"L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves." La formule d'Eleanor Roosevelt s'applique parfaitement à l'Allemande Lena Goeßling. En se qualifiant pour le Tournoi Olympique de Football Féminin 2016, elle a en effet réalisé l'un de ses plus beaux rêves.
"J'ai toujours rêvé de participer aux Jeux olympiques. C'est un moment exceptionnel dans la carrière d’un sportif", confie Goeßling à FIFA.com. "On ne peut pas comparer ce tournoi à un championnat d'Europe ou à une Coupe du Monde. Cet événement réunit un grand nombre de sportifs. L'accent n'est pas seulement mis sur le football, toutes les disciplines sont représentées."
Après avoir remporté la médaille de bronze à trois reprises d'affilée, en 2000, 2004 et 2008, l'Allemagne espère enfin monter sur la première marche du podium à Rio de Janeiro. "Nous avons une grande équipe, pleine de qualités. Nous rêvons de ce titre et nous sommes bien décidées à le ramener en Allemagne", annonce ainsi Goeßling, dont la confiance semble justifiée au vu des résultats récents. Lors de la SheBelieves Cup aux États-Unis, l'équipe entraînée par Silvia Neid a pris le dessus face à l'Angleterre et à la France avant de s'incliner de justesse contre le pays hôte, champion du monde en titre. "Nous avons testé plusieurs choses", explique la milieu de terrain du VfL Wolfsbourg. "Ce tournoi nous a permis de vivre de nouvelles expériences et d'essayer un autre système de jeu. On a vu que nous n'étions pas très loin des États-Unis."
Les Américaines, justement, abordent elles aussi ce tournoi avec beaucoup de confiance et espèrent décrocher la quatrième médaille d'or de leur histoire. Les déclarations de Hope Solo - "Notre prochain objectif : remporter la médaille d'or" - et de Carli Lloyd, Joueuse Mondiale de la FIFA - "Nous viserons l'or olympique !" - soulignent la détermination des Stars and Stripes. "Elles affichent toujours une grande confiance en elles. Nous savons comment elles fonctionnent", explique la trentenaire allemande. "Elles sont les grandes favorites de ce tournoi, c'est évident. Ce sont les championnes du monde en titre. J'imagine que ça justifie une telle confiance."
Forte pression et grands objectifs Outre les États-Unis, premiers du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, Goeßling redoute également quelques équipes. "La France figure elle aussi parmi les grands favoris. Elle joue un très bon football, tout comme les États-Unis... et nous aussi, bien sûr", prend-elle soin d'ajouter. "Pour ce qui est des Brésiliennes, on ne sait pas trop. Elles nous surprendront peut-être. Elles joueront devant leur public et une grande pression pèsera sur les épaules. On connaît ça, nous aussi. Soit elles seront super motivées, soit la pression sera trop forte..."
Sacrée meilleure internationale allemande de l'année 2015, Goeßling fait référence à la Coupe du Monde Féminine 2011 en Allemagne. Le pays hôte s'était alors incliné en quart de finale contre les Japonaises, futures lauréates de l'épreuve, passant ainsi à côté de la qualification pour le Tournoi Olympique de Football Féminin, Londres 2012. Aujourd'hui, cette mésaventure appartient au passé et les Allemandes ont le regard tourné vers leurs adversaires de Rio.
Mais avant de penser au tournoi qui se déroulera en août prochain, Goeßling consacre toute son énergie au VfL Wolfsbourg, encore en lice pour le titre national, la Coupe d'Allemagne féminine et la Ligue des champions féminine de l'UEFA. "Le club est prioritaire en ce moment. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous. Nous voulons atteindre la finale de la Ligue des champions", annonce-t-lle en confiance, après une victoire 4:0 contre Francfort après la demi-finale aller. "C'est chose faite en Coupe d'Allemagne, mais nous voulons maintenant remporter le titre. Une fois que ce sera fait, je pourrai me consacrer à l'équipe nationale et au Tournoi Olympique."