dimanche 03 mars 2019, 11:17

Laura Georges, roc-star de France 2019

  • L’ancienne défenseure Laura Georges est aujourd’hui ambassadrice de la Coupe du Monde Féminine

  • Les compétences acquises sur le terrain lui sont toujours utiles

  • De plus en plus d’anciennes joueuses occupent des postes de direction dans le football féminin

Lorsque vos coéquipières vous surnomment le , ce n’est généralement pas pour rien. Dans le cas de l’ancienne internationale française Laura Georges, les qualités associées à ce surnom sont toujours d’actualité.

Devenue secrétaire générale de la Fédération française de football (FFF), la deuxième joueuse la plus capée de l’histoire des Bleues a raccroché les crampons en mai 2018. Depuis, elle s’évertue à prouver que les anciennes footballeuses ont toute leur place dans le management de haut niveau.

En 17 années passées sur les terrains de France et d’Europe, Georges a eu le temps de peaufiner ses talents de leader. Arrivée à la FFF en 2017, elle est désormais en charge de la promotion de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en tant qu’ambassadrice du Comité organisateur local.

La Française a disputé trois éditions de l’épreuve suprême version dames. Demi-finaliste en 2011, elle découvre maintenant l’envers du décor en participant à la préparation de l’événement.

"Je pense tout le temps à la Coupe du Monde. J’ai énormément de chance de prendre une part active à sa promotion. J’ai beaucoup appris tout au long de ma carrière de joueuse et j’ai la chance de pouvoir utiliser ces compétences dans mon nouveau rôle au sein de la FFF" explique-t-elle au micro de FIFA.com. "Il faut être capable de donner des conseils, mais aussi d’écouter. En somme, ça ressemble beaucoup à ce que je faisais en défense !"

On trouve de plus en plus d’ex-footballeuses parmi les dirigeants du football féminin. Les expériences accumulées sur le rectangle vert par Laura Georges s’avèrent précieuses dans un tout autre contexte, mais son cas est loin d'être unique.

L’ancienne internationale allemande Nadine Kessler a intégré l’UEFA après avoir été contrainte de mettre un terme à sa carrière sur blessure. De son côté, Karina LeBlanc (Canada) travaille pour la CONCACAF. Brigitte Henriques, vice-présidente de la FFA, a également représenté son pays.

Georges, LeBlanc et Kessler font toutes les trois partie de l’équipe des , un groupe d’anciens joueurs (hommes et femmes) réunis pour faire la promotion du tournoi et du football féminin en général.

Pour Georges, la présence de femmes et de footballeuses à des postes importants du football féminin constitue un élément important de la croissance de la discipline. "Ça me paraît significatif car ça prouve qu’elles ont la capacité de participer et d’apporter quelque chose au football féminin, non seulement sur le terrain mais aussi dans d'autres domaines. Ça prouve qu’on peut faire évoluer les mentalités, travailler sur différents projets et faire bouger les choses."

Et d'ajouter : "C’est également une source de motivation supplémentaire pour les jeunes car elles voient qu’il est possible de mener une seconde carrière après avoir évolué sur le terrain. Les jeunes filles et les femmes ont la possibilité de jouer un rôle de premier plan et d’influer sur l’avenir de la discipline."

La France espère remporter cette année son premier titre mondial féminin, mais il lui faudra pour cela compter sur ses figures de proue. Après avoir participé à États-Unis 2003, Allemagne 2011 et Canada 2015, Georges sait mieux que quiconque ce qui les attend.

"Lors des rassemblements de l’équipe nationale, il est essentiel qu’elles apprennent à se connaître. Il faut savoir vivre ensemble et être capable de se situer sur le terrain les unes par rapport aux autres. Elles ont aussi besoin de trouver les mots justes pour s’encourager et se soutenir mutuellement," explique Laura Georges.

Alors que la France s’apprête à accueillir le reste du monde l’été prochain, l'ex Bleue ne perd pas une miette de sa nouvelle expérience. Elle s'épanouit tellement dans ses fonctions qu’elle ne craint pas de ressentir la moindre frustration au moment du coup d’envoi de la compétition.

"Je ne suis pas nostalgique car je fais des choses très intéressantes au quotidien. Bien sûr, les stades pleins et le bonheur sur le visage des supporters vont me manquer. Mais lorsque je participe à une réunion et que je me rends compte que 200 personnes sont venues m’écouter parler de mes expériences en tant que footballeuse, je ressens les mêmes émotions que sur le terrain," conclut-elle.