La Conférence annuelle sur le Programme Qualité de la FIFA et le Congrès de la recherche de la FIFA se sont déroulés sur deux jours au siège de la FIFA, à Zurich. Ces deux manifestations ont réuni 150 participants de toute l’industrie du football, dont des représentants des associations membres, des confédérations, des championnats, d’instituts de recherche et d’essai et des universitaires.

Les sessions matinales en ligne ont, quant à elles, attiré 160 personnes supplémentaires. Les débats ont principalement porté sur les développements en cours dans les différents Programmes Qualité de la FIFA et sur les problèmes posés par l’évolution des technologies du football.

Les après-midis étaient consacrés à des séances pratiques et interactives. Des représentants d’adidas, de Tencate et de l’université de Bologne ont lancé la discussion à l’occasion d'une table ronde consacrée à l’importance des innovations durables pour le développement du football. Les fournisseurs de technologie et les représentants des clubs présents ont également pu livrer leur point de vue sur cette question sensible.

Pour la première fois, les entreprises ont reçu une invitation afin de présenter leurs dernières innovations en lien avec le football. Les visiteurs ont ainsi pu se familiariser avec différentes technologies de suivi (la technologie semi-automatique de suivi du ballon utilisée pour le hors-jeu, par exemple), des méthodes de suivi des membres inférieurs des joueurs, une solution de VAR alternative ou encore un nouvel appareil de contrôle automatique des surfaces de jeu.

Un match à 9 contre 9 a permis de mettre en situation l’ensemble des technologies présentées. Les joueurs ont donc pu se faire une idée des données de suivi, mais aussi tester par eux-mêmes la technologie de VAR.

Le lendemain, le Congrès de la recherche de la FIFA a mis en avant le rôle de la science dans l’évaluation des nouvelles technologies, la mise au point de nouveaux Programmes Qualité ou encore l’étude de nouveaux débouchés. La journée a commencé par une présentation retraçant l’évaluation et la validation de la technologie semi-automatique de détection du hors-jeu, qui sera utilisée durant la Coupe du Monde de la FIFA 2022™ au Qatar.

De leur côté, l’université de Liège et l’ETH de Zurich se sont penchées sur les applications des algorithmes de vision informatique dans des dispositifs à une ou plusieurs caméras. Très technique en apparence, ce sujet pourrait avoir des conséquences majeures sur la démocratisation des technologies du football. Le MIT a réfléchi à l’exploitation de plusieurs sources de données pour générer sans codage des données en compétition portant aussi bien sur des faits de jeu que sur des éléments tactiques. L’université de Victoria a présenté ses travaux sur la validation des données et la mise au point d’une norme universelle pour le suivi du ballon. Le congrès a également été l’occasion de s’intéresser à la création d'un cadre décisionnel pour l’évaluation de la qualité des technologies sportives. Ces échanges ont permis de constater que la précision des données ne pouvait se suffire à elle-même ; il apparaît nécessaire de prendre en compteur la valeur, l’éthique, la sécurité, l’expérience utilisateur et la gestion des données dans la procédure d’évaluation. Ce cadre pourrait être utilisé à l’avenir par des instances dirigeantes, des équipes et par l’industrie du football pour faire progresser la qualité et l’impact des technologies sportives dans le football.

Enfin, un groupe composé notamment de Belinda Wilson, responsable en chef du développement technique du Département du football féminin, et d'Andreas Serner, chercheur en médecine, a étudié les complexités liées aux recherches pluridisciplinaires. Les conclusions montrent la nécessité d’élargir le champ de la réflexion, de réassigner les ressources existantes et de développer de nouvelles collaborations pour mieux servir le plus grand nombre.

Un petit groupe de chercheurs a également étudié des projets de recherche susceptibles de bénéficier de synergies entre le monde du sport, de l’industrie et de l’université afin de maximiser les avantages pour l’ensemble de la pyramide du football.