L’entrée en lice du pays hôte de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Russie 2021™ ne s’est pas passée exactement comme prévu. En effet, la sublime frappe d’Alexey Makarov a permis à la RFU d’arracher la victoire en prolongation, mais les supporters russes attendaient sans doute davantage de leur équipe, présentée comme l’une des favorites du tournoi.

Dans ce contexte morose, la performance de Boris Nikonorov, auteur d’un doublé, a tout de même de quoi rassurer. Ses célébrations, qui ne sont pas sans rappeler celles d’un certain Cristiano Ronaldo, ont suscité des réactions enthousiastes dans les tribunes. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le buteur russe dédie l’une de ses réalisations à son homologue portugais.

"Je l’admire depuis que je suis tout petit. Ça fait quinze ans que je suis ses exploits avec assiduité. Il m’a tout de suite tapé dans l’œil. Je me souviens encore de ses premiers matches et de son ascension vertigineuse, à l’époque où il développait son identité de jeu. Je pratiquais encore le football à 11 en ce temps-là. J’essayais de reproduire ses gestes techniques, ses feintes et ses dribbles. Je ne me lasse pas de l’observer. C’est un joueur que j’adore", confie Nikonorov au micro de FIFA.com.

Comme bon nombre de ses collègues, Nikonorov a débuté sa carrière sur les terrains de football. À 17 ans, le natif de Iaroslavl a renoncé à son rêve pour explorer d’autres horizons en tant que serveur ou ouvrier. C’est un peu par hasard qu’il a découvert le beach soccer. En effet, la victoire de la Russie en finale de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2011™ l’a convaincu de se lancer dans l’aventure... sans pour autant renoncer à marcher sur les traces de son idole.

"Quand on voit dans quelle forme il a su se maintenir, on ne peut qu’être admiratif", poursuit Nikonorov. "Son génie ne se résume pas à son talent brut ou à sa capacité à progresser. Je crois que Ronaldo est un exemple pour tout le monde, pas seulement pour les footballeurs. Nous partageons les mêmes valeurs : persévérance, ténacité et rigueur. Nous avons tous beaucoup à apprendre de lui."

Pour autant, le Portugais aurait-il sa place sur un terrain de beach soccer ? "Évidemment ! En théorie, il a tout ce qu'il faut pour devenir un joueur extraordinaire. Il ne lui manque rien : le physique, la force de travail, la mentalité et une technique individuelle hors du commun. Je suis sûr qu’il excellerait dans l’art du retourné acrobatique mais, attention : le roi de la bicyclette, c’est moi !" Et d'ajouter : "Plus sérieusement, je ne pense pas qu’il ait besoin ou envie de faire ses preuves dans cette discipline – ou dans n’importe quelle autre, d’ailleurs. Il a déjà tout gagné."

Les deux buts de Nikonorov contre les États-Unis viennent s’ajouter à ses cinq réalisations en Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA 2019 au Paraguay. Fort logiquement, il n’entend pas en rester là.

"Nous n’avons pas été bons du tout, nous avons commis beaucoup trop d’erreurs," analyse-t-il. "Les deux jours de repos avant le prochain match vont nous faire du bien. Nous allons analyser ce qui n’a pas marché afin de livrer une performance beaucoup plus aboutie face au Paraguay. On ne peut pas se permettre de rester à ce niveau."

Le 21 août, la RFU affrontera le Paraguay, un adversaire que Nikonorov et ses coéquipiers connaissent bien. "Les Paraguayens adorent le football. Nous sommes allés là-bas pour la dernière Coupe du Monde et j’ai été impressionné par le nombre de terrains. Le football est une véritable religion, dans ce pays. Il y a d’excellents joueurs dans cette équipe. Nous nous attendons à un combat sans merci, mais nous allons nous donner à110 pour cent !"