mardi 07 novembre 2023, 16:30

De nouvelles opportunités en Afrique, grâce à FIFA Forward

  • La Secrétaire Générale de la FIFA met en avant un investissement de USD 1,25 milliard en Afrique

  • 50 nouvelles compétitions au sein desquelles les joueuses représentent 25% des effectifs

  • Les collaborations avec l’Agence française de développement, les Nations Unies et d’autres institutions portent leurs fruits

Fatma Samoura a salué les effets bénéfiques de FIFA Forward sur le football africain. S’exprimant dans le cadre du Sport Impact Summit, la Secrétaire Générale de la FIFA a mis en avant un investissement de USD 1,25 milliard qui contribue aujourd'hui au développement du sport et de la société sur tout le continent.

Le programme Forward a été lancé en 2016, lorsque Fatma Samoura a rejoint Gianni Infantino à la FIFA. Depuis sept ans, cette initiative novatrice propose aux 211 associations membres de la FIFA des fonds pour financer des projets de football.

Le budget de ce programme a été multiplié par sept au cours de cette période, de sorte que chaque association membre aura accès à un pécule de USD 8 millions au cours du cycle quadriennal de Forward 3.0.

Depuis Dakar (Sénégal), où avait lieu le Sport Impact Summit, Fatma Samoura est revenue sur les répercussions positives de FIFA Forward.

"Depuis la création du programme Forward en 2016, nous avons aidé les bénéficiaires du continent à hauteur de USD 1,25 milliard, dont USD 120 millions ont été investis dans des infrastructures sportives dans 48 pays, notamment 169 nouveaux terrains de football", a notamment déclaré la Secrétaire Générale de la FIFA, qui quittera ses fonctions à la fin du mois de décembre.

"Une fois les fondations posées grâce aux infrastructures, les fonds Forward sont consacrés à l’organisation du football : 50 nouvelles compétitions ont été lancées, au sein desquelles les jeunes filles et les femmes représentent plus de 25 % du total des effectifs."

"L’objectif du programme Forward est d’augmenter les investissements dans le football, mais aussi de maximiser leurs effets positifs", a, quant à lui, précisé Kenny Jean-Marie, directeur de la division Associations membres de la FIFA, intervenu lors d'une table ronde sur le thème « Financements et modèles d’investissements dans le sport en Afrique". "Ce potentiel ne doit pas être exploité demain ou après-demain, mais aujourd’hui."

Sénégalaise de naissance et première femme à occuper le poste de Secrétaire Générale de la FIFA en 119 ans d’histoire, Fatma Samoura a toujours porté une attention particulière au développement du football féminin à travers le monde et singulièrement en Afrique.

Aux côtés du Président Infantino, elle a activement milité pour l’expansion du plateau de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ à 32 équipes lors de l'édition 2023 disputée en Australie et en Aotearoa Nouvelle-Zélande. Un temps critiquée, cette décision fait aujourd'hui l’unanimité.

Près de deux millions de spectateurs ont assisté aux rencontres de cette compétition, qui présente par ailleurs un bilan comptable à l’équilibre. Sur le terrain, on notera que chacune des six confédérations a remporté au moins une victoire, ce qui constitue une grande première. Trois des quatre représentants africains ont franchi le premier tour. Enfin, les filles et les femmes du monde entier se sont découvert de nouvelles idoles.

"Le football constitue donc un moyen de lutter efficacement contre les préjugés sexistes et de promouvoir l’émancipation des femmes, en particulier dans les pays fortement dominés par les hommes. C’est pour cette raison qu’à la FIFA, nous avons érigé la croissance du football féminin au rang de priorité absolue et je suis convaincue que cela paye aujourd’hui. La Coupe du Monde Féminine montre que le niveau du football féminin s’améliore à travers le monde", observe Fatma Samoura, qui note en outre qu'une meilleure exposition à des compétitions de haut niveau a contribué à élever le niveau général du football masculin.

"Il n’y a aucune raison que le football féminin à travers le monde ne suive pas la même voie."

Afin de consolider ces fondations et profiter pleinement du succès de la Coupe du Monde Féminine, la FIFA travaille en étroite collaboration avec de nombreux acteurs, parmi lesquels des agences des Nations Unies, l’Organisation mondiale du Commerce ou encore l’Agence française de développement (AFD).

Après la signature d'un protocole d’accord avec cette dernière en 2019, la FIFA a activement participé à la mise en œuvre de plusieurs projets autour de l’émancipation des femmes par le football et de la promotion du sport en milieu scolaire dans des pays francophones d’Afrique sub-saharienne.

"La FIFA tisse un solide réseau en facilitant et encourageant les échanges et les collaborations avec des décideurs, des États, des agences des Nations Unies, des organisations intergouvernementales et des entreprises du secteur privé à l’échelle internationale dans le but d’impulser un changement socioéconomique positif et de créer un environnement politique favorable au développement du football partout dans le monde", poursuit Fatma Samoura.

Le programme Football for Schools vient en complément de ces diverses collaborations. Il forme notamment la base d’un renforcement des académies de football inclusives à Djibouti, au Malawi et en Mauritanie, un programme co-financé par la FIFA et l’AFD.

"Partant du constat que moins de 0,01% des joueurs passent professionnels, le programme a pour vocation d’accompagner le développement au sein des associations membres d’académies qui, en plus de former les talents de demain, les préparent également à leur avenir de citoyens", se félicite Fatma Samoura à propose de ce projet, dont la mise en œuvre a été confiée à Play International et à Diambars.

"Nous sommes enthousiastes à l’idée de continuer à apporter une plus-value aux jeunes et aux communautés en Afrique."