vendredi 28 juin 2019, 22:00

Le plein de super pour Megan

  • #LeGrandMatch a tenu toutes ses promesses

  • Rapinoe a signé son cinquième but en quatre matches

  • Jill Ellis a rendu hommage à son attaquante, toujours décisive dans les grands moments

De notre reporter d’équipe avec les États-Unis, Erin Fish

La plupart des joueuses détestent se produire devant un public hostile, prêt à les huer à la moindre occasion. Mais Megan Rapinoe n’est pas une joueuses comme les autres. L’Américaine apprécie les ambiances électriques indissociables des grands événements. Elle se nourrit de cette énergie, positive ou négative.

Après avoir signé les deux buts des États-Unis en huitième de finale contre l’Espagne (2-1), Rapinoe a fait les gros titres en livrant ses commentaires sur le quart de finale à venir contre la France, pays hôte de la compétition. "J’espère que le spectacle sera complet", avait glissé l’attaquante. "J’ai envie de voir les médias se déchaîner. Je veux un match de folie. C’est comme ça que ça devrait se passer. C'est une affiche de rêve. Tout le monde l’attendait."

Débuts de rêve

Son vœu s’est réalisé : des centaines de journalistes étaient présents pour couvrir ce match à guichets fermés au Parc des Princes. De son côté, Rapinoe a offert au public une performance qu’il n’est pas près d’oublier.

La championne du monde en titre a ouvert le score dès la cinquième minute. Suite à une faute sur Alex Morgan à l’extérieur de la surface de réparation, Rapinoe a catapulté le ballon directement au fond des filets. Le match n’aurait pas pu mieux débuter pour les Stars and Stripes.

Le premier but était impressionnant ; le second était décisif. Alors que la France avait repris le match en main et multipliait les situations chaudes devant le but américain, Alex Morgan et Tobin Heath ont servi Rapinoe au bout d'un contre rapide, pour lui permettre de doubler la mise.

Les grandes occasions

À 33 ans, elle compte désormais cinq buts en quatre matches dans cette Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Elle s’est également adjugé les deux derniers titres de Joueuse du Match présentés par Visa. "C’est une femme de caractère, sur le terrain comme en dehors", confirme Jill Ellis à son propos. "Elle n’est jamais aussi forte que dans ces moments-là."

La sélectionneuse américaine se souvient d'ailleurs du but d’Abby Wambach en quart de finale d’Allemagne 2011 sur un centre parfait de Rapinoe. À l’époque, les Américaines étaient revenues à hauteur du Brésil à la 122ème minute, avant de s’imposer aux tirs au but."À chaque fois que de nouvelles joueuses arrivent dans l’équipe, je leur dis de parler avec Megan dans les moments importants car elle ne baisse jamais les bras. Elle aime les défis et elle ne vit que pour ces grandes occasions."

Elle ne devrait pas avoir à attendre trop longtemps pour en vivre d’autres car, dès mardi, les États-Unis et Rapinoe ont rendez-vous avec l’Angleterre à Lyon.