vendredi 27 octobre 2017, 14:02

Ruiz, la chair de poule et le droit de rêver

  • Abel Ruiz, capitaine de l'Espagne, pensait déjà au titre mondial lorsqu'il a remporté l'UEFA EURO U-17

  • "Le mot 'champion' me donne la chair de poule", confie-t-il en montrant son bras pour le prouver

  • En course pour le Soulier d'Or, il assure ne penser qu'au trophée de la Coupe du Monde

Il y a deux mois, dans la dernière ligne droite avant la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Abel Ruiz disait à qu'il rêvait de gagner le titre en Inde depuis le lendemain du Championnat d'Europe. Aujourd'hui, il est à un match de réaliser son rêve.

"Comment je me sens ? Eh bien, ça a toujours été notre objectif, et maintenant nous sommes en finale. J'ai presque du mal à y croire", confie le capitaine de l'Espagne à quelques heures de la confrontation avec l'Angleterre. "Tout s'est passé très vite, mais nous devons y prendre du plaisir. Et gagner cette finale, c'est certain." Que lui inspire le mot "champion" ? "Ce mot me donne la chair de poule, surtout quand il est suivi des mots 'du monde' !", assure-t-il en montrant son bras pour le prouver.

Les paroles de Ruiz paraissent sincères, comme lorsqu'il affirmait avoir eu beaucoup de mal à s'endormir après la victoire contre le Mali. "C'est compliqué parce qu'il y a eu beaucoup d'adrénaline dans cette demi-finale. Après, on repasse chaque action dans sa tête. Les bonnes et les moins bonnes."

Contre les Maliens, le buteur espagnol a marqué deux des trois buts de son équipe. Avec six réalisations dans le tournoi, il est toujours en course pour décrocher le Soulier d'Or adidas. "L'important est de gagner la Coupe du Monde, il n'y a que ça qui est en or. Si mes buts peuvent contribuer à atteindre cet objectif, c'est encore mieux. Et si au bout de tout ça il y a une récompense individuelle, je la considérerai à sa juste valeur. Mais c'est le collectif qui vient en premier."

Aucun détail n'échappe au capitaine : "C'est le seul titre qui manque à notre Fédération. Elle le mérite et nous voulons lui offrir".

L'Angleterre au microscope *- La revanche : *"Ce sera aussi serré qu'en finale de l'EURO, et je ne serais pas étonné que ça se décide dans les dernières minutes".

  • La clé : "Nous allons essayer de jouer notre football, mais si le match veut que ce soit l'Angleterre qui ait le ballon, alors nous résisterons patiemment. Nous savons le faire. Nous nous adapterons à ce qu'il faut faire pour gagner. Nous devrons nous donner à 200 %".

Le saviez-vous ?

  • Abel est le benjamin de trois frères... "L'un est chanteur et l'autre professeur, donc rien à voir avec le football."

  • Comment est-il devenu footballeur ? "J'avais trois ans quand mes parents m'ont inscrit dans un club d'Almafuses, mon village natal, car ils avaient remarqué que je tapais naturellement dans tout ce qui était rond, quelle que soit la consistance, dure ou molle. De là je suis allé à Valence, et aujourd'hui je suis à Barcelone."

  • Renard des surfaces ? "J'ai commencé comme défenseur central mais quand je prenais le ballon, je le remontais, je dribblais et je mettais des buts. À Valence, ils m'ont dit 'toi, tu es un attaquant'. Bonne décision !"

Le capitaine au sujet de ses coéquipiers...

  1. Le plus drôle : "Mateu. Il est très actif, il fait la première chose qui lui passe par la tête. Il est un peu fou (rires)".

  2. Le plus dormeur : "Juan Miranda. Dès qu'il trouve un moment, il se met à dormir. Il adore les lits !".

  3. Le plus gros mangeur : "Personne. Aucun de nous ne se jette sur la nourriture".

  4. Le plus réservé : "Pedro Ruiz. Dans ce groupe, la plupart des joueurs se connaissent depuis deux ans, mais lui est l'un des derniers arrivés. Au fil du tournoi, il s'est très bien adapté".

  5. La musique du vestiaire : "Ce qui passe le plus, c'est 'La Roja baila', la chanson de la sélection senior. C'est ce que nous mettons dans le bus quand nous allons au stade. Cette chanson nous représente".