Le Tournoi de Futsal Féminin des Jeux Olympiques de la Jeunesse, Buenos Aires 2018 a posé deux jalons sans précédent : les grands débuts de la discipline aux Jeux Olympiques et la première compétition FIFA dans cette spécialité.

Ce contexte rend historique la médaille d'or du Portugal, mais aussi les médailles d'argent et de bronze du Japon et de l'Espagne. Ces trois pays, ainsi que la Bolivie et la Thaïlande, ont fait la différence par rapport aux cinq autres participants, dans une mesure plus ou moins grande.

Dans deux cas, cela était prévisible : les Tonga et la République Dominicaine n'avaient en effet jamais participé à un tournoi de la FIFA auparavant.

Les deux sites de l'événement, l'Estadio Principal de Tecnópolis et le CeNARD, ont toujours été remplis de chaleur et de couleurs, et il n'est pas exagéré de dire que ce tournoi a créé un précédent précieux pour l'avenir de la discipline.

Le Portugal était l'un des grands prétendants à la médaille d'or. Il a fait justice à ce statut et sa consécration est totalement méritée. Il a remporté ses six matches avec un total de 57 buts, soit une moyenne de 9,5 buts par match, soit 0,08 de plus que la moyenne. Les Portugaises ont également très bien défendu, bouclant 3 de leurs 6 matches sans encaisser de but.

Le Portugal a survolé le tournoi sur le plan individuel également, avec Fifó dans le rôle de meilleure buteuse du tournoi, avec 21 réalisations. À elle seule, elle a inscrit plus de buts que les attaques du Japon, du Cameroun, du Chili, des Tonga et de Trinité-et-Tobago. Carolina Rocha, Beatriz Sanheiro et Telma Pereira ont elles aussi été très en vue.

Le Japon a fait preuve d'ordre, de concentration et de discipline, et on pouvait s'attendre à ce qu'il se qualifie pour les demi-finales. Sa victoire sur l'Espagne, en revanche, a surpris tout le monde. Bien que les Japonaises aient perdu leurs deux confrontations avec le Portugal (0:2 et 1:4 en finale), ce sont elles qui ont donné le plus de fil à retordre aux Lusitaniennes. Leur médaille d'argent est méritée. Dans leurs rangs, Miu Maeda et Rikako Yamakawa ont été les joueuses les plus brillantes.

L'Espagne s'est rendue en Argentine en tant que grande candidate à la médaille d'or, et tout laissait penser qu'elle allait affronter le Portugal en finale. Mais le Japon l'a vaincue tactiquement en demi-finale, forçant les Espagnoles à disputer le match pour la troisième place contre la Bolivie, dont elles ont prient facilement la mesure. La Roja méritait un prix, et elle l'a eu. Noelia de las Heras, Antía Pérez et Marta López Pardo ont été les joueuses les plus étincelantes d'une équipe équilibrée.

La Bolivie ne prétendait pas forcément à beaucoup, mais sa quatrième place a le goût d'une médaille et les Boliviennes sont sorties par la grande porte. Emmenée par la talentueuse et irrévérencieuse María Gálvez, deuxième meilleure buteuse du tournoi avec 14 buts, l'équipe est montée en puissance tout au long de la compétition et a même battu la Thaïlande, grand pays de futsal.

Au cours du tournoi, 226 buts ont été marqués en 24 matches, soit une moyenne de 9,42 par rencontre, bien au-dessus des 6,69 du tournoi masculin.