dimanche 22 septembre 2019, 07:48

France 2019 : la meilleure Coupe du Monde Féminine de l’histoire pour le Groupe d’étude technique de la FIFA

À l’occasion de la première conférence sur le football visant à analyser la compétition phare du football féminin organisée aujourd’hui à Milan, le Groupe d’étude technique de la FIFA a présenté son rapport sur la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™. L’intégralité du rapport est disponible ici.

Les 105 pages du document rendent hommage au niveau de développement technique, tactique et physique sans précédent atteint par le football féminin. Parmi les principales conclusions du Groupe d’étude technique figurent les éléments suivants :

Sur la compétition

  • "Tout est question de finition" : en 2019, 27 buts ont été inscrits de la tête, dont 15 dans le jeu, contre 23 lors de Canada 2015. La capacité des joueuses à exploiter les espaces et à réaliser des centres précis et parfaitement dosés a créé de nombreuses occasions de but.

  • Gardiennes : le taux d’arrêts était de 70%, soit cinq points de plus qu’en 2015, tandis que le taux de conversion des penalties s’élevait à 72% – une baisse de 10 points par rapport à 2015 –, ce qui démontre la nette amélioration des gardiennes de but. Avec près d’une tentative stoppée sur quatre, il aura rarement été si difficile marquer sur penalty, et ce même avec l’assistance vidéo à l’arbitrage surveillant un éventuel empiétement de la gardienne avant que le ballon ne soit botté.

  • Construction depuis l’arrière : lors de cette édition, les passes longues ont représenté seulement 9% du total des passes jouées – une diminution par rapport aux deux éditions précédentes, ce qui suggère que les équipes ont privilégié une construction patiente à base de passes courtes au détriment du jeu long plus direct.

  • Récupération du ballon : 61% des récupérations ont été réalisées dans les sept secondes après la perte du ballon. La France a enregistré la hauteur moyenne de récupération de balle – distance moyenne entre son propre but et la ligne de récupération du ballon – la plus élevée (un peu moins de 50 m), suivie par les États-Unis (48 m).

Transition défense-attaque : la qualité de la première touche de balle et de la première passe demeure essentielle à la réussite des transitions offensives, la sortie du pressing initial exercé par l’équipe adverse étant ainsi plus facile.

Sur les joueuses

Selon le rapport du Groupe d’étude technique, « aucune des éditions précédentes n’avait vu autant de talent et de performances individuelles excellentes. » Parmi les joueuses qui ont particulièrement attiré l’attention figurent :

Lucy Bronze (Angleterre, vainqueur du Ballon d’argent adidas), Jill Scott (Angleterre), Ellen White (Angleterre, vainqueur du Soulier de bronze adidas), Julie Ertz (États-Unis), Megan Rapinoe (États-Unis, vainqueur du Ballon et du Soulier d’or adidas), Rose Lavelle (États-Unis, vainqueur du Ballon de bronze adidas), Crystal Dunn (États-Unis), Sari van Veenendaal (Pays-Bas, vainqueur du Gant d’or adidas), Vivianne Miedema (Pays-Bas) et Sofia Jakobsson (Suède).

Le rapport contient également des séquences tactiques exclusives, des diagrammes de performance détaillés ainsi que des informations précises sur les équipes. On apprend ainsi que le Canada a enregistré le taux de passes réussies le plus élevé (79%) et que la moyenne du tournoi se situe à 74%, contre 71% en 2015.

"La Coupe du Monde Féminine 2019 a été la plus fluide de tous les temps. Les joueuses ont fait preuve d’une excellente lecture du jeu ainsi que d’une bonne capacité à réaliser les bons déplacements au bon moment, que ce soit avec ou sans ballon. Il convient à cet égard de saluer le travail des sélectionneurs et sélectionneuses dans le cadre de la préparation. C’est aussi le résultat du nombre plus important de matches amicaux disputés par les équipes, de l’influence positive des compétitions U-17 et U-20, de méthodes d’entraînement améliorées et de l’utilisation de diverses technologies par les entraîneurs, qui ont désormais la possibilité de donner immédiatement et de manière détaillée un retour aux joueuses", a expliqué April Heinrichs, chef du Groupe d’étude technique.

Sous l’égide du département Formation des entraîneurs et joueurs de la FIFA, dirigé par Branimir Ujević, le Groupe d’étude technique était composé des expertes suivantes :

  • April Heinrichs (chef, États-Unis)

  • Sun Wen (RP Chine)

  • Nadine Kessler (Allemagne)

  • Élisabeth Loisel (France)

  • Clémentine Touré (Côte d’Ivoire)

Ces expertes ont été soutenues par plusieurs membres de l’administration de la FIFA, à savoir Patricia González, responsable adjointe du Groupe d’étude technique, Pascal Zuberbühler, spécialiste des gardien(ne)s de buts, Prisca Steinegger, ancienne capitaine de la sélection suisse et coordonnatrice du Groupe d’étude technique, et Chris Loxston, analyste match et performance.

"Le rapport du Groupe d’étude technique confirme le développement global du football féminin. D’un point de vue technique, tactique, physique et mental, France 2019 est indubitablement la meilleure Coupe du Monde Féminine de l’histoire. Le fait que nous ayons distingué dans notre rapport dix joueuses appartenant toutes aux équipes demi-finalistes n’enlève rien aux performances tout aussi impressionnantes d’autres joueuses et équipes, telles que Giulia Gwinn, Sam Kerr, Amandine Henry, Caroline Hansen et Christiane Endler", a indiqué Branimir Ujević.

Les rapports techniques des éditions précédentes de la Coupe du Monde Féminine sont disponibles ici.