lundi 26 juillet 2021, 08:24

Velásquez veut reproduire son chef d'œuvre

  • Le Salvador retrouve la Coupe du Monde huit ans après.

  • Frank Velasquez est le meilleur buteur des qualifications de la CONCACAF.

  • Il espère réaliser une performance historique en Russie.

Depuis près de dix ans, Frank Velásquez vit au rythme des surprises que lui réserve son destin, bonnes ou mauvaises. La vie du Salvadorien a rris un nouveau tournant à partir du 8 septembre 2011. Ce jour-là, la Selecta a frappé un grand coup en éliminant l’Italie chez elle, en quart de finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Ravenne 2011™, 6-5, dont quatre buts de Velásquez. "Je garde de très bons souvenirs de cette Coupe du Monde. J’ai gagné le Soulier et le Ballon de Bronze adidas, et j’ai aussi marqué le plus beau but de la compétition. On a battu l’Argentine, qui faisait partie des favoris à l’époque, puis on a réussi à écrire la plus belle histoire de notre beach soccer en éliminant l’Italie", se souvient-il.

"L’Italie était la favorite pour le titre et personne ne nous voyait échapper à l’élimination. Je me souviens qu’on avait déjà acheté les billets retour avant même de jouer le match !", raconte-t-il. "Cette victoire nous a procuré une joie immense, c’était une histoire incroyable. On s’est donnés à 100 % et les gens ne n’oublieront jamais."

Italy v El Salvador: FIFA Beach Soccer World Cup - Quarter Finals

Amour éternel

Velásquez a toujours voulu jouer au football. Son rêve était de représenter son pays dans le football à 11, ce qu’il a failli faire avec les U-17, mais le manque de moyens de sa famille l’empêchait de se rendre aux entraînements. C’est ainsi qu’il s’est contenté du sable de Barra de Santiago, la plage salvadorienne sur laquelle il a grandi. "Je rêvais encore de football quand une compétition de beach soccer a été organisée sur ma plage. J’y suis allé parce que mon frère jouait. Depuis je m’y suis mis à fond. On jouait sans règle, juste pour le plaisir", précise celui qui a pris la deuxième place d’une compétition nationale en 2009, dont j’ai terminé meilleur buteur. "

Convoqué en sélection pour les qualifications pour Dubaï 2009, il a intégré le groupe de 12 joueurs et à 19 ans, il disputait sa première Coupe du Monde.

Ivory Coast v El Salvador: Group B - FIFA Beach Soccer World Cup

Une leçon à retenir Après l’excellent parcours des Salvadoriens deux ans plus tard à Ravenne, où ils ont pris la quatrième place, Velásquez a reçu des propositions pour aller jouer en Europe. Hélas, le destin lui a joué un mauvais tour, sous la forme d’une blessure au genou qui l’a brutalement tiré de son rêve, deux mois à peine après la Coupe du Monde. "La vie m’a donné une leçon. Elle réserve des moments de joie, mais aussi de tristesse. J’ai mis un an à me remettre sur pied. Il m’est souvent arrivé de penser que je n’allais plus rejouer. Ça a été très difficile mais ça m’a endurci", assure Velásquez, qui a réussi à revenir à temps pour Tahiti 2013, dernière Coupe du Monde disputée par le Salvador.

Solomon Islands v El Salvador: Group B - FIFA Beach Soccer World Cup

"On a perdu beaucoup de terrain. La sélection était en plein renouvellement générationnel et c’était très compliqué. Depuis 2015, je ne jouais plus en équipe nationale. J’avais connu des problèmes familiaux et je n’ai pas été retenu pour les qualifications." Malgré tout, Velásquez a continué à travailler en club et a fait son retour pour la compétition préliminaire de Russie 2021. Les Salvadoriens ont composté leur billet en prenant la première place et Frank a terminé meilleur buteur des qualifications de la CONCACAF.

"Il ne faut jamais renoncer à ses rêves. J’ai pensé que je ne rejouerais plus une Coupe du Monde car tout le monde disait que c’était la fin de cette génération. Mais on a des joueurs de grande qualité et on est en train de le prouver."

Frank Velasquez of El Salvador

Animé par l'intention d’écrire l’histoire en Russie, il est conscient que la première phase de la compétition sera ardue, dans un groupe où figurent la Suisse, le Bélarus et le Brésil.

Velásquez le sait : il faudra sans doute renouveler l’exploit réalisé en Italie il y a dix ans. Mais cela n'empêche pas le Salvadorien d'y croire. "On est très motivés pour réaliser le rêve d’une vie", conclut-il.