mardi 13 septembre 2016, 15:13

Les Petites Nadeshiko veulent rester en haut

Il y a deux ans, le Japon avait fait main basse sur sa première Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA avec la manière. Les spectateurs de Costa Rica 2014 avaient pu découvrir une équipe nippone dégageant une épatante maturité collective. Très rapides dans leurs déplacements, les joueuses avaient également exhibé une maîtrise tactique surprenante, qui leur avait permis de tirer le meilleur profit de leur jeu axé sur la possession de balle. Victorieux de tous ses matches, le Japon n’a concédé qu’un seul but sur la route du sacre. Rarement une équipe aura autant mérité sa couronne mondiale…

Deux ans plus tard, plusieurs choses ont changé dans le football japonais. Si le pays s’est qualifié l’an dernier pour la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, il a raté le coche pour le Tournoi Olympique de Football féminin de Rio. Ce faux pas des Nadeshiko a entraîné la nomination d’Asako Takakura, qui avait piloté le sacre mondial des U-17, en lieu et place de Norio Sasaki à la tête de l’équipe nationale seniors. Si Takakura n’est plus là pour défendre sa couronne, cela n’empêche pas la génération 2016 cornaquée par Naoki Kusunose de nourrir de grandes ambitions. "Notre but est de réussir le doublé", explique Kusunose à FIFA.com à quelques semaines de l’épreuve qui se déroulera en Jordanie.

Planifier le succès Pour construire son succès, le Japon est convaincu que rien ne vaut la planification et la méthode. Mis en place en 2007 dans ce but, le plan Nadeshiko Vision est appliqué de façon uniforme à l’ensemble des équipes nationales. À cet égard, la nouvelle cuvée bénéficie du même traitement que les précédentes. "Je pense que nous avons le devoir de jouer aussi bien que les championnes sortantes", estime Kusunose, témoignant de l’état d’esprit de ses protégées. "Il est difficile de désigner une star. Je pense que notre principal atout, c’est notre défense et notre sens tactique" confie Kusunose."J’espère que nous parviendrons à former les stars de demain, mais je sais combien la route est longue", ajoute-il, quand on lui demande s’il entend privilégier le développement des joueuses ou l’obtention de titres.

Il est aujourd’hui acquis que le Japon fait partie des nations majeures dans les catégories de jeunes. Son jeune prodige le plus célèbre, Mana Iwabuchi, a réussi à poursuivre sa progression après avoir raflé le Ballon d’or adidas lors de la première édition de la compétition, en 2008. Si le slalom victorieux de Kumi Yokoyama en 2010 a finalement raté de peu le trophée Puskas de l’année correspondante, cette action n’en reste pas moins associée à la Coupe du Monde Féminine U-17. Globalement le Japon a pris part à deux des quatre finales de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA et atteint deux autres fois les quarts de finale.

Cette année, les jeunes Nadeshiko se retrouvent versées dans le Groupe D, en compagnie des États-Unis, du Paraguay et du Ghana. La compétition démarrera le 30 septembre. Malheureusement pour leurs rivales, Kusunose juge ses protégées parfaitement préparées pour aborder cette épreuve après les cinq stages organisées cette année."J’ai pu constater que les filles avaient beaucoup progressé lors du dernier stage, au mois d’août", souligne-t-il avant de conclure : "Elles sont ultra-motivées et elles ne cessent de s’améliorer. On est prêts à partir en Jordanie. On a beaucoup travaillé le contrôle du ballon et les passes, parce qu’on veut se créer beaucoup d’occasions. Désormais, on va se concentrer sur notre entrée en lice."