dimanche 06 juin 2021, 20:12

Lavrentiev et la Russie voient plus loin que l'Europe

Cette fois, le compte à rebours a bien commencé. À quelques jours du coup d’envoi de l’UEFA EURO féminin en Suède, l’impatience va croissant parmi les équipes engagées, qui achèvent pour la plupart un cycle de préparation de quelque six semaines. Sans surprise, les pensées du sélectionneur de la Russie Sergueï Lavrentiev sont toutes tournées vers la grand-messe du football féminin européen.

"Je pense que nous allons assister à un beau tournoi. L’EURO féminin est un événement spectaculaire, qui met en présence les meilleures équipes du continent. Je suis très heureux que la Russie y participe", raconte Lavrentiev au micro de FIFA.com.

Lors de la dernière édition, en 2009, la sélection russe avait quitté la Finlande à l'issue de la phase de groupes, après trois défaites face à la Suède, à l’Italie et à l’Angleterre. Cet été, les joueuses de Lavrentiev défieront la France, l’Espagne et une nouvelle fois l’Angleterre.  "Il n'est jamais facile de se prêter au jeu des pronostics. Nous allons tâcher de bien négocier chaque rencontre", reconnaît  le sélectionneur. "Nous allons évoluer dans le groupe le plus relevé, face à des adversaires de haut niveau. Ce ne sera pas évident. Je suis certain que l’ensemble de la compétition donnera lieu à des rencontres passionnantes. C’est un cliché, certes, mais il n’y a pas de petites équipes dans ce genre de tournoi."

À l’en croire, une préparation rigoureuse sur les plans physique, psychologique et tactique ne suffira pas pour remporter l'Euro. Pour triompher, il faudra également afficher une volonté de vaincre absolue. "Il est clair que nous ne faisons pas partie des favoris, mais qui sait ce qui peut arriver ? Nous allons peut-être créer la surprise," répond-il en souriant lorsqu'on l'interroge sur les chances de la Russie.

Toutefois, l’UEFA EURO féminin à venir n’est pas la seule préoccupation de Lavrentiev. À juste titre, le grand rendez-vous européen sera considéré comme un bon indicateur en vue de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™, dont les qualifications débuteront en septembre. "Il est évident que nous pensons déjà aux éliminatoires. Il suffit de regarder l’âge moyen de notre équipe pour comprendre que nous ne nous préoccupons pas uniquement de l’Euro, mais aussi de l’avenir. Dès aujourd’hui, nous encourageons l'ensemble de nos joueuses à relever le grand défi canadien."

Le mystère irlandais Compte tenu de l’absence de la sélection russe lors des deux dernières phases finales planétaires, une qualification pour la Canada 2015™ constituerait un formidable exploit. Cependant, les Russes auront fort à faire dans un groupe qualificatif qui comptera également l’Allemagne, la République d’Irlande, la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie.

"J’estime que l’Allemagne, plusieurs fois championne d’Europe et du monde, sera la grande favorite de cette poule. Nous allons tâcher d’en savoir davantage sur la sélection irlandaise, qui est encore un mystère pour moi", avoue l'intéressé. "Quant à la Slovénie, la Croatie et la Slovaquie, ce sont des équipes d’un niveau comparable au nôtre. Heureusement, il nous reste encore du temps pour nous préparer. Pendant l’Euro, nous allons accumuler une expérience capitale."

Pour le moment, le maintien du sélectionneur russe en vue du grand rendez-vous canadien n’est pas encore garanti. "Mon contrat court jusqu’à la fin du tournoi. La question de ma prolongation reste ouverte. Dans tous les cas, j’ai beaucoup d’envies et de rêves. Aurai-je le temps de les mettre en pratique ? L’avenir nous le dira." À n’en pas douter, une belle performance en Suède ferait plutôt bel effet sur son curriculum vitae.