L’objectif de l’édition inaugurale de la Coupe des Champions Scolaires d’Afrique était de mettre le football au service du progrès social, à travers l’éducation. Représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RD Congo, Mme Bintou Keita connaît parfaitement ces enjeux. Pendant deux jours, des élèves du Bénin, de RD Congo, d’Éthiopie, du Maroc, du Sénégal et d’Afrique du Sud se sont retrouvés, dans le cadre d'une grande compétition. L’ONU-Femmes et le Programme de Développement de l’ONU ont apporté leur soutien à cette initiative, la jugeant capable de rapprocher les peuples dans un contexte éducatif.

"Les tournois scolaires sont l’occasion d’une compétition saine, qui met évidemment le physique en avant. Mais pour gagner, les enfants doivent aussi mobiliser des stratégies, des tactiques et leur sens du collectif", observe Mme Keita pour FIFA.com. "Nous sommes parfois adversaires sur le terrain des idées ou du sport, mais nous sommes avant tout des êtres humains. La violence est inutile car la participation à la compétition implique le respect de certaines règles." "Il est important de bien faire comprendre à tous ces jeunes que la compétition n’est pas une mauvaise chose en soi. Au contraire, elle nous pousse à faire preuve de rigueur et à repousser nos limites dans l’intérêt de l’équipe." Le tournoi s’est déroulé dans une ambiance festive. Pour Mme Keita, l’atmosphère épanouissante dans laquelle les participants ont pu évoluer, le temps d'un week-end, aura des répercussions positives sur le long terme. "Le développement d’un enfant se mesure sur le plan physique, mental et nutritionnel", souligne-t-elle. "Le sport est un bon moyen de montrer aux filles et aux jeunes femmes qu’elles n’ont rien à envier aux garçons. En pratiquant une activité physique, elles entretiennent leur condition, ce qui contribue à renforcer leur santé mentale. Grâce à la Coupe des Champions Scolaires d’Afrique, elles ont rencontré d’autres filles, des adolescentes ou des jeunes femmes, pour partager et échanger librement. Les équipes féminines ont les mêmes outils tactiques que leurs homologues masculines à leur disposition."