jeudi 10 août 2023, 14:00

Les réfugiés s’unissent pour la paix à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™

  • Des réfugiés de différentes régions du monde ont assisté au match Jamaïque-Colombie

  • L'invitation s'inscrit dans le cadre de la campagne "Unite for Peace"

  • Cette journée exceptionnelle comprenait un accès aux coulisses

Quarante réfugiés contraints de fuir leur pays face aux conflits ont été invités à vivre la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ à Melbourne / Naarm, la ville où ils ont désormais élu domicile.

Ils ont pu profiter d’une visite guidée du stade en amont du huitième de finale Colombie – Jamaïque et ont notamment posé avec le drapeau de la campagne "Unite for Peace"(S’unir pour la paix), déployé lors de la cérémonie d’avant-match. Après un passage par les vestiaires des joueuses, les zones de compétition, le tunnel d’accès au terrain ou encore les espaces réservés aux médias, ils ont pu laisser un cadeau pour chacune des équipes et des arbitres. Il s’agissait de ballons conçus par Gerald, un jeune réfugié camerounais vivant en Italie, dans le cadre du concours "Dream Balls" organisé par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

Outre la visite du stade, le groupe a partagé une journée divertissante autour du sport. Il a ainsi été accueilli au Melbourne Cricket Ground pour le déjeuner, puis au Musée du sport australien pour une seconde visite guidée lors de laquelle il a pu explorer la plus grande enceinte sportive du pays et parcourir l’exposition interactive.

Les réfugiés, originaires d’Afghanistan, de Syrie, du Myanmar et d’Ukraine, ont passé leur journée aux côtés de représentants de la FIFA et du HCR, tous unis par leur amour du sport. Parmi eux se trouvaient des joueuses de l’équipe nationale d’Afghanistan, des membres de la Hope Australia Soccer Academy ainsi que des familles qui ont quitté l’Afghanistan grâce à l’aide de la FIFA. À l’issue de cette journée, le groupe a également pu profiter de l’ambiance électrique créée par les supporters colombiens et jamaïcains.

"J’avais déjà vu du football masculin à la télévision en Afghanistan, mais aujourd’hui je suis très heureuse parce que je voulais vraiment voir du football féminin de près. Mon rêve s’est réalisé", a confié Fahima, présente avec Mohammad, son neveu de sept ans.

"C’est fantastique de voir des femmes jouer au football en toute liberté. Et tous ces gens qui étaient là pour les supporter, c’est quelque chose de nouveau pour nous."

"On a pu découvrir le musée du football, une expérience inimaginable il y a quelque temps, et quand les enfants ont pu s’asseoir aux tables de la salle de conférence de presse, ils avaient les yeux écarquillés. Ils étaient si contents qu’ils ne voulaient plus partir après le match."

"On est aussi très heureux d’avoir pu rencontrer les joueuses de l’équipe nationale d’Afghanistan. Merci à la FIFA de nous avoir offert cette journée inoubliable. C’est aussi la FIFA qui nous a permis de vivre dans un pays sûr. On a réalisé nos rêves et on espère pouvoir vivre d’autres compétitions féminines."

L’invitation adressée aux réfugiés s’inscrivait dans le cadre de "Unite for Peace" (S’unir pour la paix), la cause sociale défendue par la FIFA lors des huitièmes de finale de la compétition sous l’égide de sa campagne "Football Unites the World" (Le football unit le monde). La FIFA et le HCR ont conjugué leurs efforts pour sensibiliser au droit d’asile, notamment pour les personnes contraintes de quitter leur foyer en raison d’un conflit ou de persécutions.

"Le sport peut changer la vie des personnes touchées par les conflits et les persécutions : il peut les aider à retrouver la confiance et à développer des compétences, il peut favoriser l’inclusion et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles, et il peut rassembler les communautés", explique Adrian Edwards, représentant régional du HCR pour l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Pacifique. Sheila Nguyen, cheffe du Développement durable pour Australie & Nouvelle-Zélande 2023, a pour sa part déclaré : "J’ai été très touchée par cette journée, qui m’a rappelé mon expérience personnelle. Je suis moi-même enfant de réfugiés et j’ai beaucoup réfléchi à ce qu’un tel le processus de reconnaissance aurait signifié pour moi dans mon nouveau pays. Ce n’est pas grand-chose mais les effets peuvent être considérables. J’espère que ce travail se poursuivra et que nous continuerons à tendre la main."

Andrew Farmer, représentant de la Hope Australia Soccer Academy, a ajouté : "Huit de nos jeunes d’origine afghane âgés de 12 à 16 ans et vivant en Australie depuis deux ou trois ans ont pris part à la journée. Les sourires sur leurs visages quand ils ont reçu leurs cadeaux résument bien cette soirée. Il fallait voir leur excitation en partageant leurs photos avec leurs amis sur les réseaux sociaux. Merci à la FIFA et au HCR de leur avoir offert la possibilité de vivre un match de la Coupe du Monde Féminine."