jeudi 25 février 2016, 13:52

Pirès clôt le chapitre des champions du monde 98

Il fallait bien que ça arrive un jour : le dernier des champions du monde 1998 en activité a tiré sa révérence. Robert Pirès a en effet annoncé sa retraite ce 25 février 2016, après presque 23 ans passés dans le football professionnel. "J'ai 42 ans donc un moment donné il faut arrêter, il faut dire stop et puis surtout il faut laisser la place aux jeunes. Ma dernière expérience c'était en Inde", a expliqué le désormais ex-milieu offensif, faisant référence à son ultime challenge relevé au FC Goa en 2014.

Deux décennies auparavant, le Rémois de naissance découvrait le monde professionnel au FC Metz en 1993, où il allait rester cinq saisons et frôler le titre de champion de France en 1998. Il échouera encore à un cheveu du Graal français l’année suivante, cette fois sous les couleurs de l’Olympique de Marseille, tout en s’inclinant en finale de la Coupe UEFA. Son premier sacre, il le connaîtra de l’autre côté de la Manche après avoir rejoint Arsenal en 2000. Pilier des Gunners pendant six ans, Pirès était notamment l’un des éléments-clés de la formation des Invincibles, vainqueurs de la Premier League 2003/04 sans concéder la moindre défaite.

Après six saisons chez les Gunners, il a évolué - brillament - à Villarreal, puis - brièvement - à Aston Villa, et, enfin, en Inde. "Parce que c'est ma passion et que je fais ça depuis que j'ai sept ans", expliquait-il en juillet dernier à FIFA.com, lorsqu’il évoquait son expérience indienne. "Et puis j'ai beaucoup aimé l'Inde. J'ai beaucoup appris. J'ai été confronté à la pauvreté, qui est très très dure… Ce qui est certain, c'est que je n'ai plus le droit de me plaindre ! En tous cas, j'ai découvert un beau pays, des gens fabuleux et très accueillants, une gastronomie…"

Un privilégié En sélection, Pirès a porté 79 fois le maillot bleu, pour 14 buts. Une carrière internationale dont le zénith a été la victoire en Coupe du Monde de la FIFA, France 1998™, mais qui compte d’autres grands moments. On pense évidemment à sa passe décisive pour le but en or de David Trezeguet en finale de l’UEFA EURO 2000, ou encore ses prestations à la Coupe des Confédérations de la FIFA 2001, dont il a été élu Ballon d'Or adidas et Soulier d'Or adidas. "Arsène Wenger m'a dit à cette période : ‘Je ne sais pas ce qu'il se passe en ce moment, Robert, mais j'ai l'impression que tu voles !’, nous confiait-il en riant, en se rappelant du tournoi. "C'est vrai que tout ce que je faisais, tous les contrôles, tous les dribbles, toutes les frappes… ça fonctionnait. Il y a des moments comme ça où on est touché par la grâce."

Au milieu de tous ses beaux souvenirs, Pirès a surtout noué de grandes amitiés et évolué avec des joueurs d’exception. "Je sais que j'ai été un privilégié, parce que jouer derrière Dennis Bergkamp et Thierry Henry, c'est pas mal !", nous assurait-il. A l’image des deux anciens attaquants quand ils ont annoncé leur retraite, Pirès laisse un grand vide sur la planète football, mais aussi une trace indélébile.

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