mercredi 06 septembre 2017, 07:36

Powell voit grand en France et pour la France

Si, ces derniers temps, tous les regards étaient tournés vers la compétition préliminaire pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ et les performances des principaux candidats à la qualification, un autre événement se profile également à l'horizon : la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019™ en France.

"On peut dire que la France est un grand pays de football. Ses sélections masculine et féminine appartiennent au gotha mondial. Elle est régulièrement représentée dans les grandes compétitions internationales et cette expérience lui permet de porter un regard intéressant sur ce que devrait être un tournoi de football. Les Français savent exactement ce que l'on attend d'eux. Il y a donc toutes les raisons de penser que nous allons assister à une Coupe du Monde fantastique", explique l'ancienne internationale et sélectionneuse anglaise au micro de FIFA.com.

"Cette édition européenne présente en outre de gros avantages en termes d'accessibilité. J'en déduis que les stades seront pleins. La France va nous offrir un spectacle fabuleux, d'autant qu'elle pourra tirer les leçons des précédentes Coupes du Monde" poursuit la technicienne de 50 ans. "J'espère que les Bleues réaliseront un bon parcours. Nous avons pu voir récemment aux Pays-Bas que la présence du pays hôte donnait une impulsion supplémentaire au tournoi. La présence de l'équipe qui évolue à domicile contribue à entretenir l'intérêt du public"

Le saviez-vous ?

  • Sélectionnée à 66 reprises, Powell a disputé la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 1995™ avec l'Angleterre

  • Sélectionneuse nationale de 1998 à 2013, elle a mené son pays en phase finale à deux reprises (2007 et 2011)

  • *Depuis le 19 juillet 2017, elle entraîne Brighton & Hove Albion Women

Comme c'était déjà le cas en 2015 pour l'édition canadienne, 24 équipes seront présentes en phase finale pour tenter de décrocher le titre suprême. Le football féminin ayant énormément progressé, les spectateurs peuvent s'attendre à vivre des rencontres aussi haletantes qu'indécises. "C'est incroyable. L'écart entre les meilleurs, comme l'Allemagne et la France, et les autres équipes ne cesse de se réduire. Aujourd'hui, des équipes comme l'Angleterre et les Pays-Bas font jeu égal avec les ténors mondiaux", estime l'ancienne sélectionneuse.

Et d'ajouter : "Désormais, une formation du calibre de l'Allemagne n'est plus assurée de battre le Danemark. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Le niveau de jeu tend à s'uniformiser. Le football féminin est devenu un produit attractif. D'ailleurs, les sponsors et les entreprises sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser. Nous le devons avant tout au professionnalisme des joueuses et des clubs. Le jeu a beaucoup évolué depuis cinq ans et c'est une très bonne nouvelle."

L'expérience qui parle Première femme à obtenir la licence Pro de l'UEFA en 2003, Powell a eu la chance de participer à plusieurs Coupes du Monde Féminines, en tant que joueuse mais aussi en tant que sélectionneuse. À chaque fois, elle a atteint les quarts de finale. Forte de cette expérience, Powell peut donc offrir quelques conseils aux Françaises qui se lanceront à conquête du titre mondial dans deux ans.

"Il faut avant tout profiter de l'expérience. On ne peut pas se permettre de laisser le trac gâcher un moment pareil, surtout si la compétition a lieu devant son propre public. Quand la peur prend le dessus, les performances s'en ressentent" souligne-t-elle avant de conclure : "Je leur conseille donc de vivre pleinement ces moments car une telle chance risque fort de ne jamais se représenter. Celles qui auront la chance d'être retenues pour la phase finale n'auront sans doute plus l'occasion de disputer un autre grand tournoi international à domicile. C'est exactement la même chose du point de vue du sélectionneur. Il n'y a pas plus belle expérience que de diriger une équipe en Coupe du Monde. Ce serait vraiment dommage de passer à côté en oubliant d'apprécier chaque minute."