samedi 23 novembre 2019, 04:22

Savich, du trac mais pas de couac

  • Illia Savich a inscrit le premier but du Bélarus en Coupe du Monde de Beach Soccer

  • Il avoue avoir ressenti du trac avant cette "première"

  • Savich et le Bélarus ont battu les EAU 5-1 dans ce match inaugural de Paraguay 2019

"Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti un tel trac." Ces mots sont ceux d’Illia Savich, auteur du tout premier but du Bélarus en Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, contraste pourtant avec le sang-froid qui caractérise si bien les Biélorusses dans ce genre de moment.

"Nous avions beaucoup de stress pour notre premier grand rendez-vous. Je pense que c’est normal", confie le défenseur à FIFA.com.

Si la victoire 5-1 contre les Émirats Arabes Unis est encore toute récente, il lui est difficile de revenir sur son exploit historique.

"Je me rappelle seulement avoir eu l’occasion de frapper. Je me suis alors jeté pour essayer de toucher le ballon en premier. Je ne me souviens pas non plus de mon tir. J’ai simplement vu le ballon entrer dans les filets", explique le Biélorusse, dont la célébration semblait d’ailleurs totalement improvisée. "Plein de choses me sont venues en tête et je ne sais même pas à quoi je pensais. J’aurais bien aimé célébrer cet instant autrement, mais je devais rapidement me reconcentrer sur le jeu."

De même, Savich ne compte pas visionner en boucle son but. "Il n’était pas très joli. Je vais peut-être le repasser une ou deux fois", se rie-t-il, encore vêtu de son maillot.

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Son sélectionneur, l’Espagnol Nicolás Alvarado, se dit quelque peu surpris par la déclaration de son protégé. "Il a vraiment dit cela ? Je n’ai rien remarqué !", s’exclame-t-il.

"Il a une très forte présence au sein du groupe. Il se doit donc de dissimuler son stress. Il est très mature pour son âge", ajoute Alvarado, qui avait déjà encensé Savich au micro de FIFA.com en septembre dernier.

Il considère d’ailleurs le joueur de 28 ans comme un pilier de son effectif. "Il parle peu, mais bien. Il est très respecté, aussi bien par les anciens que par les jeunes. C’est une sorte de médiateur."

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Savich a eu l’occasion de s’essayer sur le sable à Grodno, sa ville natale, en 2010. Toutefois, il ne pratique cette discipline à titre professionnel que depuis 2015. "Aujourd’hui, je vis de ma passion", souligne le Biélorusse, qui a signé trois réalisations lors de la compétition préliminaire pour Paraguay 2019.

Interrogé sur le prochain rendez-vous du Bélarus dans ce tournoi, le défenseur reste sur ses gardes. "Le Sénégal a réalisé une excellente prestation face à la Russie. C’est une très belle sélection."

Une fois de plus, Savich préfère avant tout se concentrer sur sa propre équipe. "J’espère que ce succès en ouverture nous permettra de nous libérer et d’élever encore plus notre niveau", conclut-il.