lundi 01 juillet 2019, 11:00

Lyon, capitale du football féminin

  • Lyon est un centre de gravité du football féminin

  • La ville accueille les demi-finales et la finale de France 2019

  • Sept joueuses demi-finalistes ont des liens avec la ville

Lorsqu'en mai, l'Olympique Lyonnais a défait Barcelone 4-1 à Budapest en finale de la Ligue des champions féminine de l'UEFA, il a décroché son sixième titre européen en dix ans et le quatrième consécutif. Lyon est considéré dans le monde entier comme un modèle de croissance du football féminin. Le club offre aux joueuses un statut professionnel à plein temps et des installations qui comptent parmi les meilleures de la discipline.

Avec 17 championnats nationaux et 10 Coupes de France, l'OL est le club le plus couronné de l'Hexagone et l'un des plus titrés du monde. C'est pourquoi, à l'instar d'autres villes comme Portland, Lyon fait partie des centres mondiaux du football féminin et la ville est devenue l'une des destinations les plus prisées des joueuses.

Des noms bien connus des supporters français, tels Sonia Bompastor, Camille Abily et Louisa Necib, ont marqué les terrains lyonnais de leur empreinte, tandis que des stars étrangères, dont Hope Solo, Lotta Schelin et Aly Wagner, sont venues goûter à l'élite du football français dans la troisième agglomération du pays.

À l'occasion du Colloque sur le football féminin de la FIFA organisé le mois dernier, le président de l'OL, Jean-Michel Aulas, a présenté le club et expliqué pourquoi il avait investi tant de ressources pour en faire l'un des meilleurs du monde. Lorsqu'il a lancé l'équipe féminine en 2004, il a tenu à ce que les joueuses bénéficient des mêmes structures et moyens que les hommes, avec notamment une équipe médicale à plein temps, ainsi que des transports et une logistique identiques.

Retour sur investissement

Un centre de formation a été créé afin de permettre aux jeunes pousses d'accéder à l'équipe première et malgré l'abondance des talents étrangers, des pépites telles que Delphine Cascarino et Selma Bacha ont eu l'occasion de faire leurs preuves.

Aulas a promu le football féminin à Lyon en recrutant certaines des meilleures joueuses du monde, dont beaucoup ont disputé France 2019. Lors du colloque, il a indiqué en avoir aussi retiré un "retour sur investissement interne", le staff étant tout aussi enthousiasmé par les féminines que par l'équipe masculine.

Cette semaine, plus de 150 000 fans se presseront dans le stade de l'OL pour assister aux deux demi-finales et à l'ultime choc. Le Parc Olympique Lyonnais a été le théâtre de rencontres mémorables depuis son inauguration en janvier 2016. Outre des matches de l'UEFA EURO 2016, il a hébergé des rencontres de la Ligue des champions féminine, dont l'un des plus notables a été la victoire 7-0 des Fenottes sur le Paris Saint-Germain dans la demi-finale aller de 2016.

Le cadre idéal

Si le fief lyonnais a accueilli des têtes d'affiche du football féminin du calibre de Manchester City, Chelsea et Wolfsbourg, c'est la première fois que des matches de Coupe du Monde s'y disputeront.

Sept joueuses des équipes demi-finalistes ont des liens avec Lyon. Shanice van de Sanden (Pays-Bas), ainsi que le tandem anglais Lucy Bronze et Nikita Parris sont pensionnaires de l'OL. Megan Rapinoe, Alex Morgan et Morgan Brian (États-Unis), et Caroline Seger (Suède) ont toutes gagné des trophées sous le maillot rhodanien.

Lyon a adopté le football féminin et cette semaine, les supporters américains, anglais, néerlandais et suédois découvriront pourquoi la ville a été choisie pour accueillir la finale de la Coupe du Monde Féminine. Les cafés et les restaurants du vieux Lyon ou encore les vues de la colline de Fourvière raviront les visiteurs, entre deux matches disputés par des stars mondiales.