mercredi 03 juin 2020, 05:22

Bani Yaseen croit en la dernière chance jordanienne

  • Bani Yaseen est l’un des meilleurs défenseurs jordaniens

  • Il évolue au Qatar, où les préparations pour la Coupe du Monde battent leur plein

  • Il évoque les chances d’Al Nashama dans les qualifications asiatiques

Le deuxième tour des qualifications asiatiques pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ était déjà bien avancé quand l’épidémie de Covid-19 a mis le football à l’arrêt. Mais la lutte pour les 12 places qualificatives pour le troisième tour sera acharnée lorsque la compétition reprendra.

Les Jordaniens savent pour leur part qu'il leur faudra s’imposer lors de leurs prochains déplacements au Koweït, au Népal et en Australie pour espérer aller plus loin. Al Nashama occupe actuellement la troisième place derrière le Koweït, à la différence de buts, à deux longueurs des Socceroos.

Le défenseur Anas Bani Yaseen fait partie des joueurs qui peuvent faire la différence. Présent dans tous les grands moments de l’histoire récente du football jordanien, il a porté le brassard de capitaine pendant la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Canada 2007™, marqué le but de la qualification pour la Coupe d’Asie de l’AFC 2011 et endossé son costume de héros à l’occasion d’une victoire sur l’Australie au premier tour de l’épreuve continentale, en 2019.

Patience et persévérance

Arrivé à Al Markhiya, au Qatar, en début d’année. Bani Yaseen a dû traverser l’épreuve du confinement à Doha seul, sans le soutien de sa famille, suite à la suspension de tous les vols internationaux. "C’est peut-être la période la plus difficile de ma carrière. J’ai connu plusieurs expériences à l’étranger, mais à chaque fois, je passais l’essentiel de mon temps à l’entraînement ou à jouer. Depuis le début de la pandémie, j’ai appris la patience", admet le joueur de 31 ans au micro de FIFA.com. "Je travaille à la maison pour entretenir ma forme, en attendant que nous puissions reprendre la compétition. Durant cette crise, chacun a dû se montrer patient et persévérant car personne ne savait comment les choses allaient tourner. Heureusement, le football a repris, dans certains pays. Ici, nous allons bientôt revenir à l’entraînement, dans des conditions sanitaires très strictes."

Après un bref passage à Foolad, en RI Iran, Bani Yaseen est rentré dans son pays. Il s’est ensuite engagé avec Al Markhiya, une équipe de deuxième division qatarienne. "Je ne pouvais pas laisser passer la chance de jouer dans le pays hôte de la prochaine Coupe du Monde. Quand je me lance dans une nouvelle aventure à l’étranger, je me fixe toujours des objectifs précis. Al Markhiya est bien placé en championnat et nous espérons retrouver la première division au plus vite", annonce-t-il. "C’est l’un des meilleurs championnats du monde arabe. Nous avons également obtenu de bons résultats en Coupe de l’Émir : nous avons battu Al Gharafa et Al Rayyan. Il nous reste encore un match important contre Al Arabi, pour atteindre la finale."

Plus de droit à l'erreur

Al Nashama avait bien débuté l’année 2019, en terminant premier de son groupe en Coupe d’Asie, notamment grâce à une tête victorieuse de Bani Yaseen contre l’Australie. Malgré l’élimination face au Viêt-Nam en huitième de finale, les Jordaniens espéraient voir débuter les qualifications pour Qatar 2022 sur les chapeaux de roues. Mais ils ont abandonné cinq points lors de leurs cinq premières sorties. La défaite contre l’Australie et le nul concédé au Koweït à domicile ont laissé des traces. "À ce niveau, il n’y a pas de place pour l’erreur, surtout avec la présence d’équipes comme l’Australie et le Koweït. Hélas, nous commis des fautes qui nous ont coûté cher. Pour ne rien arranger, nous avons manqué de réussite. Nous avons eu des occasions, mais nous n’avons pas su les convertir.", regrette celui qui a participé aux trois premiers matches contre Chinese Taipei, le Koweït et le Népal, mais qui a assisté depuis le banc des remplaçants aux rencontres face à l’Australie et Chinese Taipei.

La Jordanie va disputer ses trois derniers matches loin de ses bases. Au sein du groupe, tout le monde semble conscient de l’ampleur du défi. Après avoir défié le Koweït et le Népal, Bani Yaseen et ses coéquipiers se rendront en Australie. "Nous savons que nous avons déjà épuisé tous nos joker", reconnaît le défenseur. "Il va falloir tout gagner si nous voulons décrocher la première place. L’ordre des matches va peut-être jouer en notre faveur. Notre duel contre les Australiens sera certainement critique, mais nous nous battrons jusqu’à notre dernier souffle", conclut-il.

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