"Il est capable d’éliminer des adversaires dans un espace qui n’existe pas", estime Abel Ferreira, l’entraîneur de Palmeiras, au sujet de Dudu. Le Brésilien a représenté le club qatari d’Al Duhail lors de l’édition 2020 Coupe du Monde des Clubs de la FIFA™. Il avait également vu son club de cœur, Palmeiras, échouer au pied du podium. Légende du Verdão, il a inscrit 76 buts en 336 matches malgré son poste de milieu de terrain, ce qui le place dans le top 30 des meilleurs buteurs de cette institution aux 107 ans d’histoire. Aujourd’hui, il est déterminé à mener le club de São Paulo au titre.

Dudu, quels souvenirs gardez-vous de la dernière Coupe du Monde des Clubs avec Al Duhail ? Le prestige de la Coupe du Monde des Clubs n’est un secret pour personne. Al Duhail a donné une belle image. Mais cette année, c’est très différent. Quand on joue dans un club comme Al Duhail, c’est pour participer, pour prendre de l’expérience. Quand on représente Palmeiras, on vient pour remporter le trophée. Ce ne sont pas les mêmes exigences.

Comment avez-vous vécu les défaites de Palmeiras en demi-finale puis aux tirs au but dans le match pour la médaille de bronze ? Cela été très difficile pour moi. Je faisais partie du club, j’étais supporter, mes enfants sont supporters. On a tous vécu des moments très tristes. Palmeiras avait beaucoup de choses en sa défaveur l’an dernier. Il a dû disputer une série de matches. Heureusement, nous voici de retour dans cette compétition, avec l’occasion de faire mieux. On a vraiment envie de devenir doubles champions du monde. Ce club a une grande histoire.

Le résultat de Palmeiras à Qatar 2020 et le fait qu’aucun club non européen n’ait conquis le trophée depuis 2012 vous incite-t-il à la prudence ? Pas du tout. Quand un club de l’ampleur de Palmeiras s’engage dans une compétition, quelle qu’elle soit, c’est pour la gagner. Et nous sommes convaincus que nous allons le faire à cette Coupe du Monde des Clubs. Nous sommes conscients qu’une demi-finale difficile nous attend. Ahly et Monterrey sont deux très bonnes équipes auxquelles nous accordons beaucoup de respect. Mais nous nous sommes très bien préparés et nous sommes très confiants. Comment jugez-vous Chelsea, votre adversaire éventuel en finale ? Chelsea fait partie des meilleurs clubs du monde. Son entraîneur est exceptionnel, il a été désigné comme étant le meilleur par la FIFA. Thomas Tuchel est un atout énorme pour Chelsea. Ils ont aussi d’excellents joueurs et ils sont très forts sur le plan collectif. Nous aussi, nous avons un entraîneur exceptionnel, qui va bien nous préparer pour ce match, mais tout d’abord, nous devons gagner le droit de le disputer. Pour le moment, nous, les joueurs, nous sommes pleinement concentrés sur Ahly ou Monterrey.

Quel est l'importance de votre gardien, Weverton ? C'est d'abord une personne extraordinaire en dehors du terrain. À son poste de gardien, il fait partie des meilleurs du monde. Il est en pleine forme. Il a fait sa place en équipe nationale et pour moi, il possède tous les atouts pour être le choix numéro un du Brésil à la Coupe du Monde au Qatar. Je dis ça en connaissant parfaitement le niveau d’Ederson et d’Alisson, que je respecte beaucoup. J’espère vraiment que Weverton aidera Palmeiras à aller chercher le titre mondial et je serai très heureux pour lui s’il dispute la Coupe du Monde. Il le mérite. Avec la Seleção, vous avez marqué et brillé lors de votre dernière sélection, en 2017, mais vous n’avez pas rejoué depuis. Avez-vous abandonné l’espoir de disputer la Coupe du Monde ? Il ne faut jamais baisser les bras mais j’ai toujours été très clair quant au fait que ma priorité allait à Palmeiras. Le Brésil possède des tas de joueurs offensifs extraordinaires et je sais que Tite a un groupe bien établi auquel il fait confiance. Mais ces derniers temps, on va vu des joueurs intégrer le groupe et si je continue à bien jouer, j’aurai peut-être une chance. Si je fais une bonne Coupe du Monde des Clubs, que j’aide Palmeiras à remporter le titre, alors qui sait, j’aurai peut-être une chance avec la Seleção. Mais ma vie, c’est Palmeiras. La Seleção, ce serait la conséquence de mes performances avec le club que j’aime.

Comment jugez-vous Endrick, âgé de 15 ans à peine ? C'est un jeune joueur qui a tout pour devenir l’un des meilleurs du monde. Il a impressionné tout le monde à la Copa São Paulo et il nous impressionne depuis qu’il a commencé à s’entraîner avec nous. Il faut qu’il fasse attention à ce que ça ne lui monte pas à la tête, à rester humble. Mais heureusement, c’est un garçon modeste. J’espère qu’il pourra devenir un grand attaquant pour Palmeiras et la Seleção.