Le 30 novembre à 18h00, à l'occasion du troisième match du Groupe D, la France va affronter la Tunisie pour la première fois de l'histoire en Coupe du Monde de la FIFA™. Les Bleus et les Aigles de Carthage ont déjà disputé quatre matches amicaux mais ils ne se sont jamais rencontrés en compétition officielle. Ce rendez-vou à l'Education City Stadium d'Al Rayyan aura une saveur particulière pour les deux équipes.

Avec plus de 770 000 ressortissants installés en France, selon l'Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII), les Tunisiens représentent l'une des plus importantes communautés étrangères de l'Hexagone, bénéficiant pour les deux tiers de la double nationalité. Sportivement, les deux pays ont régulièrement organisé des rencontres amicales dans le passé. Le premier France - Tunisie de l’histoire fut un match de préparation pour Argentine 1978, le 19 mai, à Villeneuve d’Ascq (succès des Bleus 2-0). Le bilan penche en faveur des Tricolores, avec un second succès à domicile le 14 octobre 2018 au Stade de France (3-1), pour deux nuls à l'extérieur (1-1, les 21 août 2002 et 20 mai 2010 à Radès).

Dans l'effectif de Jalel Kadri, de nombreux joueurs ont la nationalité française. C'est notamment le cas de Wahbi Khazri, né à Ajaccio, Ellyes Skhiri, né à Lunel, et Montassar Talbi, né à Paris, ainsi que du prometteur Hannibal Mejbri, née à Ivry-sur-Seine. En plus de posséder la nationalité française, de nombreux Tunisiens évoluent aujourd'hui en Ligue 1. Khazri fait les beaux jours de Saint-Étienne depuis quatre ans, Saîf-Eddine Khaoui porte aujourd'hui les couleurs de Clermont après avoir évolué à l'Olympique de Marseille, Dylan Bronn dispute sa deuxième saison pleine à Metz, tandis que Yoann Touzghar joue à Troyes.

Par le passé, Skhiri est resté neuf ans à Montpellier, Naïm Sliti a connu la L1 avec Lille et Dijon entre 2016 et 2019, Aissa Laidouni est passé par Angers, Oussama Haddadi par Dijon, et Ferjani Sassi par Metz. Enfin, Hamza Rafia a été formé à l'Oympique Lyonnais, et Omar Rekik à l'OM, tandis que Mejri est passé par Monaco en 2018, avant d'être vendu à Manchester United à l'été 2019.

Régulièrement appelé par Didier Deschamps depuis trois ans, Wissam Ben Yedder possède lui aussi la double nationalité. L'actuel deuxième meilleur buteur de Ligue 1 (18 buts) a d'ailleurs longtemps été courtisé par la Tunisie, notamment en vue de la Coupe du Monde 2018. L'attaquant de Monaco a préféré décliner, quitte à ne pas aller à Russie 2018. Il a pris son mal en patience et à force d'enchaîner les belles performances au Séville FC, puis à Monaco, il fait aujourd'hui partie des options françaises en attaque pour Qatar 2022. Dans le passé, deux autres joueurs bi-nationaux ont préféré miser sur la France plutôt que de porter les couleurs tunisiennes : Hatem Ben Arfa et Sabri Lamouchi. Aujourd'hui à Lille, Ben Arfa - dont le père Kamel a joué pour les Blanc et Rouge - compte 15 capes chez les Bleus, et une participation à l'UEFA EURO 2012. De son côté, Lamouchi a porté à 12 reprises le maillot tricolore, et a participé à l'EURO 1996.

"JLes Français sont favoris, on en est loin mais en ayant grandi ici, en vivant ici, en jouant dans le championnat de France, c'est le rêve de beaucoup de joueurs et les affronter en Coupe du monde c'est encore un rêve qui va se réaliser pour moi." - Wahbi Khazri (RMC Sports) "La Tunisie, c’est un choix du cœur, ça ne se discute pas. Attention, je ne dis pas que la France n’est pas mon pays. Mais quand tu joues pour la Tunisie, c’est tellement fort ! Lors de l’hymne national, j’ai failli pleurer." - Hannibal Mejri (Onze Mondial)

6 La Tunisie participe à la sixième Coupe du Monde de la FIFA de son histoire, la deuxième consécutive. Parmi les pays africains, seul le Cameroun a fait mieux avec huit participations. 16 Tenants du titre, les Bleus participent quant à eux pour la seizième fois à la Coupe du Monde. Seuls le Mexique (17), l'Argentine (18), l'Italie (18), l'Allemagne (20) et le Brésil (22) ont fait mieux.