La RI Iran fait partie des habitués de la Coupe du Monde de la FIFA. Sous les ordres de Carlos Queiroz, la Team Melli a participé à Brésil 2014, avant de devenir la première sélection asiatique à valider son billet pour Russie 2018. Les Iraniens y ont hérité d’un groupe difficile, au sein duquel figuraient également le Portugal, l’Espagne et le Maroc. Cette forte concurrence les a contraints de faire leurs valises à l’issue du premier tour.

Suite au départ du technicien portugais, les dirigeants iraniens ont recruté le Belge Marc Wilmots. Mais les résultats décevants enregistrés dans les qualifications pour Qatar 2022 ont fini par avoir raison de l’ancien Diable Rouge. Le poste vacant a été confié au Croate Dragan Skocic. "C’est un grand honneur de diriger une équipe comme l’Iran" explique ce dernier au micro de FIFA.com. "J’ai une responsabilité vis-à-vis des 80 millions de supporters à travers tout le pays, mais je me sens prêt à mener à bien ce projet. J’aborde ma nouvelle mission avec une détermination sans faille."

Le Croate de 51 ans s’apprête à faire ses premiers pas en tant que sélectionneur national. En club, il a officié dans son pays d’origine et dans le Golfe. On a ainsi pu le voir sur le banc d’équipes comme Al Araby (Koweït) ou Al Nasr (Arabie Saoudite). Ce relatif manque d’expérience ne l’empêche pas d’avoir une idée assez précise de ce qui l’attend. "Contrairement à ce que j’ai pu connaître auparavant, je vais avoir la chance de composer mon équipe à partir d’un groupe très large, auprès duquel je vais pouvoir faire passer mon message. Le revers de la médaille, c’est que j’aurai peu de temps pour ça."

La RI Iran a concédé deux défaites lors des quatre premières journées du deuxième tour des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, face à l’Irak et au Bahreïn. Il va donc falloir relancer la machine. "Nous allons commencer par analyser dans le détail le profil de nos joueurs et de ceux de nos adversaires", explique Skocic." Nous allons également nous mettre en quête de nouveaux joueurs, susceptibles de rejoindre le groupe. J’ai une idée assez précise de ce qu’il nous faut pour renouer avec le succès".

Ces deux revers valent à la RI Iran d’occuper la troisième place du Groupe C, un résultat qui, s’il devait se confirmer, sonnerait le glas de ses espoirs de qualification. "Notre situation n’est pas très bonne, mais il ne faut pas perdre espoir", tempère le Croate. "Nous disputerons trois de nos quatre derniers matches à domicile. Nous pourrons donc compter sur le soutien de nos supporters. Et j'ai confiance en mes joueurs."

Les deux prochains matches, contre Hongkong et le Cambodge, sont a priori à la portée de son équipe. La Team Melli accueillera ensuite les deux premiers du groupe, le Bahreïn et l’Irak. Une bonne série pourrait lui permettre d’arracher l’un des deux tickets qualificatifs pour le prochain tour. "Il faut se montrer sérieux et respecter tous ses adversaires", prévient toutefois le sélectionneur au moment d'aborder ces prochaines échéances.

La RI Iran a disputé cinq phases finales de Coupe du Monde à ce jour. Elle vise une troisième qualification consécutive, après 2014 et en 2018. L'optimisme est de mise: "Nous avons promis cette qualification au peuple iranien et nous allons tout faire pour tenir parole", conclut Skocic.