L’espoir et l’élan positif suscités par la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™ ont canalisé les discussions tenues lors de la seconde et dernière journée de la Convention de la FIFA sur le Football Féminin, ce samedi au International Convention Centre de Sydney.

Après le programme riche et varié de la première journée, et à la veille d’une finale de Coupe du Monde Féminine qui s’annonce grandiose, deux des cinq piliers de la Stratégie pour le football féminin devaient être abordés : Communiquer et commercialiser ; et Mettre en avant le football.

La matinée a commencé par un discours émouvant de Sarai Bareman, directrice du Football féminin de la FIFA, qui a évoqué son expérience et son vécu personnel durant le mois écoulé, et son bonheur de voir le football féminin continuer de grandir.

Le premier groupe de discussion de la journée, consacré à l’émergence de modèles, a été animé par l’ancien international anglais Ian Wright. D’autres invités de marque se sont alors succédé sur scène, à l’image de la célèbre nageuse paralympique Ellie Cole et des championnes du monde américaines Carli Lloyd et Briana Scurry. Les trois sportives ont fait part de leur expérience personnelle et de leurs sources d’inspiration.

"Sans le titre mondial des États-Unis en 1999, ni moi ni les autres ne serions là. C’est à ce moment que j’ai voulu faire pareil, participer à la Coupe du Monde et aux Jeux olympiques. Toutes les conditions étaient réunies. Leur succès a été une énorme source d’inspiration. Je n’y serais jamais arrivé sans elles." Carli Lloyd

"Mes parents étaient mes modèles, car je n’avais personne d’autre à prendre en exemple. Les jeunes filles d’aujourd’hui et de demain peuvent s’inspirer de modèles incroyables qui sont les meilleures dans leur domaine. Tous les pays néophytes de cette édition vont désormais s’appuyer sur des bases solides grâce au pouvoir unique du football." Briana Scurry

"Le mouvement culturel du football féminin : les investisseuses" a été animé par l’ancienne internationale australienne Amy Duggan, membre du conseil d’administration de la Fédération Australienne de Football. Avec à ses côtés Andrea Fairchild (Visa), David Neal (Fox Sports USA) et Christine Holgate (Team Global Express), les débats ont porté sur les formidables opportunités commerciales offertes par le football féminin.

"Les footballeuses font partie des voix les plus influentes au monde sur le thème des inégalités hommes-femmes. Nous sommes en mesure d’offrir une tribune qui permettra à ces voix de résonner encore davantage pour combattre les inégalités. C’est un grand honneur de pouvoir y contribuer, de faire avancer les choses et de permettre à ces jeunes filles de grandir en regardant leurs idoles, de se fixer un objectif et de réaliser leur rêve." Andrea Fairchild

"Le mouvement culturel du football féminin : créer une identité" a permis d’aborder les stratégies utilisées pour développer sa marque dans le football féminin. Sarah Walsh (Australie), Fabimar Franchi (CONMEBOL), Romy Gai (FIFA) et Kelly Simmons (Angleterre) ont ainsi pris part à une discussion animée par Carol Tshabalala.

"Nous avons étudié les États-Unis et l’histoire des succès de leur marque. Nous avons vendu aux partenaires une vision qui ne reposait pas sur la situation actuelle de l’équipe, mais sur ce que nous voulions en faire. En parlant d’identité de marque, je dois remercier les joueuses. Cette équipe a su dépasser toutes nos attentes, sur le terrain comme en dehors. Je n’arrive toujours pas à croire que la demi‑finale contre l’Angleterre a été la retransmission sportive la plus suivie du pays." Sarah Walsh

"Une compétition pleine de premières" revient sur les succès de cette Coupe du Monde Féminine, abordant son format élargi à 32 équipes, son statut de première édition organisée dans l’hémisphère sud, ses records en termes d’affluences et d’audiences TV et bien plus encore. Carol Tshabalala a accueilli sur scène Johanna Wood, présidente de la Fédération Néo-Zélandaise de Football, James Johnson, directeur général de la Fédération Australienne de Football, Nadine Kessler, cheffe du Football féminin, UEFA, et Monique André, vice-présidente de la Fédération Haïtienne de Football.

"Le fait de s’être qualifié pour cette Coupe du Monde représente une énorme source de fierté. Nos sélections avaient déjà pris part à des compétitions de jeunes, et à la Coupe du Monde masculine en 1974, mais cette qualification avait une saveur particulière. C’était un moment inoubliable pour tout notre pays. Dans notre contexte quotidien de précarité et d’insécurité, je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. Notre peuple vit des émotions incroyables et soutient l’équipe de tout son cœur depuis la qualification. Pour les joueuses, c’est un rêve qui se réalise." Monique André

Le thème de "La technologie du football à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™" a été expliqué par les représentants de la FIFA Johannes Holzmüller et James France-Sargeant. Ils ont abordé en détail les technologies utilisées en Australie et en Nouvelle-Zélande, notamment les annonces des arbitres diffusées dans le stade après l’intervention de l’assistance vidéo à l’arbitrage, la technologie semi-automatisée de détection du hors-jeu, et la nouvelle FIFA Player App.

"D’un point de vue technologique, cette édition de la Coupe du Monde Féminine a été la plus avancée de l’histoire. La FIFA Player App a permis à chaque joueuse de consulter ses propres données de suivi, comme l’intensité de ses courses ou sa distance totale parcourue. Nous sommes ravis d’annoncer que plus de 400 joueuses ont téléchargé et utilisé l’application pendant le tournoi." James France-Sargeant

Kari Seitz, cheffe du département de l’Arbitrage féminin de la FIFA est revenue sur la longue préparation des arbitres et les investissements réalisés par la FIFA en vue de cette compétition.

"Nous savons que, tous les quatre ans, les attentes autour de la Coupe du Monde Féminine augmentent. Notre travail consiste à nous assurer que les arbitres répondent à ces attentes ou les dépassent. En observant la façon dont le football féminin progresse, nous prenons conscience du niveau d’investissement requis pour rester en phase avec son évolution. Pour cela, la sous-division Arbitrage de la FIFA a énormément investi pour soutenir cette compétition. L’équipe dans laquelle nous investissons ressemble à un effectif professionnel ou une sélection nationale. La compétition est très exigeante et tout le monde s’attend à des performances exceptionnelles. Nous adoptons une approche similaire à la Coupe du Monde masculine, mais les investissements encore plus conséquents pour la Coupe du Monde Féminine." Kari Seitz

Les discussions en groupe se sont achevées par une présentation de la finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Amy Duggan était entourée de la sélectionneuse Jill Ellis, double vainqueur de la Coupe du Monde Féminine, ainsi que de Ian Wright et la FIFA Legend Melissa Ortiz. Le trio est revenu sur les grands moments et les événements marquants de la compétition, les attentes autour de la finale, et l’état de forme de l’Angleterre et de l’Espagne au moment d’aborder cette ultime confrontation.

Fatma Samoura, Secrétaire Générale de la FIFA, a clos le colloque en invitant les acteurs et les parties prenantes du football mondial à investir en faveur du football féminin dans le sillage de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™. Elle a également remercié le gouvernement australien à la suite de la promesse de son Premier ministre, Anthony Albanese, d’investir AUD 200 millions pour y développer le football féminin. La Secrétaire Générale a été chaleureusement félicitée pour sa contribution sans relâche aux préparatifs de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ à travers une vibrante standing ovation.