La Serbie de Sergej Milinkovic-Savic faisait partie des nations les moins bien classées de l’édition 2013 de l'UEFA EURO U-19. Elle est quand même parvenue à hisser en demi-finale aux côtés de la France, du Portugal et de l’Espagne, pour finalement remporter la compétition. Elle a réitéré l’exploit en 2015, lors de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA en Nouvelle-Zélande.

Personne n’aurait misé sur les Serbes, ce qui ne les a pas empêchés de battre le Brésil en finale. Cette année, rares sont ceux qui les voient priver le Portugal d’une qualification directe pour la Coupe du Monde de la FIFA 2022. Milinkovic-Savic, lui, est convaincu que son équipe va aller chercher la victoire au Portugal ce 14 novembre pour s’assurer la première place de son groupe.

Âgé de 26 ans, le milieu de terrain évoque avec FIFA.com son enfance au sein d’une famille de sportifs, sa Coupe du Monde de la FIFA 2018 en Russie, et les chances de sa sélection face à celle de Cristiano Ronaldo.

Sergej Milinkovic-Savic, votre père est un ancien footballeur. Votre mère était basketteuse professionnelle. Votre petit frère aspirait également à une carrière dans le football. Qu’est-ce que ça fait de grandir dans une famille de sportifs ? Nous étions destinés à faire du sport, même si nos parents ne nous ont jamais mis la pression pour ça. Nous étions libres de choisir par nous-mêmes ce que nous voulions faire. Mais c’est vrai que leur propre parcours a beaucoup influencé nos choix de vie. Comme nous avons baigné dans le sport depuis tout petits, c’était une voie toute tracée.

Quelles étaient vos idoles dans votre jeunesse ?

Il y avait beaucoup de grands joueurs quand j’étais petit et ils étaient tous source d’inspiration pour moi. Si je devais choisir, je dirais Zlatan Ibrahimovic. Je me suis beaucoup inspiré de Zinédine Zidane aussi, étant donné que j’ai commencé au même poste que lui. 

Quels souvenirs gardez-vous de votre participation à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018 ?

Ça a été quelque chose de très important pour moi. À l’époque, je n’avais pas encore eu la chance de disputer beaucoup de matches en sélection. Et cette opportunité de participer à une compétition majeure s’est présentée. Ma première Coupe du Monde… Je m’en souviendrai toute ma vie. J’étais très jeune et je suis arrivé dans un groupe avec beaucoup d’expérience. J’ai énormément appris, ça m’a permis de progresser et de passer un cap dans ma carrière.

Comment décririez-vous votre sélectionneur Dragan Stojkovic, légende du football yougoslave et serbe ?

Il nous donne de l’assurance et c’est ce qui me plaît dans son approche. Il émet toujours des critiques constructives, qui nous aident à progresser. C’est une chance pour nous parce que c’était un joueur formidable et qu’il a beaucoup d’expérience. Il n’a aucun mal à fédérer l’équipe. Il a beaucoup de bonnes idées et nous faisons de notre mieux pour les concrétiser. 

La eélection actuelle est-elle meilleure que celle de 2018 ?

J’étais très jeune quand j’ai disputé ma première Coupe du Monde. Aujourd’hui, j’ai un peu plus d’expérience, donc je dirais que la sélection actuelle est meilleure que celle de 2018. J’ai bon espoir que l’on se qualifie pour la prochaine édition. 

Comment vous décririez-vous en tant que joueur ?

Le plus important pour moi, c’est de tout donner à chaque match et à chaque entraînement afin de poursuivre ma progression. J’ai parfois du mal à voir les points sur lesquels je peux m’améliorer, mais certaines personnes sont là pour me guider et m’aider à avancer. Mon objectif, c’est de donner le meilleur de moi-même à chaque match et de faire toujours mieux que la fois précédente. 

Dusan Vlahovic est la révélation de cette saison. Jusqu’où peut-il aller selon vous ?

C’est un excellent joueur. Il réalise déjà des choses impressionnantes pour son âge. Malgré cela, c’est le genre de joueur qui ne supporte pas d’être moyen. Il continuera donc de progresser et de faire parler de lui. Pour moi, c’est l’une de ses grandes qualités. Que ce soit en match ou à l’entraînement, il veut marquer à chaque occasion. Ce qui me plaît chez lui, c’est qu’il est animé par cette soif de but et de victoire qui le pousse à toujours se dépasser. Il a tout pour devenir l’un des plus grands.  

Le Portugal a remporté l’UEFA EURO 2016, ainsi que la Ligue des Nations de l’UEFA en 2019. Que redoutez-vous avant votre confrontation décisive ? 

Comme tout le monde, je pense que c’est l’une des meilleures équipes nationales du monde. Mais je pense aussi que nous avons nos chances contre le Portugal. Notre équipe est meilleure qu’à la dernière Coupe du Monde. Nous serons là pour gagner, c'est une évidence. Nous connaissons tous les enjeux et nous attendons la rencontre avec impatience.

Que retenez-vous de vos confrontations contre Cristiano Ronaldo ?

C’est l’un des meilleurs joueurs du monde. J’ai déjà joué contre lui lors de ses deux saisons à la Juventus et je compte bien tirer avantage de cette expérience. Je sais comment jouer contre lui. Cette expérience pourra vraiment aider l’équipe.