jeudi 24 mars 2022, 15:00

Iheanacho : "La qualification du Nigeria ne fait aucun doute"

  • Le Nigeria et le Ghana s’affrontent dans les barrages de Qatar 2022

  • Kelechi Iheanacho évoque la rivalité entre les deux pays et partage ses souvenirs de Russie 2018

  • L’attaquant évoque ses relations avec Agüero, Vardy, Messi et Osimhen

Kelechi Iheanacho aime à se remémorer une journée de l’automne 2013, à Marrakech. Pour sa première sélection avec le Nigeria en compétition officielle, on lui prédit un baptême du feu compliqué face au Ghana, l’un des favoris du tournoi.

Mais Iheanacho inscrit son nom au tableau d’affichage, les Golden Eaglets s’imposent 6-1 et fêteront, quelques jours plus tard, leur qualification pour la Coupe du Monde U-17 de la FIFA™. Aux Émirats Arabes Unis, l'histoire se poursuit avec le sacre du Nigeria et de son Ballon d’or adidas.

Kelechi Iheanacho, vainqueur du Ballon d’or adidas en finale de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, EAU 2013™

Depuis, Iheanacho n’a plus eu l’occasion d’affronter le Ghana. Les retrouvailles se feront dans le cadre d'une double confrontation haletante, qui aura pour enjeu une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™.

La FIFA a rencontré Iheanacho pour discuter de sa trajectoire personnelle, de la rivalité qui oppose le Ghana au Nigeria et des chances de qualification de équipe pour Qatar 2022.

Kelechi Iheanacho, quels souvenirs gardez-vous de votre seule confrontation avec le Ghana ?

Ça commence à dater un peu, mais je m’en souviens très bien. Un but, une large victoire... que demander de plus ? C’est une équipe qui me réussit plutôt bien. Maintenant, il va falloir renouveler l’exploit si je veux aider le Nigeria à se qualifier pour la Coupe du Monde.

Vous étiez du voyage en Russie, en 2018. Malgré un groupe difficile, le Nigeria n’a pas démérité mais un but de Lionel Messi vous a coûté la qualification. Quel souvenir gardez-vous de ce tournoi ?

C’était une belle expérience. Beaucoup de joueurs auraient aimé être à ma place. La Coupe du Monde est la plus grande compétition et tout le monde rêve d'y participer. C’est incroyable d’être présent, de disputer ces matches, de ressentir cette atmosphère et de croiser ces joueurs exceptionnels. Nous sommes tombés dans un groupe corsé mais nous n’avons pas à rougir de nos performances. Malheureusement, nous avons parfois manqué de réalisme. Ça reste quand même un très bon souvenir. On n’a pas tous les jours l’occasion d’affronter un joueur de la trempe de Messi. Mais une fois qu’on a goûté à la Coupe du Monde, on n’a plus qu’une idée en tête : revenir au plus vite. J’espère que nous irons au Qatar et que nous ferons encore mieux que la dernière fois.

Kelechi Iheanacho

Comment jugez-vous la rivalité entre le Nigeria et le Ghana ?

C’est plus qu'une simple rivalité. Il y a énormément de choses en jeu. Chaque confrontation est vécue comme un duel au sommet. Pour nous, Nigérians, c’est un match très important. Et cette fois, il y a une place en Coupe du Monde en jeu... Nous allons tout faire pour nous qualifier car rien ne pourrait faire plus plaisir à nos supporters.

Vous allez affronter Daniel Amartey, votre coéquipier à Leicester. En avez-vous parlé entre vous ?

Un peu. Il m’a dit qu'il allait me prendre au marquage et que je ne verrais pas le jour (rires). Je lui ai répondu que j’allais faire en sorte que nous marquions beaucoup de buts. Ça se passe dans un très bon état d’esprit.

Victor Osimhen, votre partenaire en attaque, fait une belle saison à Naples. Que pensez-vous de lui ?

Tout le monde sait de quoi il est capable. C’est un excellent buteur. Il a énormément de talent. Je suis toujours content de l’avoir à mes côtés. Je connais son jeu, je connais ses points forts et je sais qu’il connaît les miens. Parfois, j’évolue légèrement en retrait par rapport à lui. Nous formons un bon duo et j’espère que nous aurons encore l’occasion de jouer ensemble à l’avenir.

Selon vous, le Nigeria peut-il battre le Ghana ?

Nous allons nous qualifier, j’en suis absolument certain. Nous aurons face à nous une bonne équipe. Il y a beaucoup de grands joueurs côté ghanéen et ils veulent cette qualification autant que nous. Ça ne sera pas simple. Il va falloir se battre. La seule façon de l’emporter, c’est de travailler dur et d’être encore plus motivés qu’eux. En ce qui me concerne, j’ai toute confiance en mes coéquipiers. Je suis convaincu que nous serons présents au Qatar.

Les Super Eagles ont participé à la Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques dans les années 1990. Est-ce un exemple qui vous inspire ?

C’était une grande époque pour le Nigeria. Nous avions une équipe exceptionnelle en ce temps-là. Il y avait pléthore de talents, surtout en attaque. Mais la génération actuelle ne manque pas d’atouts non plus. Le groupe est stable depuis plusieurs années. Bien sûr, il reste du pain sur la planche, mais je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas atteindre le même niveau, à condition de travailler dur. Quand j’étais plus jeune, on entendait parler de cette équipe sans arrêt. Elle a laissé d’excellents souvenirs.

Qui étaient vos idoles dans votre enfance ?

J’adorais Ronaldinho. J’aimais son style, son audace et sa façon de jouer. Tout ce qu'il faisait était magique : ses dribbles, ses passes, son toucher de balle... Pour moi, il reste l’un des plus grands joueurs de tous les temps.

Vous avez été élu joueur du mois en Premier League et vous avez largement contribué à la victoire de Leicester en FA Cup. Comment jugez-vous votre saison ?

C’est le fruit d’un travail acharné. J’ai beaucoup de chance de faire partie de cette équipe. Nous n’avons pas ménagé nos efforts et nous avons fait une belle saison. Cette FA Cup représente un moment important dans l’histoire du club. À titre individuel, je crois avoir franchi un cap la saison dernière. En tout cas, je suis très satisfait d’avoir pu contribuer aux succès que nous avons connus sur le terrain.