mercredi 04 avril 2018, 07:10

Un retour des Thaïs pour un objectif de taille

  • La Thaïlande a fait ses débuts en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en 2015

  • Elle jouera désormais sa qualification pour France 2019

  • Orathai Srimanee juge la qualification "cruciale pour motiver les jeunes filles"

La Thaïlande avait créé la surprise en validant son billet pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™ au terme d’un barrage face au Viêt-Nam. Les Asiatiques avaient ensuite débuté le tournoi par un succès historique (3:2) face à la Côte d’Ivoire.

Quatre ans plus tard, elles espèrent renouveler l’expérience et participer à leur seconde phase finale. Pour ce faire, elles devront terminer parmi les cinq premières de la Coupe d’Asie Féminine de l’AFC, qui débute ce 5 avril en Jordanie.

Versées dans le groupe de la RP Chine, des Philippines et du pays hôte, les Thaïlandaises devront décrocher l'une des deux premières places pour être du voyage en France. Une troisième place serait synonyme de barrage contre son homologue de l’autre groupe, qui comprend notamment le Japon, l’Australie ou la République de Corée.

Expérience et jeunesse Il y a quatre ans, Orathai Srimanee avait inscrit un doublé contre les Ivoiriennes à Ottawa. L’attaquante, qui avait participé à la Coupe du Monde Féminine U-19 de la FIFA 2004 organisée en Thaïlande, estime que son équipe est mieux placée aujourd'hui pour obtenir sa qualification qu’elle ne l’était quatre ans plus tôt.

"Nous avons acquis beaucoup d’expérience au Canada", explique l’intéressée à FIFA.com. "Nous avons affronté de grandes équipes et depuis, nous avons essayé de nous mesurer à nouveau à des adversaires de ce calibre. Nous apprenons à nous débrouiller contre des joueuses qui possèdent l'avantage physique sur nous. »

"Aujourd’hui, nous disposons d'un effectif plus dynamique. Nous avons accueilli quelques joueuses qui sont passées par la sélection U-19", précise-t-elle. "Nous comptons également quatre ou cinq éléments qui n’ont encore jamais disputé de grande compétition internationale, mais ces nouvelles nous apportent leur enthousiasme. Nous prenons davantage d'initiatives sur le terrain."

Servir de modèle Les Thaïlandaises ont remporté les trois dernières éditions du championnat d’Asie du sud-est et leur réputation commence à dépasser les frontières régionales. Toutefois, la participation à France 2019 est essentielle pour soutenir la croissance actuelle, à en croire Srimanee. "C’est très important pour nous. Nous ne cherchons pas seulement à écrire l’histoire. Notre présence en phase finale de la Coupe du Monde Féminine peut inciter de nombreuses jeunes filles à jouer au football", assure-t-elle.

"Avant Canada 2015, le public ne s’intéressait pas beaucoup à nous. Depuis la Coupe du Monde, les supporters sont avec nous. Certains n’hésitent pas à parcourir de longues distances pour venir nous encourager. La Thaïlande progresse en Asie, mais il reste encore beaucoup à faire pour être compétitif au niveau mondial. Mais j’ai le sentiment que la réussite de notre équipe nationale peut servir de moteur au développement du football féminin thaïlandais."