al Hilal me donnent de la force. Je n'ai pas l'impression d'avoir 36 ans. J'ai toujours autant d'ambition. Je m'entraîne toujours deux à trois fois par jour. Je me sens bien physiquement. J'ai un cœur de lion. J'ai le caractère d'un lion, non pas parce que je me sens plus fort que les autres, mais parce que je n'abandonne jamais. Les gens me voient comme un lion et j'aime célébrer mes buts comme un lion.

Comment avez-vous réussi à nouer des relations si fortes avec les supporters d'Al Hilal ? Je suis ici depuis plus de trois ans et les choses n'auraient pu mieux se passer. Outre deux championnats saoudiens, nous avons remporté une Ligue des champions et nous sommes de nouveau en finale de cette compétition. Les fans aiment nous voir gagner. Oui, j'ai noué des relations très fortes avec eux. J'ai joué en France, en Angleterre, en Turquie. Les supporters d'Al Hilal sont aussi fous de foot. Ils nous apportent un soutien phénoménal. Comment jugez-vous Matheus Pereira, votre nouveau partenaire en attaque ? C'est le coéquipier idéal. Il sert des centres au cordeau et dans les matches à enjeu, il peut faire la différence d'un geste ou d'une passe. Il était convoité par certains des plus grands clubs européens. Son recrutement par Al Hilal montre nos ambitions.

Comment jugez-vous vos chances face à Pohang Steelers en finale de la Ligue des champions de l'AFC ? Cette finale revêt une importance particulière parce que les deux clubs comptent trois trophées. Le vainqueur deviendra donc l'équipe la plus titrée d'Asie. Pohang est une excellente formation, mais je suis convaincu que nous allons gagner. Notre effectif est solide, nous avons de très bons joueurs et nous sommes en forme. Et nous jouerons à Riyad. Le vainqueur se qualifiera pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™. Lors de vos débuts dans cette épreuve, vous êtes entré en cours de match et avez marqué le but qui a propulsé Al Hilal en demi-finale. Quel souvenir en gardez-vous ? Je sortais d'une blessure et malgré tous mes efforts, je n'étais pas en mesure de débuter le match. J'étais déçu, mais après la pause, l'entraîneur s'est tourné vers moi et m'a lancé : "Ça te dit d'y aller ?". J'ai bondi sur le terrain. Peu après, le ballon a atterri dans mes pieds et j'ai réussi à marquer. C'est un souvenir inoubliable.

En demi-finale, Al Hilal menait face à Flamengo à la mi-temps et dans le match pour la troisième place, il n'a perdu qu'aux tirs au but devant Monterrey. Cette expérience peut-elle vous servir ? Absolument, mais elle nous a laissés sur notre faim. Nous avons montré que nous étions capables de faire jeu égal avec l'élite. Nous aurions pu remporter ces matches. Nous voulons revenir en Coupe du Monde des Clubs et aller plus loin encore. Quand Al Hilal dispute une compétition, son objectif est toujours de la gagner. Que pensez-vous de Chelsea, favori de la Coupe du Monde des Clubs ? J'ai longtemps suivi Chelsea. Quand Hazard est parti, je me suis demandé comment les Blues allaient le remplacer. Mais ils ont construit une nouvelle équipe dotée de jeunes joueurs talentueux. Leur gardien Édouard Mendy est Sénégalais, mon pays d'origine. En ce moment, c'est le meilleur portier du monde. Al Hilal est-il capable de battre Chelsea ? J'en suis convaincu. Pour être honnête, si Al Hilal jouait en Premier League, je ne pense pas que nous pourrions rivaliser avec Chelsea sur 38 matches. Mais sur une seule rencontre, nous pouvons les vaincre.