lundi 01 février 2021, 09:07

Amoros, arrière latéral et arme fatale

À l'occasion de l'anniversaire de Manuel Amoros le 1er février, FIFA.com revient sur la carrière de l'ancien défenseur latéral français, désigné meilleur jeune joueur de la Coupe du Monde de la FIFA 1982, et élément-clé des Bleus de Michel Hidalgo.

Acteur clef en 1982 à 20 ans d'une des plus spectaculaire demi-finale de l'histoire de la Coupe du Monde de la FIFA, le Français Manuel Amoros a laissé l'image d'un travailleur infatigable. Il est l’un des premiers à avoir utilisé son poste d’arrière latéral comme arme offensive tout en s’attelant parfaitement à sa tâche défensive.

Cet athlète aux gestes prompts et à la vitesse de course impressionnante n'avait pas besoin d'utiliser des moyens illicites pour neutraliser son adversaire direct. Le plus souvent, il le cantonnait dans un rôle défensif en se transformant lui même en attaquant dans son couloir.

Repéré par le recruteur de l'AS Monaco Alberto Muro, Amoros fait ses débuts en équipe première professionnelle en 1980 à l'âge de 18 ans. Tout s'enchaîne très rapidement. Un premier titre de champion de France la saison suivante, puis le sélectionneur national Michel Hidalgo le convoque. C’est que ce défenseur est atypique, capable d'apporter de nouvelles possibilités sur le plan offensif.

Amoros est sélectionné pour la première fois en équipe de France en février 1982 et contribue activement au premier succès des Bleus face aux transalpins depuis plus de 60 ans. A quatre mois du début de la Coupe du Monde de la FIFA, Espagne 82, il signait sans le savoir un long bail avec l'équipe de France. Il fut d'ailleurs longtemps le recordman des sélections de son pays avec 82 capes.

Nullement impressionné, il s'intègre rapidement dans le groupe France. Il s'installe tout naturellement dans son couloir où ses grandes qualités physiques, son tempérament de feu et son activité inlassable lui permettent d'être toujours au cœur de l'action.

Malheureux et fabuleux

La France échoue aux tirs au but en demi-finale contre l'Allemagne (3-3) après avoir mené 3-1 dans la première mi-temps de la prolongation. Manuel Amoros a étroitement participé à cette aventure en réussissant notamment un sauvetage miraculeux au premier tour contre la Tchécoslovaquie, synonyme d'un ticket pour le second tour.

Malgré la désillusion, cette rencontre reste son meilleur souvenir: "Toute ma carrière est un grand souvenir. J'ai connu du bonheur, de l'émotion, de la tristesse. Avec du recul, je me rends compte que j'ai vécu quelque chose de fabuleux. Cela a été une superbe expérience. Mais, s'il y a un match qui me reste en mémoire, c'est bien le France-Allemagne de 1982. A l'époque, j'étais jeune et inconscient. Je ne savais pas ce que je vivais. Aujourd'hui, c'est fabuleux".

Devenu un des piliers de l'équipe de France, il remporte le Championnat d'Europe des nations en 1984 et en 1986 il est élu meilleur arrière latéral de la Coupe du Monde de la FIFA, Mexique 86. Il met un terme à sa carrière internationale après le championnat d'Europe des Nations 1992.

Sur le plan national, malgré des offres alléchantes des grands clubs étrangers il reste fidèle à Monaco avec qui il remporte deux titres de champion et une Coupe. En juin 1989, il signe à l'Olympique de Marseille avec qui il remporte quatre nouveaux titres. Il dispute également la finale de la Ligue des champions contre l'Etoile Rouge de Belgrade en 1991 mais enregistre un des rares échecs de sa carrière en ratant un tir au but décisif.

Miné par une arthrose à la hanche, Amoros met un terme à sa carrière de footballeur en 1996 à l'âge de 34 ans.

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