On connaîtra le 26 novembre, à l’issue du tirage au sort officiel de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017, la composition des groupes et le programme complet du tournoi. L'incertitude règne donc, mais une chose est sûre :  l’ancien milieu de terrain et capitaine de l’équipe de Russie Sergei Semak participera à la cérémonie, à Kazan.

Peu de ses compatriotes peuvent se targuer d’une carrière aussi riche que la sienne. Cinq fois vainqueur de la Premier League russe avec trois clubs différents, il portait le brassard de sa sélection lorsqu’elle a atteint, sous les ordres de Guus Hiddink, le dernier carré de l’UEFA EURO 2008, sa meilleure performance de l’ère moderne dans une compétition majeure. Actuel entraineur adjoint au Zénit Saint Petersbourg, Semak a été membre de l'encadrement technique de la sélection russe jusqu'à l'été 2016. Il connaît donc bien son sujet.

"Nous ne disputerons aucun match de qualification d’ici la Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations est donc concrètement notre seule opportunité de nous mesurer aux meilleures équipes de la planète. Il y a également un trophée en jeu, ce qui fait une grosse différence," confie Semak. "Je pense que la Coupe des Confédérations constituera pour notre pays une répétition grandeur nature avant d’accueillir la Coupe du Monde. Pour notre équipe, c’est surtout l’occasion d’affronter des adversaires d’envergure."

Qualifiée d’office en tant que pays organisateur pour la Coupe du Monde de la FIFA 2018™, la Russie a dû se contenter de matches amicaux ces deux dernières années, afin de travailler ses gammes. La Coupe des Confédérations offrira donc à ses joueurs l’opportunité de se tester dans des rencontres officielles, ainsi qu’une chance de soulever un trophée. Depuis sa prise de fonction, le nouveau sélectionneur russe Stanislav Cherchesov a fait appel à pas moins de 32 joueurs en cinq matches. Preuve qu'il ne souhaite écarter aucune option afin de bâtir un groupe aussi solide que possible pour le rendez-vous de juin et juillet 2017.

*La Russie sera représentée au Festival des Champions* en tant que pays organisateur, aux côtés de l’Allemagne, lauréate de la Coupe du Monde 2014, de l’Australie, qui a remporté la dernière Coupe d’Asie de l’AFC, du Chili, du Mexique et de la Nouvelle-Zélande, vainqueurs respectifs de la Copa America, de la Gold Cup de la CONCACAF et de la Coupe des Nations de l’OFC, et du Portugal, titré lors du dernier UEFA EURO. Le vainqueur de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la CAF s’ajoutera à cette liste à l’issue du tournoi, le 5 février 2017. Pays hôte, la Russie figurera dans le premier chapeau, mais Semak espère hériter d’un groupe relevé. "Je veux voir notre équipe face à ce qui se fait de mieux", insiste-t-il.

Près de 50 000 billets ont été vendus, du 8 au 17 novembre, lors de la phase de prévente Visa pour la Coupe des Confédérations 2017, en grande majorité (95 %) à des supporters russes. L’ancien international est persuadé que l’affluence du tournoi sera élevée sans avoir à faire une promotion démesurée pour attirer les foules dans les stades de Moscou, Saint-Pétersbourg, Kazan et Sotchi. "Il y aura beaucoup de monde aux matches de la Coupe des Confédérations, qui se déroulera dans des stades formidables", assure-t-il.

De Moscou à Kazan en passant par Paris Semak a évolué au cours de sa carrière dans trois des villes hôtes de la Coupe des Confédérations, Russie 2017 : Moscou, Kazan et Saint-Pétersbourg. Son bail moscovite, de 1993 à 2007, sous les maillots d’Asmaral, du CSKA et du FC Moscou, n’a été interrompu que par une expérience d'une saison au Paris Saint-Germain. "Je suis arrivé à Moscou à l’âge de 16 ans et la ville a beaucoup changé depuis", raconte-il. "Il y a de nouveaux stades, dont celui du Spartak, qui accueillera des matches de la Coupe des Confédérations. C’est une enceinte merveilleuse, que beaucoup de nos joueurs connaissent bien."

L’ancien Parisien a rejoint en 2008 le Rubin Kazan, avec lequel il a immédiatement ajouté deux titres de Premier League russe à celui décroché en 2003 avec le CSKA. Kazan était alors une place-forte du sport russe. "C’est l’une des villes les plus sportives du pays", confirme-t-il. "Je me souviens que plusieurs équipes de la ville avaient été sacrées en même temps dans plusieurs disciplines de premier plan."

Semak a achevé sa carrière à Saint-Pétersbourg, remportant le championnat à deux reprises avec le Zénith avant de devenir entraîneur. La Coupe des Confédérations sera le premier tournoi majeur à se disputer dans le nouveau stade de l’île Krestovsky, qui accueillera également des rencontres de la Coupe du Monde 2018 et de l’UEFA EURO 2020.

"Les Pétersbourgeois ont hâte d’assister à des matches dans le nouveau stade, ce ne sera donc pas difficile de le remplir", conclut le technicien russe. "Quant à Sotchi, la ville est prête à recevoir un nouvel événement d’envergure après les Jeux Olympiques d’Hiver. La Coupe des Confédérations sera pour moi un bon prétexte pour visiter Sotchi et découvrir de mes propres yeux le Stade Ficht."