samedi 11 septembre 2021, 15:00

Un nouveau jour se lève pour le football féminin japonais

  • Coup d’envoi imminent du premier championnat féminin 100 % au Japon.

  • Onze clubs en lice pour la saison inaugurale.

  • Un héritage tangible du sacre mondial de 2011.

Le football féminin japonais est sur le point de passer un cap majeur. La première saison de la "WE League", Women Empowerment League en version longue, premier championnat féminin 100 % professionnel du Japon, va débuter le 12 septembre pour s’achever en mai 2022.

Profitant de la dynamique de la victoire à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2011™, le football féminin n’a cessé de progresser sur l’archipel. Dans les catégories de jeunes, le Japon a remporté la Coupe du Monde Féminine U-17 en 2014 et la dernière édition de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, en 2018. Cette saison inaugurale de la WE League verra à l’œuvre de nombreuses joueuses ayant participé à ces deux titres, dont on attend qu’elles jouent des rôles fondamentaux au sein de leurs clubs respectifs.

A advertising board promoting the WE League in Japan

La Fédération japonaise de football a pris la décision stratégique de s’appuyer sur les succès de ses équipes nationales pour installer un championnat féminin 100 % professionnel. Il se trouve d’ailleurs que l’un des grands artisans du sacre de 2011, l’ancien sélectionneur des Nadeshiko Norio Sasaki, pilote le comité de préparation du championnat, lequel a pour présidente Kikuko Okajima, ancienne coéquipière de l’actuel sélectionneuse nationale, Asako Takakura.

"Notre vision consiste à promouvoir une société qui permette à toutes les personnes, quels que soient leurs rêves et leurs modes de vie, de briller individuellement par le biais du football féminin et d’autres sports", a déclaré Sasaki.

L’une des exigences fixées par le comité et la JFA était qu’au moins 50 % de l’encadrement de chaque club soit féminin et qu’au moins une femme siège au conseil d’administration de chaque club.

Les clubs

Mynavi Sendai Ladies Mitsubishi Heavy Industries Urawa Reds Ladies Omiya Ardija Ventus Chifure AS Elfen Saitama JEF United Ichihara Chiba Ladies Nippon TV Tokyo Verdy Beleza Nojima Stella Kanagawa Sagamihara AC Nagano Parceiro Ladies Albirex Niigata Ladies INAC Kobe Leonessa Sanfrecce Hiroshima Regina

Les clubs s’affronteront tous sous la forme de matches aller-retour et le tout premier champion sera couronné en mai 2022. Afin de donner le temps au championnat de se stabiliser, aucun club ne sera relégué au cours des premières année.

"Quand j’ai commencé à jouer au football en 1972, nous avions du mal à trouver des terrains d’entraînement, des entraîneurs et des adversaires car il y avait très peu d’équipes féminines au Japon", se souvient Okajima. "Mon rêve au collège et au lycée était de disputer un match de football international."

Les joueuses à suivre

Plusieurs joueuses bien connues des passionnés de football féminin au niveau international participeront à cette étape majeure dans leur pays :

  • Yuri Kawamura (Albirex Niigata)

  • Shiho Tomari, Chise Takizawa (AC Nagano Parceiro Ladies)

  • Ayaka Yamashita, Emi Nakajima, Hina Sugita, Mina Tanaka (INAC Kobe Leonessa)

  • Miho Fukumoto (Sanfrecce Hiroshima Regina)

  • Nana Ichise, Fuka Nagano (Mynavi Sendai Ladies)

  • Aya Sameshima, Saori Ariyoshi, Mizuho Sakaguchi (Omiya Ardija Ventus)

  • Eriko Arakawa (Chifure AS Elfen Saitama)

  • Moeka Minami, Yuika Sugasawa (Urawa Reds Ladies)

  • Haruka Osawa, Quinley Quezada (JEF United Ichihara Chiba Ladies)

  • Riko Ueki, Rikako Kobayashi, Jun Endo, Narumi Miura, Risa Shimizu, Azusa Iwashimizu, Asato Miyagawa (Tokyo Verdy Beleza)

  • Arisa Matsubara (Nojima Stella Kanagawa Sagamihara)

"Je veux que la WE League soit une plateforme grâce à laquelle les joueuses pourront vivre l’expérience grisante de jouer dans des stades pleins", a continué Okajima. "Pour que les filles rêvent de devenir des joueuses de football, nous devons leur donner des occasions de suivre des matches, d’interagir et de s’enthousiasmer dans les stades."

L’essentiel, c’est que le championnat donnera aux jeunes filles du Japon des raisons de rêver et des objectifs à atteindre pour de nombreuses années.