L’Italien a terminé meilleur buteur de la Serie A la saison dernière
Le joueur de la Sampdoria revient sur son but d'anthologie
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Savant cocktail de technique, d’opportunisme et de vitesse, Fabio Quagliarella a parfaitement dosé ces trois ingrédients au cours de la saison 2018/19, qui l’a vu terminer capocannoniere de la Serie A avec 26 buts. Cette belle série a été inaugurée par un chef d’œuvre qui est aujourd’hui candidat au Prix Puskás. "C’est fou que mon but ait été choisi parmi tous les championnats masculins et féminins du monde entier", s’émerveille l’auteur de ce bijou au micro de FIFA.com.
La Sampdoria reçoit Naples dans le cadre de la troisième journée de championnat. Dans les derniers instants, alors que les Génois mènent 2-0, l’attaquant fait parler la magie. Depuis le flanc droit, Bartosz Bereszynski ajuste un centre dans la surface de réparation et…
Quagliarella poursuit le récit… "Je me suis juste dit que j’allais la prendre du talon et non pas de l’intérieur du pied car si je frappais de l’intérieur, le ballon serait parti gentiment vers le gardien. Là, mon seul objectif, c’était de dévier le ballon avec le talon pour donner davantage de puissance. On va dire que ça a plutôt bien marché, voire à la perfection…", rigole-t-il. "En tant qu’attaquant, j’ai le but dans le sang. C’est un mélange de folie maîtrisée et de capacité à prendre des décisions en une fraction de seconde."
Malgré son exploit, l’attaquant a eu le triomphe modeste. "J’ai mis ce but contre le club dont je suis supporter ! J’ai essayé de contenir ma joie, mais par la suite, j’ai même été félicité par les supporters de Naples", avoue-t-il. "Si ça vient d’eux, qui ont encaissé le but, ça prend encore plus de valeur. On me le dit souvent : 'Si quelqu’un devait nous mettre ce but, on préférait que ce soit toi'", confie-t-il avec un certain soulagement.
Si elle n’a pas donné lieu à une célébration, cette talonnade aérienne a en revanche été dédicacée. Vingt jours auparavant, l’effondrement du pont Morandi avait fait 43 victimes. "J’ai voulu dédier le but à toute la ville de Gênes, aux familles des victimes, car c’était un moment très difficile pour la ville", assure-t-il. "Pour nous aussi qui vivons ici, même si nous ne sommes pas génois, car nous avons ressenti la souffrance de la population, qui s’est montrée très forte dans cette épreuve. Je suis conscient que ça ne représente pas grand-chose, c’est un petit geste, mais en ce moment très particulier, je me devais de le faire."
Les favoris de Quagliarella pour le Prix Puskás
"Ibrahimovic, car c’est un but très particulier, avec une acrobatie"
"Amy Rodríguez, car elle fait un super geste et elle fait preuve de beaucoup de puissance dans sa longue course balle au pied avant de conclure avec précision. C’est beau à voir."
"Et le mien, bien entendu !"
Le coup de génie de l’attaquant de la Samp’ a marqué le prélude d’une saison que l’intéressé juge "extraordinaire". "Si quelqu’un m’avait annoncé que ça se passerait comme ça, je l’aurais traité de fou. Pour un attaquant, c’est toujours un rêve de terminer meilleur buteur. C’est très difficile de le devenir en Serie A, d’autant plus l’année où un certain Cristiano Ronaldo débarque dans le championnat !", dit-il, presque impressionné. "La cerise sur le gâteau, évidemment, ça a été de pouvoir revenir en équipe nationale, de marquer et de devenir le buteur le plus âgé de la sélection. Je n’aurais pas demandé mieux pour cette saison."
Le but de l'année ?
L’attaquant italien lui-même le reconnaît : "Quand je le revois, ça m’impressionne toujours. Une frappe lointaine, une bicyclette… on en voit régulièrement, mais une reprise comme ça, c’est difficile. On voit des buts du talon, mais avec le ballon au sol, plus près du but… Là, avec le ballon en l’air, en dehors des six mètres, c’est difficile !".
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