En 2017, l’Ouganda a retrouvé la Coupe d’Afrique des Nations sous la houlette de Milutin Sredojević après 39 ans. Le technicien serbe a récemment repris les commandes des Grues pour disputer les qualifications de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022. C’est la troisième expérience ougandaise de Sredojević. La première, c’était à Villa Sport Club où ses bons résultats avaient permis à certains joueurs de partir à l’étranger. Il est revenu pour entraîner l’équipe nationale en 2013 pour un mandat fructueux dont le point d'orgue est arrivé en 2017, avec la qualification pour CAN.

"Cela a été un accomplissement historique pour le pays", raconte-t-il à FIFA.com, même s'il estime que le plus dur reste à venir. "Ma récente nomination à la tête de la sélection représente le plus grand défi de toute ma carrière d’entraîneur, d’autant plus que cette équipe est en pleine transition. Le capitaine, Denis Onyango, a annoncé sa retraite internationale. Dans ces qualifications pour la Coupe du Monde, notre équipe a besoin de temps pour gagner en expérience et en pratique."

L’Ouganda a été versé avec le Mali, le Kenya et l’Éthiopie dans un groupe équilibré. "Quand on aborde une campagne de qualification ou une compétition, il faut nourrir de grandes ambitions", annonce l'entraîneur serbe. "Même si l’on traverse une phase de transition, nous devons jouer avec beaucoup d’ambition et démontrer tout le potentiel de nos joueurs. Il faut prouver que nous sommes une équipe compétitive."

Notre objectif sera de jouer la première place du groupe, même si nous sommes conscients que c’est une mission difficile", annonce-t-il. Pour son entrée en lice dans ce tour de qualification, l’Ouganda a obtenu un nul vierge au Kenya et avec un peu plus de réussite, il aurait même pu s’imposer.

"Les garçons ont tout donné même si nous étions opposés à une équipe dont les joueurs venaient de terminer leur saison. Donc c’est un résultat positif, dans la mesure où cela a été difficile de préparer physiquement les joueurs par ce match important."

Atteindre le niveau requis

La deuxième journée confrontera l’Ouganda au Mali, l’un des nations fortes du continent à l’heure actuelle. "Nous nous attendons à un match difficile, notamment parce que nos joueurs manquent de compétition", répète l'ancien sélectionneur de la Zambie. "Il a fallu travailler dur pour atteindre le niveau requis, que ce soit mentalement, physiquement ou tactiquement. Face au Mali, à la maison, on verra le résultat de ce travail de préparation."

Milutin Sredojević fait partie des entraîneurs les plus chevronnés du continent africain, lui qui a travaillé en Ouganda, en Éthiopie, en Égypte, en Afrique du Sud, au Soudan, au Rwanda, en Zambie et en Tanzanie. Au fil de ses missions dans 24 pays africains, il a accumulé une connaissance et une expérience précieuse sur le football continental.

Il espère aujourd'hui que ce bagage pourra aider l’Ouganda à atteindre ses objectifs. "Cette expérience me permet d’anticiper ce qui peut se passer sur le terrain Je peux aider ces jeunes joueurs dans leur processus de progression et les aider à évoluer à leur meilleur niveau individuel afin que cela se répercute positivement sur l’équipe. Je vais tout mettre en œuvre pour aider l’équipe d’Ouganda à bien se comporter", conclut-il.