dimanche 04 juin 2017, 13:47

L'Amérique du Sud ne perd pas le nord

  • On connaît l'affiche de la première demi-finale de République de Corée 2017

  • Le Venezuela force pour la première fois les portes du dernier carré

  • L'Uruguay vainqueur d'une incroyable séance de tirs au but

Alors que les huit équipes encore en lice se voyaient déjà couvertes de gloire, les deux rencontres au programme de ce 4 juin en Coupe du Monde U-20 de la FIFA, République de Corée 2017 ont tenu le public en haleine pendant plus de quatre heures. Au bout du suspense, le Venezuela et l'Uruguay ont gagné le droit de disputer la première demi-finale.

La Vinotinto fera sa première apparition à ce niveau dans cette compétition, ce qui lui assure d'égaler la meilleure performance de son histoire dans un tournoi FIFA. Toutefois, l'exploit n'aura pas été simple à réaliser. Les Vénézuéliens ont fait le siège du but américain pendant 120 minutes. Si la malchance et une finition parfois défaillante ont longtemps repoussé l'échéance, la victoire (2:1) a fini par basculer dans le camp sud-américain.

Le choc entre l'Uruguay et le Portugal s'est révélé encore plus indécis. Les deux équipes se sont rendu coup pour coup depuis l'ouverture du score de Xande Silva, auteur du huitième but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du Monde U-20. Incapables de se départager, Européens et Sud-Américains ont dû avoir recours aux tirs au but. Après huit tentatives consécutives transformées, le public a assisté, incrédule, à cinq échecs de suite. Avec trois interventions décisives, Santiago Mele restera comme le héros du match côté uruguayen.

Les résultats Quarts de finale : Venezuela 2:1 États-Unis (ap) | Portugal 2:2 Uruguay (4:5 tab)

Quatre moments-clés La persévérance de Penaranda paye : Le Venezuela a dominé le match de la tête et des épaules, à tel point que ce constat paraît difficilement contestable. Les statistiques font état de 20 frappes côté sud-américain contre sept pour les Stars and Stripes, mais les chiffres peinent à retranscrire la réalité d'un match rythmé par les moments de panique, les parades et le tremblement des montants. L'échec le plus flagrant est à mettre au compte d'Adalberto Penaranda, dont la frappe a manqué le but vide alors que le ballon venait d'atterrir à ses pieds. Il s'est cependant racheté en marquant à l'instinct au début de la prolongation. Non content de concrétiser la supériorité vénézuélienne, ce but aura eu le mérite de briser la résistance américaine.

Peixe sidéré : Le football produit parfois des instants de magie qui défient l'entendement, à l'image du but somptueux inscrit par Mario Mandzukic en finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Depuis le terrain, les moments marquants sont souvent encore plus impressionnants. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la réaction du sélectionneur portugais Peixe en assistant au second but de son équipe. De fait, la superbe frappe brossée de Diogo Goncalves avait de quoi laisser pantois. Le lauréat du Ballon d'Or adidas de l'édition 1991 n'en a manifestement pas cru ses yeux. Il a enfoui son visage dans ses mains, avant de gesticuler furieusement pour exprimer sa sidération à ses adjoints, aussi stupéfaits que lui.

New York-New York : Les spectateurs les plus avisés ont sans doute remarqué l'absence de la petite pomme, Yeferson Manzanita Soteldo, lors du choc entre les États-Unis et le Venezuela. Toutefois, la Grosse Pomme, elle, était bien représentée. La première période a donné lieu à un mini-derby new-yorkais entre le capitaine vénézuélien Yangel Herrera (New York City) et l'Américain Tyler Adams (New York Red Bulls). L'affrontement a fait des étincelles, comme souvent dans ce genre de matches. Mais après bien des péripéties, c'est le pensionnaire du Yankee Stadium qui avait le sourire...

Les débuts d'ABBA : Le public de Daejeon a pu assister à une grande première dans un tournoi FIFA : un nouvel ordre de passage durant l'épreuve des tirs au but, surnommé ABBA. À l'image de ce qui se pratique dans les tie-breaks au tennis, la première équipe (A) tire un penalty, avant de laisser la place à deux tireurs de la seconde équipe (B). L'équipe A frappe ensuite deux nouveaux penalties et ainsi de suite, jusqu'à ce que cinq tireurs se soient présentés de part et d'autre. En cas d'égalité, l'épreuve se poursuit selon les règles de la mort subite. Cette fois, le mot de la fin est revenu à Santiago Bueno.

Entendu... "Nous nous sommes beaucoup entraînés aux penalties hier car nous savions que cela pouvait se terminait par une séance de tirs au but aujourd'hui face à cette grande équipe. J'aime d'ailleurs beaucoup le nouveau système, car finalement aucune équipe chasse l'autre" - *Fabian Coito, sélectionneur de l'Uruguay

  • À venir Jeudi 8 juin Demi-finale Venezuela-Uruguay